Cérémonie de remise des diplômes aux étudiants de la FLSH, de la FdLT, de l’ETIB, de la FSEDU, de la FSE, de la FSR, de l’ISSR, de l’IEIC, de l’ILO, de l’ELFS, de l’IESAV et de l’AFC-2025

Lundi 21 juillet 2025

 

L’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a organisé, le lundi 21 juillet 2025, sur le Campus des sciences et technologies (CST) de Mar Roukoz, une cérémonie de remise des diplômes regroupant : la Faculté des lettres et des sciences humaines Ramez G. Chagoury (FLSH), l’Institut de lettres orientales (ILO), l’École libanaise de formation sociale (ELFS), la Faculté des langues et de traduction (FdLT), l’École de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB), la Faculté des sciences religieuses (FSR) avec ses deux instituts, l’Institut supérieur des sciences religieuses (ISSR) et l’Institut d’études islamo-chrétiennes (IEIC), la Faculté des sciences de l’éducation (FSEDU), l’Institut libanais d’éducateurs (ILE), la Faculté de sciences économiques (FSE), l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (IESAV) et l’Académie de formation à la citoyenneté (AFC).

Cet événement s’est tenu en présence de nombreuses personnalités, dont l’invité d’honneur, S.E.M. le ministre de l’Information, le Dr Paul Morcos, du Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., des vice-recteurs, des doyens, de représentants du corps professoral et des anciens, ainsi que d’une délégation des amis de la famille Chagoury autour de M. Christopher G. Chagoury.

Cette cérémonie a été marquée par un événement de grande portée symbolique : l’annonce officielle de l’accord de naming entre l’USJ et la Fondation Gilbert and Rose-Marie Chagoury, à la suite duquel la FLSH porte désormais le nom de Faculté des lettres et des sciences humaines Ramez G. Chagoury. À travers ce fort geste philanthropique, la Fondation inscrit son nom dans l’histoire de l’USJ et affirme sa foi en l’éducation comme vecteur de progrès.

Dans son mot d’ouverture, Mme Christine Omeira Wazen, directrice du Service des publications et de la communication (SPCOM) de l’USJ, a évoqué la mission que porte chaque diplômé : faire grandir le monde « avec rigueur, conscience et amour ». Elle a salué le partenariat avec la Fondation Chagoury qui agit depuis des décennies avec discrétion et constance dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’environnement. Présente au Liban, au Nigeria, aux États-Unis et en Europe, la Fondation donne aujourd’hui un nom et une vision à une institution emblématique de l’Unoversité « Par ce geste généreux, la famille Chagoury entre dans l’histoire de l’USJ et y dépose une part de la sienne », a-t-elle déclaré.

Le Recteur a ensuite pris la parole avec émotion pour rappeler que cette cérémonie s’inscrit dans une année particulièrement symbolique : celle des 150 ans de l’USJ. Il a souligné que ces années sont le témoignage d’un compagnonnage fidèle entre l’Université et le Liban, dans ses douleurs comme dans ses renaissances. Il a salué les diplômés comme les fruits vivants de cette tradition jésuite : « Nous formons des esprits brillants, certes, mais surtout des consciences éveillées », a-t-il souligné.

Évoquant le naming, le Recteur a rappelé la figure de feu Ramez G. Chagoury, dont la mémoire est désormais gravée dans le nom même de la Faculté. « Ce nom résonne comme une bénédiction, comme un appel à renouveler notre confiance dans la beauté des lettres et la puissance tranquille des mots », a-t-il dit. Citant Ramez Chagoury, il a lancé un message d’inspiration : « Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès ».

Il a ensuite adressé un message personnel à chaque groupe de diplômés. Aux étudiants en traduction et en langues, il a rappelé leur rôle dans un monde où « les langues se croisent, se perdent, se trahissent parfois » : ils seront les gardiens de la fidélité au sens. Aux diplômés en éducation, il a confié la noble mission d’éveiller les esprits, de construire dans l’ombre les piliers d’un avenir plus juste. Aux étudiants en sciences religieuses, il a demandé de devenir des « messagers de paix », porteurs d’une foi vivante et éclairée. Aux diplômés en sciences économiques, il a rappelé que l’économie doit être au service de la justice sociale et du bien commun.

Il a enfin appelé les diplômés à aimer leur pays, mais à l’aimer dans sa version à construire : un Liban d’État de droit, de justice et d’égalité. « Ne vous attachez pas à un Liban figé dans ses appartenances », a-t-il dit, « mais à un Liban juste, uni et respecté. »

S.E.M. Paul Morcos a exprimé sa profonde émotion en s’adressant aux diplômés. Il a vu en eux la preuve vivante que la jeunesse libanaise ne renonce pas, malgré les difficultés traversées. Il a salué leur ténacité : « Vous êtes là aujourd’hui, accomplis, diplômés, et cela, à mes yeux, vaut toutes les médailles », a-t-il dit.

Le Ministre a également rendu hommage à l’USJ, qu’il a qualifiée de « pilier de l’exigence académique, de la rigueur intellectuelle et de l’ouverture d’esprit ». Il a encouragé les diplômés à mettre leurs compétences au service du pays : « Le Liban a besoin de vous, de vos idées, de votre créativité ». Il leur a ouvert les portes des médias publics pour toute initiative ou projet à venir. « L’avenir vous appartient. La créativité sera votre moyen, l’innovation votre chemin », a-t-il ajouté, avant de recevoir la médaille du 150e anniversaire de l’Université, des mains du Recteur.

La cérémonie a également accueilli un témoignage émouvant de M. Christopher G. Chagoury, représentant la Fondation Chagoury, membre du conseil d’administration du groupe Chagoury et frère de feu Ramez G. Chagoury. Il a décrit son frère comme un homme habité par l’amour des mots, un « rêveur lucide » profondément attaché à l’éducation. « Ce nom n’est pas qu’un hommage, a-t-il dit, c’est une promesse. Une promesse de mémoire, de transmission, d’avenir. »

Il a salué le courage des diplômés, qui ont poursuivi leurs études dans un contexte difficile, entre pandémie, crise et incertitudes. « Et pourtant, vous êtes là, debout, prêts à agir, à penser, à écrire la suite. » Il les a invités à faire de leurs idées des graines et de leurs voix des ponts, pour bâtir un avenir meilleur. Il a reçu, lui aussi, la médaille du 150e anniversaire de l’USJ, dans un moment fort de la cérémonie.

Au nom de la Fédération des Associations des Anciens de l’USJ, Mme Joumana Hobeika a félicité les diplômés pour leur persévérance et les a encouragés à rester fidèles à l’éthique et à la créativité. Elle a remercié l’USJ et la Faculté des sciences économiques pour la formation reçue, soulignant que l’éducation est une responsabilité continue. « Utilisez vos compétences pour bâtir un futur dynamique et responsable », a-t-elle affirmé, citant Rousseau : « L’homme est perfectible. Soyez excellent ».

Le mot des étudiants, prononcé par M. Pierre Medawar de la Faculté des sciences religieuses, a été un moment de grande intensité intellectuelle et spirituelle. Il a affirmé que l’USJ n’a rien donné aux étudiants, mais leur a tout offert : un regard sur l’homme comme centre de toute connaissance. Il a lancé une série de proclamations puissantes, évoquant les différentes disciplines représentées : « Non, l’homme n’est pas réduit à ses blessures. Il est plus grand. »

Ce plaidoyer pour l’humanité s’est achevé par un hommage vibrant aux enseignants : « Ici, apprendre fut un acte d’espérance. Penser fut une forme de fidélité. » Et de conclure : « Si nous croyons aujourd’hui que l’homme est plus grand, c’est parce que vous, nos maîtres, avez cru en nous avant que nous ne croyions en nous-mêmes. »

La cérémonie s’est poursuivie avec le serment des étudiants de l’ELFS, prononcé par Maria Sawma ; celui des étudiants de l’ILE, prononcé par Sara Abou Jaoudé et le serment doctoral d’intégrité scientifique prononcé par Ghada Saouli de la FSR. Enfin, le moment tant attendu est arrivé : la remise des diplômes. Tour à tour, les étudiants ont été appelés sur scène sous les applaudissements nourris de leurs proches, dans une atmosphère empreinte de fierté et d’émotion.

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