Contribution de Marianne Noujaim et Elie Yazbeck aux "Ateliers de Recherche MESCALes" à Aix-Marseille Université (France)

Vendredi 25 avril 2025

Marianne Noujaim, professeure associée et coordinatrice du département de théâtre à l’IESAV et Elie Yazbeck, professeur et directeur de l’école doctorale Sciences de l’Homme et de la Société, sont intervenus dans les "Ateliers de Recherche MESCALes" qui se sont déroulés le 25 avril 2025 à Marseille.

Ce programme riche est le fruit d'une initiative conjointe d'Aix-Marseille Université (Laboratoire d’études des sciences des arts, LESA, UR 3274) et de l’Université Hildesheim, bénéficiant du soutien de l’Université Franco-Allemande (UFA). Il a été réalisé en partenariat avec la FAIAR (Formation Avancée Itinérante des Arts de la Rue), l’Université Libanaise et l’IESAV (Université Saint-Joseph de Beyrouth - USJ).

L’intervention de M. Yazbeck intitulée L’expérience cinématographique de Ghassan Salhab a exploré les films de Ghassan Salhab, cinéaste libanais qui a un parcours atypique, auteur et réalisateur de plusieurs courts métrages, longs métrages et documentaires. Son oeuvre, à la fois poétique, engagée et personnelle, s’est construite lentement au cours des années et place d’emblée le spectateur au coeur de son processus artistique et esthétique, en lui proposant des questionnements sur son rapport avec le monde dans lequel il vit et qui l’entoure.

De son côté l’intervention de Mme Noujaim intitulée Jouer la crise : Qui a tué Youssef Beidas? de Chrystèle Khodr a porté sur la pièce mentionnée de Chrystèle Khodr qui met en vis-à-vis une enquête archivistique sur l’effondrement orchestré de l’Intra Bank en 1966 au Liban et les mécanismes de la débâcle amoureuse. Créée en 2022 au Beirut Art Center, l’oeuvre résonne forcément, aux yeux de ses « spectateurs » libanais, avec la disparition depuis 2019 de leurs avoirs. Toutefois, c’est par le biais du « jeu » que sont abordées les relations humaines, sociales, politiques et économiques en temps de crise. Nous nous proposons ainsi d’analyser, à travers le dispositif du « jeu » spécifique à l’oeuvre, son rapport à la « réalité » socioéconomique et humaine qui en constitue l’objet.

 

Par ailleurs, May Touma, doctorante en cotutelle de thèse entre l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (Laboratoire littérature et arts) et Aix-Marseille Université (Laboratoire d’études en sciences des arts, LESA, UR 3274), sous la direction de Marianne Noujaim et Yannick Butel, a participé activement à la « Table ronde doctorantes et doctorants ». Sa recherche doctorale porte sur un sujet actuel et pertinent : "La politique culturelle alternative au Liban : répercussions sur les formes et thématiques du théâtre (1990-2023)".