Nos anciens à Arcenciel

Doha Sleiman et Jana Kazzi
Mardi 06 juin 2023
Organisateurs


« Je veux être ce que je suis et devenir ce que je peux être » - Anne Frank

Arcenciel est une ONG libanaise fondée en 1985 qui a pour mission de réintégrer dans la société active les individus marginalisés aux niveaux social et économique. En tant qu’ergothérapeutes, notre mission dans des organismes pareils est d’optimiser l’autonomie et l’indépendance occupationnelle des personnes en besoin et de les orienter vers des professions adaptées à leurs capacités.

Deux ergothérapeutes diplômes de l’IET travaillent à Arcenciel et développent l’intervention en ergothérapie au sein de cette ONG.

Jana Kazzi, ancienne étudiante de la promotion 2020 et ergothérapeute au centre de réhabilitation d’Arcenciel, exprime : « Je suis volontaire à Arcenciel depuis plus de 10 ans car mon père est le fondateur de l’ONG. Le département de réhabilitation n’existait pas encore ; il y avait juste une équipe qui travaillait le positionnement sécuritaire des patients sur leurs fauteuils roulants. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai donc eu l’initiative de proposer un service ergothérapeutique accueillant des individus de tout âge ».

« Durant mes années d’études, j’ai toujours valorisé et admiré la capacité de résolution des problèmes d’un ergothérapeute qui travaille en utilisant l’approche Top-down, exprime Doha Sleiman, ancienne étudiante de la promotion 2020 et ergothérapeute au centre Arcenciel. Que ce soit dans l’adaptation des activités, la gradation, le développement occupationnel et l’accompagnement du patient dans la réalisation d’une activité assez signifiante pour lui, qui lui permettra de restaurer ses rôles, sa satisfaction et sa productivité. Donc, après l’obtention de mon diplôme, j’ai identifié les domaines de travail en ergothérapie auxquels j’ai une grande passion. Parmi ces domaines est la pratique en insertion socioprofessionnelle. Et alors, après une année de pratique en pédiatrie, j’ai trouvé un poste de travail dans le domaine d’insertion professionnelle à l’ONG, j’ai déposé mon dossier, passé l’entretien et puis j’ai obtenu cette opportunité de rejoindre l’équipe du bureau d’emploi ».

L’inclusion socioprofessionnelle dont Doha est responsable s’étale sur plusieurs étapes. Le rôle initial de l'organisation est de promouvoir l'inclusion des personnes en situation de handicap dans les milieux de travail et la société. Pour cela, elle réalise des évaluations ergothérapiques des compétences physiques, cognitives et psychosociales pour les personnes en situation de handicap cherchant un emploi ou une formation. Elle conseille également l'équipe du bureau de l'emploi sur les meilleures pratiques d'inclusion, accompagne les personnes après leur recrutement en leur fournissant un coaching professionnel et en proposant des adaptations et technologies d'assistance. L'organisation sensibilise également la société à l'inclusion par le biais de formations, séminaires et ateliers, contribue à la recherche et au développement de nouvelles pratiques d'inclusion, évalue l'accessibilité physique des lieux de travail et accompagne les entreprises dans l'intégration de l'inclusion dans leurs pratiques.

Le rôle de Jana à Arcenciel consistait principalement en l’aménagement domiciliaire et la recommandation et/ou fabrication d’aides techniques. Maintenant, avec le projet lancé par l’UNDP en collaboration avec l’ONG, le rôle de l’ergothérapeute est d’effectuer des séances de thérapie gratuites avec des patients de tout âge et présentant un large éventail de diagnostics, difficultés ou handicaps.

« Ce que j’aime dans mon travail, évoque Jana, c’est la collaboration au sein de l’équipe pluridisciplinaire qui intervient auprès du patient. J’ai aussi pu rencontrer beaucoup de personnes que je n’aurai pas eu la chance de croiser ailleurs. De plus, actuellement, l’équipement présent au centre est quelque peu rare et les techniques utilisées en thérapie sont modernes, permettant au employés et stagiaires d’actualiser continuellement leur pratique ».

D’autre part, Doha partage : « J’aime la phase d’évaluation avec les personnes en situation de handicap et l’adaptation des tâches de travail pour qu’elles soient compatibles avec leurs capacités. Aussi, j’aime le travail avec les entreprises car je sens que je contribue à la société par le changement des stéréotypes liés au taux de productivité des personnes en situation de handicap. En plus, parce que je facilite le chemin de ces personnes pour être productives, indépendantes et responsables d’elles-mêmes ».