Helena Andraos, Étudiante à la Faculté de pharmacie

Victime de l’explosion survenue le 4 août 2020 dans le port de Beyrouth, je me suis retrouvée plongée dans un coma forcé pour une durée de 2 semaines environ. C’est après mon réveil que mon histoire a commencé : j’étais semi paralysée, avec une attelle placée sur le pied gauche et de nombreuses cicatrices. J’ai passé un séjour d’un mois à l’hôpital qui n’était pas du tout facile entre la physiothérapie, les scanners, les tests sanguins et une douleur profonde qui me faisait souffrir.

Fin août, de retour chez moi, j’ai commencé à prendre conscience de ce qui s’était passé. Clouée au lit pendant des journées, je passais des heures à contempler le vide autour de moi, dans ma maison ruinée, témoin de la catastrophe qui a frappé notre Liban.

En septembre, c’était la rentrée universitaire, mais je ne m’inquiétais pas du tout grâce au soutien continu du doyen de la Faculté de pharmacie, le Pr Marianne Abi Fadel, à qui je suis énormément reconnaissante. Elle a tout fait pour que je sois inscrite à l’Université comme tout autre étudiant, sans aucune distinction malgré tous les obstacles !

Finalement, face aux tarifs de l’hôpital, ainsi que des réparations de la maison qui étaient vraiment coûteuses, c’est la bourse qui m’a été offerte qui m’a permis de poursuivre mon parcours à l’USJ. Je tiens à remercier du fond du cœur tous les donateurs qui ont permis d’alléger mon fardeau financier et de ne pas faire de la scolarité un empêchement, afin que je puisse poursuivre mes études sans aucun souci.