La détermination, la vision et l’innovation au service du Liban et de la société étaient à l’honneur lors de la cérémonie de remise des prix aux meilleures équipes USJ/AUB, pour leur projet en innovation technologique dans le domaine de la santé (HITS). Parmi les trente-quatre projets présentés, sept ont été sélectionnés, pour financement, en plusieurs étapes par un comité d’experts libanais et internationaux, pour leur fort potentiel de contribution au progrès technologique et à la croissance économique du Liban.

Une cérémonie virtuelle a été organisée par Pr Dolla Karam Sarkis, Vice-recteur à la recherche de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), et Pr Zaher Dawi, Vice-président adjoint à l’American University of Beirut (AUB), en présence du Pr Salim Daccache, s.j., Recteur de l’USJ et du Pr Fadlo Khuri, MD, Président de l’AUB, ainsi que Messieurs Saad Andary, Khaled Bohsali et Bassam Tabshouri du Comité d’organisation. Les organisateurs ont félicité les équipes sélectionnées pour leurs projets innovants dans le domaine de la santé et de la technologie, tout en soulignant l’importance de la collaboration entre les équipes des deux universités.

Pr Salim Daccache s.j. a mis l’accent sur les objectifs qui unissent les deux universités et les défis qui les attendent, pour poursuivre leur mission vers l’excellence dans l’enseignement supérieur et le service à la société au Liban et au Moyen-Orient. « C’est une joie pour moi et pour l’USJ de célébrer cette collaboration scientifique », a déclaré Pr Daccache. « Ces projets et ces efforts sont la preuve de notre intention de consolider la collaboration dans plusieurs domaines entre nos deux institutions historiques.»

De leur côté, les chercheurs-lauréats ont présenté leurs projets :

• Elie Al-Chaer (AUB) et Joseph Maarrawi (USJ) travaillent sur une alternative biodégradable et bon marché de l’électrocorticographie (ECOG), qui offre aux patients atteints de pathologies neurologiques dégénératives (maladies comme le parkinson, l’épilepsie, etc.) une solution mini-invasive, hautement efficace sans les inconvénients (coût et remplacement régulier) du matériel métallique ou céramique souvent utilisé dans les prothèses implantées utilisées en thérapeutique.
• Joseph Costantine (AUB) et Dania Chelala (USJ) développent un appareil portable pour le dosage de la créatinine ; un test qui peut être utilisé par le malade chez soi ou en clinique, et qui peut donner facilement un résultat immédiat et sensible chez les malades avec insuffisance rénale.
• Massoud Khraiche (AUB) et Marwan Ghoson (USJ) ont présenté leur travail sur le développement d’un kit très sensible et abordable pour la détection précoce d’un marqueur sanguin du cancer. Ce kit sera la base d’une détection rapide et précoce du cancer.
• Firas Kobaissy (AUB) et Tarek Itani (USJ) qui développent un appareil médical de haute sensibilité et précision pour le diagnostic rapide de la septicémie néonatale chez les nouveau-nés prématurés, ce qui permettra de réduire la mortalité et diminuer les frais de soins hospitaliers.
• Raya Saab (AUB) and Chantal Farra (USJ) dont le projet vise à développer un nouveau mécanisme de thérapie ciblée contre le gène responsable du rhabdomyosarcome tumoral infantile, avec un potentiel d’efficacité supérieure aux traitements actuels et moins d’effets secondaires.
• Esper Saba (AUB) et Hervé Perron (Société suisse GeNeuro-Innovation SAS) qui ont identifié un biomarqueur circulant associé à la sclérose en plaques, impactant directement les soins aux patients et rendant le traitement plus précis et plus rentable.
• Elie Shammas (AUB), Joseph Ghafari (AUB) et Georges Sakr (USJ) qui travaillent pour développer des scanners intra-oraux pour identifier automatiquement les dents individuelles dans une empreinte numérique et mesurer avec précision le mouvement des dents tout au long du plan de traitement orthodontique.

« Je tiens à remercier tous les enseignants de ces deux universités qui sont l’espoir de notre pays », a déclaré le président Khuri, qui a considéré cet événement comme une célébration de la résilience et de la persévérance pour un avenir prometteur. « Le plus important, ajoute Khuri, est de continuer à innover et à créer. C’est ce genre de perspicacité qui a rendu le Liban célèbre depuis le 2e millénaire avant J.-C. et il est vrai que les meilleures universités du Liban, soient aujourd’hui les moteurs de l’innovation multidisciplinaire, même dans nos jours les plus sombres. »