Lettre au gouvernement

Ali BDEIR
Lundi 26 avril 2021
Organisateurs


Race de chiens, ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche

Race de chiens, ne vous taisez pas ! Aboyez dans vos nuits sans lune, aboyez chiens du néant

Race de chiens, nous les peu, nous les rien, mangerons la chair de nos exterminateurs 

Mangez notre pain. Buvez notre eau. Nourrissez les millions de vermines qui baisent dans vos gueules qui puent et vos corps, cadavres en putréfaction. 

Trente ans d’exacerbation des tensions interreligieuses, d’humiliation, de souffrances incessantes, d’ingérences machiavéliques, cela fait trente ans que nous sommes pris dans vos griffes de prédateurs. Nous sommes les enfants du soleil et quant à vous, poursuivez votre jeu funeste, vous finirez par exploser comme une bombe à retardement. 

Comme si votre incompétence ne suffisait pas, nous avons subi la pire tragédie de notre histoire avec l’explosion du 4 août. Au procès de Calas, Voltaire disait : « il vaut mieux cent coupables en liberté qu’un seul innocent en prison » ; mais que répondre à Voltaire quand votre irresponsabilité atteint des niveaux records ? Quand la justice se transforme en propre étouffoir sous les verrous de ces mêmes leaders politiques? Quand les coupables s’autoproclament les défenseurs de la veuve et de l’orphelin ? Même le tribunal le mieux équipé au monde posera un genou à terre, il faudra plus d’un siècle pour vous juger tant vos corps et vos âmes sont souillés. Feu victimes du 4 août, pardonnez-nous, le coupable, c’est vous. Comment ne pas croire en cette jeunesse quand votre vaste État-cimetière, pusillanime, reste coi et notre jeunesse fiévreuse, éclatante prend à-bras-le-corps les responsabilités de votre État-fantôme ? Grâce soit rendue à la jeunesse de toutes les régions, qui s’est acharnée à prêter main-forte aux populations qui ont subi les affres de votre classe politique qui sue le poison.  

Race de chiens, je lèverai ma coupe à la gloire de votre charogne 

Race de chiens, je me retournerai dans ma tombe pour vous maudire

Race de chiens, vous ne nous exterminerez pas jusqu’au dernier