Deuxième colloque annuel organisé par l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et NODE-Network of Organizational Development Expert, lundi 28 et mardi 29 novembre 2022

29 novembre 2022

Dans le cadre de la 2ème édition du colloque RISE 2022 tenu à l’USJ le 28 et le 29 novembre 2022, sur le thème « Organization Development as Explicit or Implicit Practice », la Chaire de recherche sur les déplacements forcés au Moyen-Orient a participé, le 29 novembre 2022, à un atelier de développement professionnel organisé par l’École libanaise de formation sociale.

L’atelier en question a porté sur une réflexion critique sur l’implication de la recherche dans les questions sociales et sociétales. Il a été animé par la titulaire de la Chaire Pr. Houwayda Matta Bou Ramia et M. Fady Moujaess, directeur général de l’association Arc en ciel.

Dans ce cadre, trois communications ont été effectuées autour des projets à mener par la Chaire de recherche sur les déplacements forcés entre novembre 2022 et juillet 2023 et dans lesquels des étudiantes de Master et de Doctorat en Travail social sont impliquées.

La première a porté sur une recherche exploratoire participative autour de la migration illégale au Liban-Nord comme acte désespéré de fuite d'une vie démunie par la voie périlleuse des routes maritimes. Dr. Amal Damien, enseignante-chercheuse de l’ELFS, qui assure la coordination terrain de ce projet s’est chargée de partager avec le public la problématique et le devis méthodologique prévu pour cette recherche.

Dans la deuxième communication, Mesdames Riwa Baltagi et Maya Karam, étudiantes au Master en Travail social ont présenté leurs sujets de mémoire qui s’insèrent dans les travaux de la Chaire et qui prennent pour sujets d’étude deux dimensions de vulnérabilité des réfugiés appartenant à la communauté LGBTIQ au Liban: 1- Les besoins et les problèmes confrontés par les individus concernés ; 2- La violence vécue au sein même de la communauté en question.

En dernier lieu, Mme Manal Ramadan, doctorante en travail social a présenté son projet de thèse centré sur le processus de prise de décision des femmes syriennes chefs de famille quant au retour volontaire dans leur pays d’origine.

La discussion ouverte avec le public, engagée à partir des sujets proposés, soulève des préoccupations de différents ordres. Certains membres de l’auditoire soulèvent la question de la contribution des projets de recherche à entreprendre par la Chaire dans l’influence des politiques publiques, des politiques d’action des organismes nationaux et internationaux ainsi que des pratiques professionnelles adressées aux populations réfugiées sur le territoire libanais. D’autres soulignent l’importance de la gestion du phénomène de refuge au Liban, notamment celui de la population syrienne déplacée de force en tenant compte de la crise économique aigue qui sévit dans le pays et qui devient à son tour un facteur de déplacement de masse touchant également les   citoyens libanais. En somme, un accent particulier a été mis sur la nécessité d’une approche globale impliquant les différents acteurs dans l’élaboration d’un plan de gestion de cette problématique au Liban à la lumière des contraintes et des ressources limitées du pays.