Lancement de deux fonds de bourses de souscription « ESIB 2000 » et « ESIB 2001 »

Mercredi 10 février 2021

La joie des retrouvailles de plusieurs anciens de l’Ecole supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB), ne fut égalée, lors de la cérémonie virtuelle de lancement de deux fonds de bourses de souscription, organisée le 10 février 2021, que par la fierté de promouvoir une noble cause, celle d’aider !

En effet, la promotion 2000 de l’ESIB, représentée par Danielle Nasrallah, Elie Geagea, Emmanuel Khoury, Georges Rizk, Jad Mina, Khattar Aoun et Marwan Rizkallah, et la promotion 2001, représentée par Jean-Paul Sacy, Tarek Sultanem, Johanna Bassil, Christine al-Khalil et Charbel Assaf, ont décidé, avec l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), de créer des fonds de bourses dénommés « ESIB 2000 » et « ESIB 2001 », afin de participer par le biais d’aide financière aux étudiants, au développement des études supérieures. Les bénéficiaires des Fonds seront sélectionnés suivant un double critère académique et social, parmi les dossiers proposés par le Service social de l’USJ.     

Dans son mot de bienvenue, la Directrice de la Fondation USJ, Mme Cynthia Ghobril Andrea, a annoncé que le lancement des deux Fonds est « l’aboutissement d’une première initiative et un bel exemple de solidarité. Tout a commencé, ajoute-t-elle, en juillet dernier, suite à un premier coup de fil avec Elie Geagea, qui a lancé l’idée de créer un fonds de bourse auprès de ses collègues de promotion et de la nommer « ESIB 2000 ». Moins de 24 heures plus tard, plus de 25 anciens de sa promotion étaient prêts pour participer à cette initiative. Fin décembre, M. Geagea annonce qu’une nouvelle promotion a été « contaminé », celle de l’année 2001. » 

De son côté, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a estimé que « ces deux bourses viennent à point nommé, parce que nous traversons une période difficile. Mais il faut, premièrement, retrouver la confiance dans un contexte où la méfiance fait rage. En effet, ajoute Daccache, l’USJ multiplie les gestes dans ce sens en gelant la scolarité, en augmentant les budgets de bourses et en étant très proche des étudiants et des enseignants, par des campagnes d’appui à la santé psychologique et mentale. Deuxièmement, confirmer et affirmer que la mission de l’USJ doit se poursuivre dans l’excellence académique, morale et sociale ; et troisièmement, être solidaire. Beaucoup de familles n’arrivent plus à porter le fardeau financier : sur les 12000 étudiants, à peu près la moitié est incapable de payer la totalité de la scolarité ».

« Toute bourse est donc la bienvenue ! », conclut le révérend père recteur.

« Je suis content et ému, assure de sa part, le Doyen de la Faculté d’ingénierie, Pr Wassim Raphaël, de revoir des visages qui sont revenus à l’ESIB, et de revenir pour une noble cause ! Un nouvel esprit, ajoute-t-il, ne cesse de se développer à l’ESIB et toujours dans l’excellence.  L’Ecole a obtenu l’accréditation américaine la plus prestigieuse ABET, et les nouvelles formations présentent beaucoup de points forts, puisqu’on combine désormais les avantages du système américain et ceux du système européen et français. »

Le représentant de la promotion ESIB 2000, M. Elie Geagea, a estimé dans son intervention que cette action « ne présente pas uniquement une aide financière : il s’agit plutôt d’une opportunité, que nous voulons donner à des compétences qui existent au Liban. Au-delà d’une bourse personnalisée, nous accompagnerons le bénéficiaire dans son parcours et son insertion professionnelle. Si vous aimez le projet, nous vous invitions à nous rejoindre et le reproduire avec vos collègues », conclut Geagea. » 

« La cause est noble et les besoins sont monumentaux, martèle de son côté Jean-Paul Sacy. Il n’y a d’avenir pour notre pays que par les compétences, notamment celles formées par l’USJ. L’ESIB est une école d’ingénierie d’excellence et on veut absolument maintenir cela. Nous devons multiplier les initiatives de lancement de bourses par le plus grand nombre de promotions possible, si on veut aider à maintenir ce niveau. »    

Le Président de la Fédération des Associations des anciens, Dr Christian Makari, a tenu à féliciter les promotions 2000 et 2001 de l’ESIB et à saluer leur engagement, leur enthousiasme et leur appartenance, qui peut servir de modèle pour les dizaines de milliers d’anciens au Liban et de par le monde. « Créer une bourse de promotion, précise-t-il, rejoint l’initiative de la Fédération et de la Fondation USJ intitulée « Une Promo, une Bourse ». Au niveau de l’USJ, il y a 1000 promotions à solliciter, et si on arrive, à travers un réseau d’ambassadeurs, à les motiver, on réussira un crowdfunding, qui aidera énormément d’étudiants. La Fédération travaille aussi sur le lancement d’un programme de mentoring à travers la nouvelle plateforme des anciens, Alumni USJ », conclut Makari.

« Le monde entier traverse la rude épreuve de la pandémie Covid-19, s’alarme le Président de l’Association des anciens de l’ESIB, M. Armand Assaf. La souffrance de notre cher Liban est double : la pandémie s’acharne contre une population découverte par un système sanitaire et politique agonisant, et un système bancaire et financier dépassé et politisé ». Mais la lumière d’espoir existe et elle est lancé par ces bourses, et « tente de surmonter certaines des difficultés financières encourues par parents et étudiants, et s’adresse aussi à la générosité des anciens envers leurs futurs jeunes collègues », conclut Assaf. 

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