À mesure des difficultés localement rencontrées par les déposants, certains contentieux bancaires, mêmes "systémiques", se propagent devant des juridictions étrangères, appelées à ordonner une restitution en nature de devises déposées, à saisir à titre conservatoire des actifs bancaires dans l'attente d'une condamnation au fond, voire même à ouvrir une procédure collective faute de capacité de payement. Les juridictions étrangères peuvent-elles se dire internationalement compétentes ? Quelle considération donner aux clauses attributives de juridiction centralisant le contentieux au siège de la banque ? Comment entendre la notion de déni de justice, justifiant une compétence exorbitante au soutien des créanciers impayés ? Des actions latérales peuvent-elles être engagées contre des dirigeants, ou des créanciers indûment privilégiés ? Lorsque l'insolvabilité d'un établissement bancaire est établie, les mesures locales de résolution ou liquidation judiciaire franchissent-elles les frontières ? Et à quelles conditions seraient-elles reçues à l'étranger ?
C'est autour de ces questions, en prenant plus particulièrement appui sur l'expérience française et le droit de l'Union européenne, que le professeur Louis d'Avout se propose d'engager un débat avec les juristes libanais intéressés.