Motivation ? C’est quoi ?

Zoya BARAKAT
Mercredi 12 mai 2021
Organisateurs


Parmi les différentes sources personnelles autour desquelles les individus construisent des énigmes  ; vient la thématique de la « motivation ». On en parle toujours sans vraiment connaître d’où vient la motivation ! Grammaticalement parlant, la motivation vient du mot « motif », lui-même emprunté au latin « motivus » qui veut dire « mobile » et « movere » dont l’équivalent en français est « se mouvoir » ; c’est-à-dire « ce qui met en mouvement ». 

Généralement connu, la motivation est l’état psychologique qui pousse l’être à agir dans le sens d’un but désiré. C’est l’ensemble des facteurs déterminant l’action et le comportement d’un individu pour atteindre un objectif ou réaliser une activité. 

Parmi les plus influentes théories aujourd’hui figure la théorie de l’autodétermination, formalisée par Edward Déci et Richard Ryan. Cette théorie repose sur l’idée que la motivation est issue de besoins fondamentaux (besoins d’autonomie, de compétence et de relations sociales). On peut aussi citer la théorie d’Albert Bandura, selon laquelle la motivation vient en partie du sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire des croyances que se forgent les individus sur leurs capacités ou non de réussir à réaliser leurs objectifs.

En d’autres termes, notre motivation procède de nos émotions qui nous motivent et plus particulièrement de la peur, de l’envie, de l’admiration et de la gratitude. Ces quatre émotions agissent sur notre motivation parce qu’elles sont étroitement liées à des phénomènes littéralement « extraordinaires », c’est-à-dire qui nous sortent de l’ordinaire ; respectivement, le danger, l’obstacle, la perfection et le don. Alors, pour être motivé à faire quelque chose, il faut être ému, c’est-à-dire être mis en mouvement par ces émotions. 

En effet, il y a deux types de motivation  : la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.  

D’abord, la motivation intrinsèque n’est possible que si les trois besoins fondamentaux de la théorie de l’autodétermination sont respectés : le besoin d’autonomie, le besoin d’affiliation et le besoin de compétence. Cette motivation est dite intrinsèque lorsque l’individu s’engage de façon volontaire et spontanée dans une activité en raison de l’intérêt et du plaisir qu’il trouve à effectuer celle-ci, sans aucune récompense externe. Par exemple, un élève ou un étudiant qui s’engage dans la résolution de problèmes parce qu’il aime une matière précise fait preuve de motivation intrinsèque, considérée comme le plus haut niveau d’autodétermination. 

Tandis que la motivation extrinsèque, quant à elle, renvoie à la pratique d’une activité effectuée non en raison du plaisir qu’elle procure, mais pour des raisons souvent externes ou des motifs instrumentaux comme une punition,une récompense ou une pression sociale… Par exemple, les élèves ou les étudiants font preuve de motivation extrinsèque par régulation externe lorsqu’ils s’impliquent dans leurs études en y étant obligés par leurs parents ou lorsqu’ils s’attendent à une récompense de leur travail. 

Les deux types de motivation mentionnés promulguent des avantages qui boostent les comportements de l’individu durant ses activités et favorisent son développement au sein de la société sur les plans personnel et professionnel. Il y a la vigilance et la réussite car un travailleur motivé dans son domaine donnera plus de temps et de concentration à ses projets, d’où sa réussite. Ainsi que par la motivation, la personne ne renoncera jamais devant les obstacles malgré les difficultés. D’où naît la persévérance dans la réalisation des objectifs jusqu’au bout avec un redoublement d’efforts et d’énergie à chaque fois. C’est-à-dire que par la motivation, l’individu devient plus actif et se portera volontaire pour effectuer des travaux. 

« Motivés, motivés, il faut rester motivés. Motivés, motivés, il faut se motiver. Motivés, motivés, soyons motivés