L’inclusion des personnes LGBTQ+ à l’Université

Nour Yaktine
Mardi 09 mars 2021
Organisateurs


L’hégémonie hétéronormative nous apprend, depuis un jeune âge, que le genre est binaire et que l’hétérosexualité est la norme. Pourtant, la communauté LGBTQ+ nous invite à repenser notre représentation du genre et de la sexualité. LGBTQ+ est un terme qui renvoie à toute personne qui s’identifie comme étant lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et/ou queer. L’acronyme inclut des lettres additionnelles renvoyant à d’autres identités qui ne sont pas conformes aux normes sociales prédominantes. Les pratiques qui découlent de l’hétéronormativité marginalisent souvent la communauté LGBTQ+. Comment donc faire afin d’assurer leur inclusion au sein de l’université et pourquoi est-il important d’achever cela ?

L’adoption de pratiques appropriées d’inclusion permet de créer un environnement pédagogique sain, dans lequel les étudiants, les enseignants et les membres du personnel puissent développer leur potentiel, investir leur créativité et apprendre à interagir dans la diversité. Pour les étudiants LGBTQ+, avoir un environnement propice leur permet de se sentir appréciés et sécurisés, ce qui résulte en un meilleur rendement ainsi qu’une meilleure expérience universitaire d’une manière globale.

L’inclusion ne peut être possible sans avoir un esprit ouvert, sans avoir la volonté de créer un environnement inclusif. La première étape serait donc d’être conscient du fait que le genre ainsi que la sexualité sont plus complexes que ce que la société peint. Pour cela, il serait bénéfique de se familiariser avec ces concepts afin de s’adapter aux besoins de la communauté LGBTQ+.

Certaines institutions mettent en place des mesures afin d’améliorer la vie estudiantine des personnes LGBTQ+, en leur permettant de s’intégrer plus facilement et d’exprimer leur identité de genre. Cela s’achève souvent en adoptant une politique qui précise que les personnes transgenres peuvent utiliser les toilettes du genre auquel elles s’identifient, ou encore que les personnes non-binaires, qui ne s’identifient à aucun des deux genres, disposent de toilettes neutres.

Bien évidemment, il existe d’autres pratiques que l’on peut adopter en tant qu’individus afin d’assurer l’inclusion de la communauté LGBTQ+ :

  • En s’introduisant, nous pouvons introduire nos pronoms. Ceci encouragera la personne à qui on s’adresse à le faire également et nous permettra de savoir comment se référer aux autres. Ceci est particulièrement important pour reconnaître et respecter le nom (souvent changé) ainsi que les pronoms des personnes transgenres.
  • Si nous ne connaissons pas l’orientation sexuelle de l’autre, il vaut mieux utiliser un langage neutre. Par exemple « partenaire » au lieu de « copain » ou « copine », « eux » au lieu de « il » ou « elle ». Assumer que les personnes LGBTQ+ sont hétérosexuelles les met souvent mal à l’aise.
  • Valoriser la diversité. Ne pas critiquer la manière dont les autres s’habillent et permettre à chacun d’exprimer son genre à sa manière. Ainsi, ne pas traiter les autres comme différents et se rappeler que nous sommes tous ici pour un même objectif, quels que soient notre sexe, notre identité de genre, notre orientation sexuelle ou autre différenciation.
  • Inclure des autocollants arc-en-ciel (symbole LGBTQ+) sur notre T-shirt, dans les campus et les bureaux des professeurs. Ceci envoie un message que nous sommes des alliés.
  • Inclure des références LGBTQ+ dans le cursus, que ce soit à travers la disponibilité des livres à la librairie, faisant partie d’un cours ou en célébrant les journées LGBTQ+ à l’Université.

Le genre et la sexualité constituent des spectres riches, illimités. Pour cela, la prochaine fois que vous rencontrez une personne à l’Université, demandez-vous : « Quel trésor va se dévoiler ? », et appréciez-le, car vous n’en trouverez pas un deuxième.