La formation de traduction/interprétation : une polyvalence prisée par les employeurs

Janvier 2022

Dans cette rubrique, Re-source, nous nous penchons sur des profils d’Anciens de l’ETIB qui ont brillé dans leur carrière. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette entrevue avec Mme Nadine Riachi Haddad, ancienne de l’ETIB devenue en août 2021 Secrétaire Général de l’USJ !

Racontez-nous en quelques mots votre parcours professionnel !

Après avoir été Chef de la Section de français du Centre d’étude des langues vivantes (CEL) de l’Institut de langues et de traduction (ILT) de l’USJ (1999-2003), j’ai été le Directeur-adjoint du CEL (2003-2012). Avec la transformation de l’ILT en Faculté des langues (FdL), j’ai assumé le poste de Vice-doyen de la FdL et Directeur de Formation (2012-2016), puis Directeur du Centre des langues vivantes (CLV) de la Faculté de langues et de traduction (FdLT) (2016-2021). Depuis le 1er août 2021, j’occupe le poste de Secrétaire général de l’USJ. En parallèle, je suis Professeur à la FdLT où j’enseigne des cours de langues et de traduction à l’Ecole de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB), je dirige des thèses et des recherches et je traduis des documents lorsque j’ai un peu de temps libre.

En quoi la formation à l’ETIB vous est-elle utile dans le poste que vous occupez actuellement ?

Avant d’intégrer l’ETIB, j’avais obtenu une licence de Langues étrangères appliquées (LEA) de l’Université Paris IV Sorbonne. La formation de LEA et de traduction à l’ETIB m’a permis d’être polyvalente, de travailler dans plusieurs domaines, de maitriser la communication (écrite et orale), d’être à l’écoute des personnes, de les respecter et d’interpréter leurs mots et leurs sentiments, éléments de base dans mes différents postes.

Que retenez-vous de votre parcours universitaire ?

Une formation solide, riche et polyvalente qui ouvre beaucoup de portes professionnelles ; des enseignants qualifiés et engagés qui se donnent à fond pour leurs étudiants ; une administration à l’écoute qui suit les besoins des étudiants.

Quel est votre plus beau moment quand vous étiez étudiante à l’ETIB ?

Mes deux remises de diplômes (Diplôme de traducteur et Doctorat en langues vivantes – Mention traduction).

Quel est le plus beau cours que vous donnez à l’ETIB ?

C’est très difficile de choisir un seul cours car je les aime tous et je m’y suis investie depuis le début de mon parcours d’enseignante. Cette année, vu le nouveau poste de Secrétaire général de l’USJ, j’ai malheureusement dû réduire le nombre de cours et la sélection a été ardue ! Un de mes cours préférés est Ecritures, enseigné en Master Traducteur-Rédacteur, car il allie différents types d’écritures et la traduction et donne libre cours à la créativité.

Quelles compétences majeures jugez-vous indispensables à faire acquérir, de nos jours, à un traducteur/interprète ?

Le savoir (langues, domaines, technologies de l’information, stratégies de traduction), le savoir-faire et les compétences du 21ème siècle ou « soft skills » (pensée critique, apprendre à apprendre, collaboration, innovation/créativité, résolution de problèmes, etc.) et le savoir-être (éthique et déontologie).

Quel est le conseil que vous donneriez aux jeunes traducteurs et interprètes qui intègrent bientôt le marché du travail ?

Malgré les circonstances difficiles dans lesquelles nous vivons, ne pas se décourager, persévérer, apprendre de toute situation et aussi, se renouveler, continuer à se former.

Dans ce monde en pleine globalisation virtuelle, quel est la plus-value de la formation de traduction/interprétation ?

Je ne le répéterai jamais assez, mais la formation de traduction/interprétation permet d’acquérir une polyvalence très recherchée par les employeurs et une transversalité, de par la maitrise des langues, de la communication, de la rédaction et de l’ouverture sur différents domaines, ce qui donne l’opportunité au traducteur et à l’interprète de travailler dans un nombre très varié de secteurs. Elle assimile les 4 compétences fondamentales au cœur des « soft skills » du 21ème siècle ou les 4 « C » : Créativité, Critical Thinking, Communication et Coopération.

Vous conseillerez à vos enfants de suivre la même formation que vous ?

Si c’est ce dont ils ont envie, oui je leur conseillerai vivement cette formation. L’important, c’est d’aimer son métier pour y exceller.

 

Propos recueillis par :

Elsa Yazbek Charabati

Chef du Département d’Interprétation

Rédactrice en chef de la « NdT »