En | Ar

012SOECL6

Sociologie Économique

Les travaux des économistes et des sociologues classiques s’appuient sur une convocation mutuelle entre sociologie et économie, convocation indispensable pour pouvoir se prononcer sur le réel. Du point de vue originel de l’Economie politique des Classiques (Smith et Marx), l’objet économique est multidimensionnel et il appartient pleinement à la société. Depuis les années 1970, la Nouvelle sociologie économique [New Economic Sociology] et la théorie des réseaux sociaux [Social Network] tentent d’avancer une analyse pluridisciplinaire qui réintègre l’économie à la société. Ces travaux tentent de renouer avec les intentions originelles de l’Economie politique. Le cours propose ainsi de retracer l’évolution de la sociologie économique depuis ses précurseurs (Smith et Marx), en passant par ses fondateurs (Weber et Durkheim), afin de mieux saisir la sociologie des réseaux sociaux qui donne aujourd’hui un second souffle à la sociologie économique. Un intérêt particulier sera porté aux théories du capital social, dont le but est de comprendre comment les relations interpersonnelles, et les ressources qui y sont investies (amitié, valeurs, normes, sanctions, confiance, etc.), influencent le comportement économique. A l’issu de ce cours, l’étudiant sera en mesure de porter un regard sociologique sur la vie économique et d’interpréter sociologiquement des problèmes se rapportant à l’économique. Ce cours constituera un complément pour toute formation en sciences humaines et sociales, en montrant comment la sociologie et l’économie apparaissent parfois comme des disciplines jumelles portant les mêmes intérêts et tenant des discours complémentaires sur la réalité socioéconomique.


Temps présentiel : 12 heures


Charge de travail étudiant : 6 heures


Méthode(s) d'évaluation : Examen écrit, Examen final


Référence :
- Bourdieu P. (1963), « La société traditionnelle. Attitude à l’égard du temps et conduite économique », Sociologie du travail, no 1- 63, pp. 24-44. - Burt R. (1995), « Le capital social, les trous structuraux et l’entrepreneur », Revue Française de Sociologie, vol. 36, no 4, pp. 599- 628. - Cherkaoui M. (2003), « Les transitions micro-macro. Limites de la théorie du choix rationnel dans les Fondations of social theory », Revue française de sociologie, vol. 44, no 2, pp. 231-254. - Coleman J. S., (1987b), « Norms as social capital », in. Radnitzky G. et Bernholz P. (dir.), Economic Imperialism, New York: Paragon, pp. 133-155. - Coleman J. S. (1988), « Social capital in the creation of human capital », American Journal of Sociology, vol. 94, Supplement S95-S120. - Cusin F. & Benamouzig D. (2004), Economie et sociologie, Paris : PUF, 493 p. - Durkheim E. (1893), De la division du travail social, Paris : PUF, 2004, 416 p. - Gislain J-J., Steiner P. (1995), La sociologie économique 1890-1920, Paris : PUF - Granovetter M. (1973), « The strength of weak ties », American Journal of Sociology, vol. 78, no 6, pp. 1360-1380. Trad. franç. : This-Saint-Jean I. ; « La force des liens faibles », in. Granovetter M. (2000), Le marché autrement. Essais de Mark Granovetter, Paris : Desclée de Brouwer, 239 p., pp. 45-73. - Swedberg R. (1987), « Economic Sociology: Past and Present », Current Sociology, vol. 35, no 1, Londres : International Sociological Association, Sage Publications. Trad. franç. This-Saint-Jean I. ; Swedberg R., Une histoire de la sociologie économique, Paris, Desclée de Brouwer, 1994, 318 p. - Weber M. (1904-1905), L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris : Gallimard, 2003, 531 p. - Weber M. (1922), Economie et société, T. 1 : Les catégories de la sociologie, Paris : La Découverte Pocket, 1995, 411 p.