Sidon’s Temple During the Late Bronze to Iron Age Transition

Claude Doumet Serhal
Lundi 2 Juin 2025

Sidon’s Temple During the Late Bronze to Iron Age Transition

At the close of the 13th or the beginning of the 12th century BC, a substantial ritual structure—most likely a temple—was constructed at Sidon. Although later disturbances have compromised its preservation, the building’s 24.8-metre length and ten-room configuration mark it as both rare and highly significant. While the temple’s external form remained largely unaltered, its interior layout underwent two major modifications: first in Phase E (retained into Phase F), and again in Phase G, with this final arrangement persisting through to Phase J.

The stratigraphic and ceramic sequences uncovered at Sidon are unparalleled in the region, offering an exceptionally clear narrative of the city's evolution during the transition from the Late Bronze Age to the Iron Age. Sidon is the first site in Lebanon to provide a detailed and reliable chronological framework for the Early Iron Age, enabling the development of a time-based cultural sequence for this formative period in Phoenicia.

Excavations at the 'College Site' in Sidon—ongoing since their commencement in 1998—have identified twelve Iron Age phases (labelled A to L), in addition to three sub-phases (C1, D1, and D2). The site's stratigraphy has been meticulously reconstructed through architectural analysis, supported by a diverse and extensive ceramic assemblage and corroborated by high-precision radiocarbon dating. These dates were obtained from short-lived organic materials such as olive pits and animal bones, analysed by the AMS laboratories at Oxford and Mannheim.

 

The temple's occupation history can be divided into five primary architectural stages:

  • • Phases A to D: 12th–11th centuries BC
  • • Phases E to G: 10th century BC
  • • Phases H to J: late 10th–9th century BC
  • • Phase K: late 9th to early 8th century BC
  • • Phase L: 8th to early 7th century BC

Architecturally, the temple adhered to a local vernacular style, employing no exceptional materials to mark it as sacred. Nonetheless, its continuous ritual use is evident from the consistent architectural adjustments and the recurring presence of ritual artefacts throughout its occupation. These include niches, wall benches, a possible rough-stone altar, over 100 astragali, and a variety of distinctive vessels such as chalices, goblets, and stands. Among the most remarkable finds was an ivory panel depicting a standing figure holding the Tree of Life.

Spatial analysis of the temple's rooms has further clarified their individual functions. In Phase C, Room 3 contained tannours (clay ovens) constructed against one wall, suggesting food preparation for offerings. A pillar embedded in the floor was also discovered. In Phase D, Room 1 yielded a bench, a grinding implement, two Iron Age knives, and numerous astragali. Micromorphological analysis of Room 1 (Phases C–E) indicates that it initially functioned as a semi-open space and was later plastered to integrate it into the interior layout. Room 5, particularly significant in Subphase D1, featured a niche, two benches, and an altar, all pointing to its ritual purpose. Room 6 likely served as a partially open courtyard. Finally, Rooms 9 and 10, which housed large pithoi, appear to have been used for storage.

  • • Fig. 1 (Cover Photo) : Strainer-spouted jug, Room 6.
  • • Fig. 2 : View of the temple

 


Le temple de Sidon pendant la transition de l'âge du bronze tardif à l'âge du fer

À la fin du XIIIe ou au début du XIIe siècle avant J.-C., une importante structure rituelle - très probablement un temple - a été construite à Sidon. Bien que des perturbations ultérieures aient compromis sa conservation, la longueur de 24,8 mètres du bâtiment et sa configuration en dix pièces le rendent à la fois rare et très important. Alors que la forme extérieure du temple est restée largement intacte, sa disposition intérieure a subi deux modifications majeures : d'abord dans la phase E (conservée dans la phase F), puis à nouveau dans la phase G, cette disposition finale persistant jusqu'à la phase J.

Les séquences stratigraphiques et céramiques mises au jour à Sidon sont sans équivalent dans la région, offrant un témoignage exceptionnellement clair de l'évolution de la ville pendant la transition entre l'âge du bronze tardif et l'âge du fer. Sidon est le premier site au Liban à fournir un cadre chronologique détaillé et fiable pour le premier âge du fer, permettant le développement d'une séquence culturelle temporelle pour cette période formative de la Phénicie.

Les fouilles sur le « site du collège » à Sidon - en cours depuis leur début en 1998 - ont identifié douze phases de l'âge du fer (étiquetées de A à L), en plus de trois sous-phases (C1, D1 et D2). La stratigraphie du site a été méticuleusement reconstituée par l'analyse architecturale, étayée par un vaste assemblage de céramiques et corroborée par une datation radiocarbone de haute précision. Ces dates ont été obtenues à partir de matériaux organiques à courte durée de vie, tels que des noyaux d'olives et des os d'animaux, analysés par les laboratoires AMS d'Oxford et de Mannheim.

La période d'occupation du temple peut être divisée en cinq phases architecturales principales :

  • • Phases A à D : 12e-11e siècles avant J.-C.
  • • Phases E à G : 10e siècle avant J.-C.
  • • Phases H à J : fin 10e-9e siècle avant J.-C.
  • • Phase K : fin 9e-début 8e siècle avant J.-C.
  • • Phase L : 8e-début 7e siècle avant J.-C.

Sur le plan architectural, le temple a adhéré à un style vernaculaire local, n'employant pas de matériaux exceptionnels pour le marquer comme sacré. Néanmoins, son utilisation rituelle continue est évidente au vu des ajustements architecturaux constants et de la présence récurrente d'artefacts rituels tout au long de son occupation. Ceux-ci comprennent des niches, des bancs muraux, possiblement un autel en pierre brute, plus de 100 astragali, et une variété de vaisseaux distinctifs tels que des calices, des gobelets et des supports. Parmi les découvertes les plus remarquables, on trouve un tableau d'ivoire représentant un personnage debout tenant l'arbre de vie.

L'analyse spatiale des différentes zones du temple a permis de clarifier leurs fonctions respectives. Dans la phase C, la salle 3 contenait des tannours (fours en argile) construits contre un mur, suggérant la possibilité de préparation de nourriture pour les offrandes. Un pilier encastré dans le sol a également été découvert. Dans la phase D, la salle 1 a livré un banc, un outil de broyage, deux couteaux de l'âge du fer et de nombreux astragales. L'analyse micromorphologique de la pièce 1 (phases C-E) indique qu'elle a d'abord fonctionné comme un espace semi-ouvert et qu'elle a ensuite été plâtrée pour l'intégrer à l'aménagement intérieur. La pièce 5, surtout importante dans la sous-phase D1, comportait une niche, deux bancs et un autel, ce qui indique sa fonction rituelle. La pièce 6 servait probablement de cour partiellement ouverte. Enfin, les salles 9 et 10, qui abritaient de grands pithoi, semblent avoir été utilisées pour le stockage.

  • • Fig. 1 (photo page d'accueil) : Cruche à bec verseur, salle 6.
  • • Fig. 2 : Vue du temple