Signature du Protocole d’Entente pour la constitution du Fonds de bourses de Souscription «Maître Amine Arayssi»

Mercredi 16 juillet 2025
Organisateurs


A l’initiative de M. Ziad El Baba, petit-fils du Me Amine Arayssi et son épouse Dr. Ranya Ghumrawi, la cérémonie de signature du protocole d’entente pour la constitution du Fonds de bourses de souscription « MAÎTRE AMINE ARAYSSI » s’est tenue dans la salle de réunion du rectorat de l’USJ le mercredi 16 juillet 2025. Ce protocole a été signé entre l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), représentée par son Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., et M. Ziad el Baba, petit-fils du Me Amine Arayssi, Mme May Arayssi et M. Mohamad Arayssi, les enfants du feu Me Amine Arayssi, en présence de : Père François Boedec s.j., Vice-Recteur et Délégué du Recteur aux Ressources Humaines, Père Salah Abou Jaoudeh s.j., Doyen FSR et 1er Vice-Recteur,  Pr Fadi Geara, Vice-Recteur à l’administration, Pr Richard Maroun, Vice-Recteur à la recherche, Mme Cynthia-Maria Ghobril Andréa, directrice de la Fondation USJ, M. Walid Mezher, directeur financier, Mme Shiraz Akl Zoghby, directrice du service social de l’USJ, M. Danny Maalouly , directeur de fundraising à la Fondation USJ, ainsi que les membres de la famille du regretté Me Amine Arayssi : son épouse, Mme Kawssar Arayssi, Mohamad El Baba, époux de Mme May Arayssi, Dr. Ranya Ghumrawi épouse de M. Ziad el Baba, M Hassan Rifaii, neveu et gendre de Me Arayssi.

M. Ziad El Baba a trouvé une manière simple, belle et efficace de faire vivre la présence de son grand-père à travers ce fonds, en soutenant exclusivement un(e) étudiant(e) orphelin(e) d’un parent, inscrit(e) en deuxième année à la Faculté de droit et des sciences politiques. Ce fonds vient accompagner financièrement cet(te) étudiant(e) jusqu’à la fin de son cursus (trois années), sous réserve que celui-ci ou celle-ci continue de démontrer un besoin financier réel et maintienne un niveau académique satisfaisant.
Les bénéficiaires du Fonds seront sélectionnés parmi les étudiants selon des critères rigoureux, incarnant les valeurs de l’USJ :

  • Faisant preuve d’un fort potentiel académique et obtenant de bonnes notes ;
  • En situation de besoin financier ;
  • Manifestant un engagement clair à rester au Liban après l’obtention de leur diplôme, afin de contribuer aux efforts de réforme judiciaire.

M. Ziad El Baba, petit-fils de Maître Amine Arayssi, a pris la parole pour présenter le sens profond de ce

 fonds : « l’année 2025 marque les 15 ans de la disparition de mon grand-père. Avec mon épouse Rania, nous avons voulu lui rendre hommage et perpétuer sa mémoire à travers une bourse d’études d’excellence à la FDSP de l’USJ, où il a étudié. Orphelin très jeune, il a bénéficié de soutien, et cette bourse vise à offrir le même élan à des jeunes méritants. Elle soutiendra la formation de futurs avocats au service d’un système judiciaire indépendant et courageux, en lequel il croyait profondément. Merci à Madame Andréa et à la Fondation pour ce partenariat ».

Par la suite, Mme May Arayssi, fille de Maître Amine Arayssi, a partagé avec émotion quelques souvenirs et réflexions sur l’homme qu’était son père, et sur l’importance de perpétuer son héritage à travers ce fonds » :

« Amine Arayssi, né à Beyrouth en 1926 dans un foyer modeste, perd son père à sept ans mais grandit entouré d’affection et doté de grandes qualités humaines. Diplômé en droit à 21 ans, il devient avocat de l’État et s’engage politiquement pour un Liban uni, avant de se retirer lors de la guerre civile pour se consacrer à sa famille. Homme généreux, humble et optimiste, il incarne la résilience et transmet à ses enfants des valeurs de courage, de persévérance et d’entrepreneuriat. Il les invite à anticiper l’avenir avec sagesse. Modèle d’intégrité, il a marqué ses proches par son humanité et son amour du travail. Son héritage vit à travers ses enfants et petits-enfants, et désormais à travers une bourse universitaire qui perpétue ses valeurs.

Dans son mot Mme Andréa a salué cette « belle initiative qui rend hommage à ce grand homme qu’est Maître Amine Arayssi, et prolonge sa mémoire en transmettant ses valeurs. » Elle a rappelé que Maître Arayssi, diplômé de la FDSP (1947), « était un homme profondément engagé en soulignant qu’« au-delà du juriste, il y avait un père et un grand-père ». Mme Andréa a insisté sur l’importance de cette aide « À l’heure où notre université fête ses 150 ans, aujourd’hui, plus de 64 % de nos étudiants rencontrent des difficultés financières majeures. Ce soutien, a-t-elle ajouté, « est profondément rassurant pour ces étudiants orphelins car il leur permettra de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions ». Et de conclure : « Au nom de la Fondation USJ, et surtout au nom des étudiants, nous vous remercions encore une fois, du fond du cœur, pour votre confiance et votre généreuse initiative. »

Le Pr Daccache s.j., recteur de l’USJ a pris la parole pour souligner le lien profond entre la famille Arayssi et l’USJ : « Ce lien est fort car tissé au fil des années, nourri d’amitié sincère, de générosité discrète, d’un profond sentiment d’appartenance, d’un enthousiasme constant et d’une simplicité touchante. Ce lien parle de famille, d’engagement, et d’attachement à l’Université et au Liban. ». Pr Daccache a rappelé les valeurs fondamentales de l’Université : « À l’USJ, nous croyons profondément que si un jeune a les capacités de poursuivre ses études au sein de nos facultés, il ne doit jamais en être empêché pour des raisons financières. Et si une aide est nécessaire, nous ferons tout pour qu’il soit soutenu. Parce que pour nous, comme pour la famille Arayssi, la solidarité a un vrai sens. « Il a conclu en soulignant l’identité et l’engagement de l’USJ : « C’est cela, aussi, qui fait la singularité de l’USJ : une université profondément enracinée dans son pays, et qui ne cesse de croire en son avenir. Depuis 150 ans, l’âme de l’USJ fait partie de l’âme libanaise. Elle continue, elle se renouvelle et se projette grâce à ce souffle que nous recevons de nos amis, de nos partenaires et de nos alumni fidèles. » Enfin, il a conclu en ces mots : « Merci à la famille Arayssi pour ce souffle, pour cet engagement à nos côtés, et pour cette confiance renouvelée. »

De telles démarches, semblables à celle portée par la famille Arayssi en mémoire de leurs proches, témoignent d’un acte de foi en l’avenir, d’un soutien à la formation d’une jeunesse engagée, car ce fonds ne se limite pas à une simple aide financière : il encourage à faire du droit une vocation, de l’éthique et une ligne de conduite. Il est dédié à ceux qui croient que la justice, entre les mains de jeunes, peut redevenir un pilier central de la vie publique et institutionnelle dans un pays où l’État de droit reste à consolider.

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