L'IESAV accueille M. Jacques Kebadian

Réalisateur et fondateur de l'Association Audiovisuelle Arménienne
Mardi 10 novembre 2015
de 16h00 à 19h00
Bloc C, 3ème étage, salle 305 - Campus des sciences humaines

L’IESAV a le plaisir d’accueillir le réalisateur de documentaires, M. Jacques Kebadian, présent exceptionnellement au Liban pour présenter ses films, pour une « master class » ouverte au public, le mardi 10 novembre de 16h à 19h à la salle 305. Soyez nombreux à venir discuter avec lui de sa carrière et de ses nombreux travaux. en collaboration avec le "Cultural Resistance International Film Festival of Lebanon" biographie: Jacques Kebadian est né en France en 1940, de parents arméniens de la ville de Yozgad. En 1964, il obtient le diplôme de l’IDHEC. De 1965 à 1969, il est assistant de Robert Bresson pour les films Au hasard Balthazar, Histoire de Mouchette, et Une femme douce. Dès son premier long-métrage (Trotski en 1967) il se tourne vers le cinéma documentaire-fiction. À partir des années 1980, après le décès de son père, il éprouve le besoin de faire un retour sur ses origines, de découvrir le pays mythique que son père lui racontait. En 1981, il réalise Arménie 1900 dédié à son père Khoren: « Pour commencer, on s’intéresse à l’ensemble de l’univers, puis nos rêves se brisent un peu. La rébellion est toujours là, mais l’envie de s’occuper des origines devient forte elle aussi ». En 1982, il est l’un des fondateurs de l’AAA (Association Audiovisuelle Arménienne) dont l’objectif pricipal est de diffuser les films de cinéastes d’Arménie et de la diaspora. Plusieurs films essentiels ayant trait à l’Arménie et son histoire voient le jour, notamment Sans retour possible (1983) et Que sont mes camarades devenus (1984), Les cinq sœurs en 1985, Mémoire arménienne en 1993, et enfin, Vingt ans après, en 2000 et Dis moi pourquoi tu danses… en 2015, viennent pour compléter ce retour sur ses racines. Il s’intéresse à l’histoire des peuples, déracinés, exilés… À l’histoire des Arméniens et de leur diaspora, mais aussi à celle des danseuses du ballet royal du Cambodge après le génocide khmer rouge (Apsaras (1986) ou des familles africaines sans papiers (D’une brousse à l’autre) ou bien, comme en 2004 La Fragile Armada, son film sur la marche des zapatistes à travers le Mexique : « Une chance de changer de point de vue, une autre perspective, une autre géographie, un autre calendrier, d’autres langues aussi qui ne disent jamais la même chose. Chercher l’universel en terre indienne. Les Indiens, les Indiens que nous sommes tous, étrangers sur notre propre terre. »