Communiqué de l’Association des Universités du Liban

Vendredi 5 février 2021
Collaborateurs
  • Universities Association of Lebanon


Témoins des douloureux événements qui secouent notre pays, du martyre de Beyrouth à la mortification de Tripoli, les Universités doivent tirer la sonnette d’alarme : le danger nous guette de partout, pousse nos étudiants à l’exil, leurs parents au désespoir, nos meilleurs professeurs au départ, notre société vers sa fin et nos institutions à fermer.

L’une de nos plus grandes et prestigieuses Universités fait, depuis plusieurs semaines, l’objet d’insultes et d’une campagne orchestrée, perfide, de mensonges insinuant sa fermeture et l’arrêt de ses activités au Liban ; elle qui a porté et défendu ce pays.

Hier, le campus d’une autre Université fut envahi comme si tout, comme si n’importe quoi, était désormais permis.

Aujourd’hui, comme hier, toutes nos Universités continueront de remplir leur mission éducative nationale, enracinées dans ce pays et inébranlables. Elles resteront au service de tous les Libanais sans exception, ne laissant aucun étudiant abandonner ses études même pour des raisons impérieuses, s’appuyant sur un réseau de plusieurs centaines de milliers de diplômés, parce que nos Universités croient en un Liban de culture, de créativité et de progrès.

Il est grand temps de dire « ça suffit ». Il est grand temps d’arrêter vos ingérences dans les Universités du Liban. Le Libanais a faim, le Libanais est malade, vos surenchères populistes dans un État en pleine déconfiture ne lui suffiront plus. D’ailleurs, où est l’État ? Serait-il devenu sourd aux cris de douleur de son peuple, occupé à diriger le peu de pouvoir qui lui reste contre les Universités alors que ces dernières n’ont jamais cessé, et ne cesseront jamais, de soutenir et d’aider leurs étudiants par tous les moyens ? Il est temps que cessent les calomnies et les atteintes aux symboles, aux enceintes et honneur des Universités. Il est grand temps que cessent les affronts à l’enseignement supérieur qui a permis au Liban de devenir le phare de l’Orient. Nous n’accepterons pas que s’éteigne la lumière de la pensée et de l’esprit. Ça suffit !

Hazmieh, le 5 février 2021