Inauguration de la Photothèque en partenariat avec la Fondation Boghossian et des locaux rénovés de la Bibliothèque orientale

L’inauguration a eu lieu, Sous le haut patronage de S.E. M. Raymond Araygi, ministre de la Culture, le 2 juin 2016
Jeudi 2 juin 2016
17h00
Théâtre Monnot
Collaborateurs


L’inauguration de la Photothèque en partenariat avec la Fondation Boghossian et des locaux rénovés de la Bibliothèque orientale a eu lieu, Sous le haut patronage de S.E. M. Raymond Araygi, ministre de la Culture, le 2 juin 2016 au théâtre Monnot (rue de l’Université Saint-Joseph, Achrafieh). Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, M. Albert Boghossian, Co-fondateur de la Fondation Boghossian, M. Eric Schell auteur de « L’amour des livres » et membre de l’Association des amis de la Bibliothèque Orientale de Beyrouth (AABOB) ainsi que S.E. M. Raymond Araygi ont prononcé tour à tour un mot à cette occasion. Pr Salim Daccache s.j. a souligné que « Si de tout temps, l’Université consacre tant d’attention et de fonds à La Bibliothèque orientale pour qu’elle puisse vivre et survivre, c’est qu’il y a des raisons : 1. Pour les connaisseurs, si la Bibliothèque renferme plus de 400 000 ouvrages, selon le comptage du regretté P. Jean Ducruet, son magasin regorge d’autres collections dans les domaines les plus variés. Nous ne sommes pas seulement en face d’une Bibliothèque, mais devant un patrimoine et devant un monument historique libanais et même proche-oriental et au-delà ! 2. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de l’USJ, je dirais qu’il y a une deuxième raison : il est judicieux de dire que la Bibliothèque Orientale est à la genèse académique de la naissance de l’USJ. Son premier fonds a été établi à Ghazir et à Beyrouth avant même la création de l’Université car, pour les Jésuites, une fondation académique ne pouvait être réalisée sans une base d’enrichissement intellectuel et d’invitation à la recherche et à la créativité ! L’enseignement ne pouvait que s’appuyer sur un capital de recherches ! 3. Puis effectivement, nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la fin des travaux du passage d’un magasin d’archives de photos à une belle photothèque moderne que vous allez admirer bientôt avec presque tous les services ci attachés. Grâce au partenariat culturel signé avec la Fondation Boghossian, nous pouvons proclamer aujourd’hui que la collection des photos historiques de la Bibliothèque orientale qui n’a pas de prix est sauvée ! » De son côté, M. Albert Boghossian a exprimé sa joie d’inaugurer « Lorsque nous avons été informés de la présence de ce très riche patrimoine photographique dont les jésuites ont été les initiateurs à travers leur longue présence et leur formidable travail d’éducation au Moyen-Orient, il nous ait apparu évident de le protéger et de pouvoir le présenter au public de la meilleure façon. Cette collection, de plus de 70 000 clichés, a une valeur documentaire inestimable pour l’histoire des pays du Proche-Orient, que ce soit le Liban, la Syrie, l’Arménie et l’Egypte. La collection nous impressionnés et émus car l’’histoire de notre famille est ancrée dans cette région, de l’Arménie, à la Syrie et au Liban, ces merveilleux pays où résident tous nos souvenirs d’enfance et où notre famille , mon grand-père puis mon père ont pu prospérer, s’épanouir et nous construire un avenir. » Et d’ajouter : « Ce qui nous touche dans ces images, c’est la richesse mémorielle de cette époque, qui témoigne d’un côté de ces temps porteurs de douceur de vivre, d’une certaine authenticité et de simplicité, mais aussi de leur facette, des difficultés vécues par certaines populations et leur lot de souffrance, comme en témoigne les nombreuses photos des camps de réfugiés et survivants du génocide arménien. Aussi c’est sans hésitation et avec un grand enthousiasme que nous avons décidé d’apporter notre pierre à l’édifice, en signant un partenariat avec l’USJ en juillet 2014 pour restaurer cet héritage absolument unique en son genre et créer un centre d’archives et de documentation photographique. » Par ailleurs, M. Eric Schell a prononcé un mot sur « l’amour des livres » que les jésuites lui ont inculqué alors qu’il était sur les bancs de l’école « ces jésuites qui m’ont fait connaître le Liban en échangeant des livres entre élèves représentaient pour moi le symbole du monde. La Bibliothèque Orientale représente la soif pour les connaissances qui, s’il ne boit pas pourrait amener à la mort des peuples et des bibliothèques. » Enfin, M. Raymond Araygi a souligné que « notre âme a besoin de protection en ce moment où la barbarie veut détruire notre mémoire. Voilà pourquoi la restauration de la Bibliothèque Orientale est une lueur d’espoir pour protéger notre identité présente dans les ouvrages, les manuscrits et les photos. » Un film sur la Bibliothèque Orientale a ensuite été projeté avant de visiter les lieux. À propos de la Bibliothèque Orientale Fondée en 1875, en même temps que l’Université, la Bibliothèque Orientale (BO) reprend le fonds du collège séminaire de Ghazir. Son premier noyau est rassemblé par le P. Alexandre Bourquenoud qui se lance dans le projet d’explorer et d’inventorier les richesses archéologiques de la région. Elle connaît un nouvel essor sous l’impulsion du P. Louis Cheikho qui en est le directeur entre 1880 et 1927. Il lui donne son nom de Bibliothèque Orientale en 1894 et l’enrichit par les disciplines de l’orientalisme et l’acquisition des manuscrits. La Bibliothèque Orientale de l’Université Saint-Joseph dispose d’un fonds photographique d’environ 70 000 photos constituées par des générations de pères jésuites qui, depuis le XIXe siècle et dans le cadre de leur mission et de leurs recherches personnelles, ont accumulé une collection particulièrement riche de photographies à caractère archéologique, ethnographique ou historique. Ce fonds représente une source de documentation inestimable pour l’histoire des pays où les jésuites ont exercé leur apostolat (Liban, Syrie, Arménie, Égypte), ainsi que pour l’histoire de la photographie au Proche-Orient. Grâce au partenariat avec la Fondation Boghossian, la Bibliothèque Orientale a lancé un projet de développement pour non seulement protéger ce patrimoine unique dans son genre, mais aussi pour créer un centre d’archives et de documentation photographiques : l’aménagement d’une chambre avec contrôle de la température et de l’humidité, dotée d’équipements appropriés ; la conservation des documents ; l’inventaire et la numérisation du fonds ; la création d’un petit musée de la photographie ; etc.

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