Jana Aouad: « Ma formation à l’ETIB m’a servi dans ma carrière à plusieurs niveaux »

Janvier 2025

Dans cette rubrique, Re-source, nous nous penchons sur les profils d’anciens Étibiens et Étibiennes dont le parcours inspire. Pour ce numéro de la NdT, nous sommes fiers d’interviewer Jana Aouad, directrice du Service étudiant d’information et d’orientation (SIO) de l’Université Saint-Joseph. Triplement diplômée de l’ETIB, elle grimpe les échelons au sein de ce service, fleuron de l’USJ. Un vrai plaisir que de dévoiler son parcours !

 

Racontez-nous en quelques mots votre parcours professionnel !

Détentrice d’un doctorat, d’un master et d’une licence en traduction de l’École de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth (ETIB) de l’USJ, je me suis formée également dans le domaine de l’orientation des jeunes adultes à l’INETOP à Paris, France. J’ai débuté ma carrière au sein du SIO en 2008 où j’ai occupé plusieurs postes avant d’être nommée directrice en 2021. J’enseigne également la traduction créative aux étudiants de Master à l’ETIB et je suis, depuis 2016, traductrice assermentée et experte auprès des tribunaux au Liban

 

En quoi la formation à l’ETIB vous a-t-elle servi ?

La formation en traduction est une formation polyvalente qui offre un large éventail de débouchés professionnels, dont deux aspects essentiels sont la communication et le relationnel avec autrui. Ceci m’a beaucoup servi dans ma carrière à plusieurs niveaux : facilitation de la communication entre différentes cultures et types de personnes, communication claire et efficace, gestion des relations avec des publics divers, valorisation du travail d’équipe, etc.

 

Que retenez-vous de votre parcours universitaire ?

Je retiens les moments de bonheur avec de belles amitiés que j’ai tissées et qui perdurent jusqu’à aujourd’hui. Je n’oublie pas également quelques cours de traduction littéraire et créative qui m’ont marquée.

 

Quel est votre plus beau moment à l’ETIB ?

 Je pense que le plus beau moment pour moi était le jour de ma soutenance de doctorat, un couronnement d’un parcours académique plein d’émotions mélangées (fatigue, joie, angoisse, fierté…). C’était très émouvant pour moi.

 

Le fait d’être traductrice vous a-t-il aussi servi dans le monde de l’orientation ? Comment ?

La traduction et l'orientation scolaire jouent un rôle similaire : elles guident et ouvrent de nouvelles perspectives. Tandis que la traduction permet de surmonter les barrières linguistiques pour découvrir des connaissances et cultures variées, l'orientation scolaire aide les jeunes à choisir des parcours adaptés à leurs talents et ambitions.

Quelles compétences majeures jugez-vous indispensables à faire acquérir de nos jours à un traducteur/interprète ?

Les outils technologiques, l’éthique professionnelle, la curiosité/la capacité de s’adapter et la créativité.

Quel est le conseil que vous donneriez aux jeunes traducteurs et interprètes qui intègrent bientôt le marché du travail ?

Pour les jeunes traducteurs et interprètes je dirais : spécialisez-vous, mais ne perdez jamais la curiosité d’apprendre. Maîtrisez les outils modernes pour travailler plus vite, tout en soignant la qualité. Créez un réseau solide, faites-vous connaître, et surtout, restez passionnés par les langues et les cultures. Votre réputation se bâtit sur votre professionnalisme et votre capacité à vous adapter à un marché en constante évolution.

Dans ce monde en pleine mutation, quel est le rôle de l’Intelligence Artificielle pour un traducteur ? Pensez-vous que l’IA pourra bientôt remplacer les traducteurs et les interprètes ?

L’IA est là pour aider le traducteur et non pas le remplacer. Elle peut lui faciliter la tâche de traduction pour gagner en efficacité mais le traducteur restera essentiel pour assurer la qualité, la précision et l'adaptation des textes dans des contextes bien particuliers.

Qu’elle est la plus-value de la formation de traducteur/interprète ?

C’est l’ouverture à plusieurs horizons et le large éventail de débouchés qui en découlent, dans plusieurs domaines.

Le mot de la fin ?

Je conseille à toute personne de ne pas arrêter de rêver, le rêve est souvent ce qui alimente la motivation, l’imagination et la créativité.

 

Elsa Yazbek Charabati

Chef du Département d’interprétation

Rédactrice en chef de la « NdT »