Ils sont jeunes, engagés et déterminés à faire la différence. À travers leurs actions concrètes, ces étudiants bénévoles incarnent l’esprit de solidarité et de service au cœur de notre communauté. Dans cette entrevue exclusive, ils partagent leurs motivations, leurs défis et l’impact réel de leur engagement. Découvrez comment leur dévouement transforme non seulement leur environnement, mais aussi leur propre vision du monde.
Stéphanie Sabra
1- Quelle a été votre première impression lors de votre expérience en tant que bénévole ?
Ma première impression a été un profond sentiment de gratitude. Aider une personne qu’on ne connaît pas, sans rien attendre en retour, procure une grande satisfaction. C’est un acte simple mais qui peut avoir un impact marquant sur la vie de l’autre.
2- Avez-vous eu le sentiment que votre présence en tant que bénévole avait un véritable impact ? Pourquoi ?
Oui, absolument. Lors de ma première expérience avec l’O7, j’ai participé à un projet destiné aux enfants défavorisés. Nous animions des activités sensorielles et éducatives, et j’ai senti, lors de mes interventions, que ces enfants se sentaient enfin vus et respectés dans un environnement bienveillant. Leur regard rempli de joie et de reconnaissance m’a profondément touchée. Ce moment m’a fait prendre conscience que ma présence comptait réellement. Ce fut une opportunité unique de contribuer concrètement à l’éducation des élèves tout en mettant en pratique les notions apprises dans mon cursus. Ces expériences ont renforcé ma conviction de faire une différence.
3- En quoi votre engagement vous a-t-il fait évoluer en tant que citoyen(ne) ou futur(e) professionnel(le) ?
Au début de mon parcours universitaire, j’étais une personne très timide. Mon engagement dans les projets de l’O7 m’a poussée à aller vers les autres, à travailler en équipe et à communiquer efficacement avec des personnes que je ne connaissais pas. Cela m’a permis de développer mes compétences en communication et de nouer des liens précieux, même en dehors de ma Faculté. De plus, ces expériences m’ont permis de relier la théorie de mes études à des situations concrètes sur le terrain, ce qui m’a aidée à mieux comprendre les fondements de ma profession.
Charbel Féghali
1- Qu’est-ce qui vous a motivé(e) à vous engager comme bénévole ?
Depuis l’école, j’aimais aider dans la société par tous les moyens possibles. En entrant à l’USJ, j’ai découvert que l’O7 réalisait des projets où les étudiants aidaient la société grâce à leurs domaines d’études. Cela m’a beaucoup enthousiasmé et m’a poussé à m’engager avec l’O7. J’ai senti que c’était essentiel pour moi de m’impliquer, car j’aurais eu l’impression de rater une opportunité pleine d’expériences si je ne participais pas.
2- Quelle image ou quel moment fort retenez-vous de votre expérience de bénévolat ?
J’ai participé à deux projets : une visite médicale ORL et une séance de sensibilisation à l’addiction à Jezzine. Le moment qui m’a le plus touché a été la réaction des élèves de Jezzine lors de la séance de sensibilisation. On leur a expliqué les dangers de l’addiction et des drogues, et on les a aidés à prendre conscience de l’importance d’arrêter et de combattre la dépendance. Chacun d’eux a réellement profité de cette séance, ce qui m’a profondément ému. Ce jour-là, j’ai senti que nous avions vraiment accompli notre mission, et que l’impact avait été incroyable. J’espère sincèrement que nous avons pu leur apporter une vraie aide.
3-Comment avez-vous concilié votre engagement bénévole avec vos responsabilités d’étudiant(e) ?
Le plus important pour un étudiant en médecine, c’est la gestion du temps. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les études et les activités bénévoles ou autres. Les études et le bénévolat sont complémentaires : ce sont ces deux aspects qui nous permettent de construire notre personnalité et de nous développer, non seulement intellectuellement, mais aussi personnellement.
Rim Sbat
1- Qu’est-ce qui vous a motivé(e) à vous engager comme bénévole dans le dispensaire juridique ?
L'année dernière, ma participation au dispensaire de droit ne relevait pas du bénévolat, car elle faisait partie de notre cursus universitaire. Nous devions assister les avocats, observer leurs interactions avec les clients, collaborer avec eux et organiser des séances de sensibilisation sur certains droits. Cette expérience m’a tellement marquée que j’ai décidé de continuer cette année au dispensaire juridique, cette fois en tant que bénévole, non pas parce que je devais le faire, mais parce que j’en avais réellement envie, grâce à l’impact que j’ai constaté l’année précédente.
2- Avez-vous été surprise par certaines situations juridiques rencontrées ?
Oui, cette année, nous avons été confrontés à des dossiers très complexes. Par exemple, nous avons traité un cas d’enregistrement des enfants qui a nécessité beaucoup d’efforts et de recherches, car certains dossiers présentaient des problèmes inattendus et compliqués, qu’il fallait signaler et essayer de résoudre. De plus, nous avons animé une séance de sensibilisation dans une école sur les droits sur internet, la protection de la vie privée et la sécurité en ligne. À la fin de la séance, plusieurs élèves sont venus nous raconter leurs expériences personnelles. Cela m’a beaucoup touchée, surtout en voyant à quel point la compréhension du droit peut être floue pour ceux qui ne l’ont pas étudié. Pouvoir leur transmettre des connaissances juridiques a été très enrichissant pour moi.
3- Pouvez-vous nous parler d’une séance ou d’un cas en particulier qui vous a touchée ou qui vous a permis d’apprendre quelque chose d’important ?
Comme je l’ai mentionné, les séances de sensibilisation m’ont profondément marquée. Mais un autre cas m’a aussi particulièrement touchée : un voisin avait une cheminée dont la fumée pénétrait dans la maison voisine, rendant la respiration difficile, surtout pour les enfants présents dans le logement. Dans ce dossier, nous devions être très prudents dans notre approche, car l’affaire pouvait facilement se retourner contre la partie plaignante. Nous avons donc dû prendre en compte tous les aspects sociaux du problème. J’ai aussi beaucoup appris en observant les avocats : leur manière d’écouter les clients, de les soutenir et de s’impliquer réellement pour trouver des solutions.
4- Quelles compétences ou leçons retenez-vous de votre participation à ce projet ? En quoi cette expérience représente-t-elle un atout pour vous ?
J’ai acquis plusieurs compétences importantes. Tout d’abord, en assistant aux séances entre les avocats et les clients, nous devions effectuer des recherches et préparer des assignations ce qui m’a permis de mettre en pratique ce que j’avais appris à l’Université dans des situations réelles. Ensuite, j’ai compris à quel point la communication claire avec les clients est essentielle, parfois même plus que l’application stricte de la loi. Enfin, grâce aux séances de sensibilisation, j’ai développé des compétences en présentation, mais aussi la capacité de simplifier des notions juridiques complexes pour les rendre accessibles à des jeunes ou à des personnes n’ayant pas étudié le droit.
5- Avez-vous eu le sentiment que votre présence en tant que bénévole avait un véritable impact ? Pourquoi ?
Oui, tout à fait. Dans une société comme la nôtre, les avocats sont souvent associés au monde de l’entreprise et du commerce : gagner de l’argent, rédiger des contrats, etc. Mais au dispensaire juridique, les avocats sont là pour aider la communauté, les personnes qui ont besoin d’un homme de loi pour les défendre en justice mais qui n’en ont pas les moyens. Les étudiants en droit peuvent, grâce à cette expérience, garder en tête que la première mission d’un avocat est d’aider et de défendre les autres. Les clients qui s’adressent au dispensaire en retirent un vrai bénéfice, car l’accès au droit n’est pas toujours facile pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre. Le dispensaire juridique leur donne cette opportunité, et c’est essentiel, car le droit d’accès à la justice est un droit pour tous.