Le Centre de Réhabilitation Laeticia Hatem localisé à l’hôpital Hôtel Dieu de France (HDF) offre à ses patients une prise en charge multidisciplinaire incluant l’ergothérapie. Dans cette entrevue, Dr Mansour Dib, médecin physique et directeur du centre, explique le rôle de l’ergothérapeute au sein de son équipe.

Qu’est-ce qui vous a motivé à embaucher un ergothérapeute au sein de votre service ?
Au tout début, le centre n’offrait que des services en physiothérapie, et puis il s’est ouvert aux autres professions de santé pour devenir le centre multidisciplinaire actuel. M’étant spécialisé en médecine physique, je connaissais bien l’ergothérapie et son importance dans un centre de réhabilitation, et j’ai automatiquement cherché à embaucher un ergothérapeute. À l’époque, la profession était encore peu rependue, mais on a fini par trouver un ergothérapeute afin de compléter l’équipe.

Quel est l’apport de l’ergothérapeute au sein de l’équipe du centre ?
Il est courant qu’une même personne suive plusieurs thérapies : l’ergothérapeute est donc souvent amené à collaborer avec des professionnels en médecine physique, en physiothérapie, en orthophonie et en psychomotricité. On réfère surtout en cas d’atteinte des membres supérieurs et tout ce qui concerne les occupations et les activités quotidiennes. L’avis de l’ergothérapeute permet d’avoir une idée plus claire du potentiel d’amélioration d’un point de vue fonctionnel et journalier, et c’est vraiment ce qui le distingue au sein d’une équipe.

Quelle est votre vision future de l’ergothérapie en médecine physique ?
L’ergothérapie a sa place en réhabilitation, il n’y a pas de doute là-dessus. Cependant, le système des assurances joue un rôle limitant quant à l’accès aux services et à l’expansion de la profession au Liban. Avec une couverture des frais, je n’ai aucun doute du futur prometteur de l’ergothérapie et son intégration dans tous les centres de réhabilitation.