La Faculté des sciences infirmières (FSI) de l’USJ a décidé de dédier la Journée internationale de l’infirmière, que l’on célèbre chaque année le 12 mai, mais qui a eu lieu le 2015 dont elle a avancé la date au 8 mai par convenance à Maha el-Khoury. Enseignante à la FSI, Maha el-Khoury est décédée en janvier dernier dans un drame de la route. Pour perpétuer son souvenir et sur proposition du doyen de la FSI, la Pr Rima Sassine Kazan, l’USJ a décidé de lui rendre hommage et de lancer un prix scientifique portant son nom. La journée, à laquelle s’associent les anciens de la Faculté des sciences infirmières et les infirmières de l’Hôtel-Dieu, comprenait, spécifiquement, l’attribution d’un prix pour trois affiches scientifiques, effectuées par des étudiants de licence et de master, à qui il a été demandé de présenter leurs études sous cette forme. Les affiches ont évaluées sous l’angle du contenu, de la présentation et de la pertinence sociale. Le prix Maha el-Khoury, doté d’un trophée et d’une somme d’argent, sera dorénavant attribué annuellement soit à des étudiants, soit à des enseignants. Maha el-Khoury devait présenter sa thèse de doctorat ce mois-ci. Cette étude sera présentée par sa directrice de thèse, la Pr Marie Alderson, de l’Université de Montréal, qui se trouve à Beyrouth pour l’occasion. Le doctorat lui sera attribué à titre posthume. Le vécu de cette profession au Liban, la pénurie d’infirmières, leurs frustrations, la surcharge de travail y seront examinés, ainsi que la manière dont la motivation intérieure aide à en surmonter les obstacles. Publiée, cette thèse sera distribuée aux parents. Par ailleurs, un article sur cette thèse sera publié dans une revue scientifique. Sur un autre plan, le doyen de la FSI a annoncé qu’un congrès international pour les infirmières et infirmiers de l’espace francophone se tiendra en 2016 à l’USJ. À cette occasion, Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, a souligné que l’avenir du métier ne se limite pas à une meilleure organisation du travail mais surtout à une meilleure acquisition des compétences académiques et universitaires professionnelles à un moment où le monde de la santé va d’une révolution à une autre et le monde de la pédagogie universitaire ne cesse de connaître des avancées notoires. Il a estimé qu’en en plaçant la chère regrettée Dr Maha el Khoury au cœur de cette journée, la faculté a cherché « en plus de l’hommage qui lui est dû, à mettre en évidence les compétences cognitives et méthodologiques qu’elle a pu acquérir dans sa thèse de doctorat et qui peuvent contribuer à un meilleur rendement de l’engagement professionnel de l’infirmière. »