La stérilité masculine

Samir GHAFARI
Mercredi 19 mai 2021
Organisateurs


Après avoir donné un aperçu de la stérilité féminine, un domaine très vaste, voilà que nous entamons la question de la stérilité chez l’homme.

L’homme, comme la femme, peut être cause de stérilité. Et, le meilleur moyen de visualiser les anomalies, c’est de réaliser un spermogramme, c’est-à-dire de recueillir l’éjaculat d’un certain homme pour ensuite étudier leurs caractéristiques :

  • Le nombre de spermatozoïdes présents, qui est considéré comme normal lorsqu’il est  supérieur à vingt millions. Dans le cas où l’on a une absence de spermatozoïdes dans le sperme, on parle d’azoospermie. Si le nombre de spermatozoïdes est insuffisant, on parle alors d’oligospermie.

  • Leur mobilité, cette dernière est nécessaire pour que le spermatozoïde puisse traverser le tractus féminin, depuis le col de l’utérus jusqu’aux trompes de Fallope, et ainsi féconder l’ovule expulsé. En présence d’un défaut de mobilité, on parle d’asthénospermie.

  • La forme du spermatozoïde, et ceci se traduit par une bonne morphologie de la tête du spermatozoïde (l’acrosome) et de sa queue (la flagelle). Si le taux d’anormalité est élevé, on parle alors de tératospermie.

  • La vitalité du spermatozoïde, qui doit être capable de survivre quelques jours dans le corps de la femme, sinon l’ovulation aura lieu alors que le gamète male sera déjà mort. A savoir que la durée de vie des spermatozoïdes dans les voies génitales femelles est de vingt-quatre à soixante-douze heures environ.

Concernant les étiologies de ces anomalies, elles peuvent être d’origine hormonale comme chez la femme. En d’autre termes, la quantité de testostérone secrétée peut être insuffisante et ceci est dû soit à une insuffisance testiculaire, soit à une insuffisance hypothalamo-hypophysaire. Dans ce contexte, on cite le syndrome de Klinfelter, dans lequel un homme possède trois chromosomes sexuels (deux X et un Y) au lieu de deux seulement. Cette maladie se manifeste, en fait, par une insuffisance testiculaire, incapable de secréter la quantité de testostérone demandée ; et donc l’homme, se présentant avec une très grande taille, n’est pas capable de produire des spermatozoïdes.

C’est vrai que les causes de stérilité féminine restent plus nombreuses, mais le corps de l’homme est toujours au cœur de la recherche médicale.

D’autre part, les méthodes de traitement se sont à leur tour accentuées, allant de la simple fécondation in vitro (FIV) jusqu’à l’injection spermatique intra cytoplasmique (ICSI). Ces nouvelles méthodes sont cependant mises en place avec des conditions strictes et elles sont sujettes à des questions éthiques, de même que la conservation des embryons surnuméraires ou encore le principe de don de sperme ou d’ovules.