La langue arabe à l’honneur lors de la soirée célébrant les 80 ans du CREA

Jeudi 20 novembre 2025


Le Centre de recherches et d’études arabes (CREA) de la Faculté de langues et de traduction (FdlT, USJ) a célébré son 80ᵉ anniversaire, le 20 novembre à la Bibliothèque Orientale, lors d’une soirée exceptionnelle, « CREA 80 : Symphonie de mots et de lumières », placée sous le haut patronage du Ministre de la Culture.  L’événement a réuni, en présence des Révérends Pères Recteurs, le Pr Salim Daccache, s.j., et le Pr Francois Boëdec, s.j., et de la doyenne de la FdlT, le Pr Gina Abou Fadel Saad, l’ancien ambassadeur du Liban auprès de l’UNESCO, Son Excellence  M. Khalil Karam, une représentante de l’ambassade de Belgique, le Vice-recteur à la recherche, le Pr Richard Maroun, ainsi que plusieurs doyens, directeurs, enseignants, étudiants et alumni, tous venus pour un hommage vibrant à la langue arabe et à sa place au cœur de la mission de l’USJ.

Fondé à Bikfaya en 1945 par le père André d’Alverny s.j., le CREA a d’abord été le Centre religieux d’études arabes, exclusivement destiné aux jésuites avant de s’ouvrir aux autres congrégations, puis aux laïcs, et de devenir finalement, à Beyrouth, le Centre de recherches et d’études arabes. Tout au long de son existence, le CREA a toujours considéré la langue arabe comme un espace de dialogue, de pensée et de culture.

Introduites par la maîtresse de cérémonie, la jeune étudiante Léa Kattar, les interventions se sont succédé dans une ambiance chaleureuse. Carole Nehmé, directrice du CREA, a inauguré la soirée en rappelant la vision du P. d’Alverny, à savoir la langue arabe « lieu de rencontre », elle a également remercié les différents participants en soulignant le plurilinguisme cher à l’USJ.

À son tour, la Doyenne de la FdlT, a insisté, non seulement sur l’importance de maintenir l’arabe au cœur de la formation universitaire, mais aussi sur la richesse du matériel pédagogique élaboré au fil des ans par le CREA ; un corpus unique qui a façonné l’enseignement de l’arabe à l’USJ et au-delà.

Professeur de philosophie et étudiant au CREA, le Pr Paul Colrat a livré un témoignage plein d’humour et d’authenticité, en arabe littéraire et en dialecte libanais.

Invité d’honneur, le peintre britannique Tom Young s’est exprimé sur son lien intime avec le Liban qu’il décrit comme un pays « qui vous reconnaît avant que vous ne le reconnaissiez vous-même ». Il a, par ailleurs, présenté une sélection de ses œuvres, retraçant 80 années et offrant au CREA une exposition très remarquée.

Le Pr Daccache est revenu sur la longue relation qui unit les jésuites à la langue arabe, ainsi que sur le rôle déterminant des jésuites néerlandais dans le développement du CREA.

Le moment fort de la soirée fut la création artistique écrite par Carole Nehmé, « Quand la langue se souvient de son cœur », qui a donné vie à un dialogue poétique entre la langue arabe et le Centre. Interprétée en voix off par le Pr May Haddad, directrice du CERTTAL, Mme Nehmé, et M. Adham Dimashki, cette allégorie a profondément touché le public par sa qualité littéraire et sa puissance narrative.

La cérémonie a également célébré la jeunesse, à travers la remise des certificats du DALE (Diplôme arabe langue étrangère) à sept lauréats de la Wellspring School, relevant l’engagement du CREA en faveur d’un enseignement rigoureux, accessible et reconnu au niveau international.

L’interlude musical, proposé par Jana Tarhini (oud) et Romen Ayoub (derbaké), a remporté un franc succès. En effet, les deux étudiants ont parcouru les grands courants de la musique libanaise, pour le plus grand bonheur de l’assistance, avant de terminer par un hommage à Ziad Rahbani.

En célébrant ainsi les 80 ans du CREA, l’USJ réaffirme que la langue arabe constitue l’un des piliers de son identité. Fidèle à son héritage et résolument tourné vers l’avenir, le CREA continuera d’être un espace de transmission, de recherche et de création pour les générations à venir.

 

Consultez l'album photos 



PARTAGER :