Remise de diplôme de Docteur en physiothérapie

L’Institut de physiothérapie a organisé, le 3 juin 2016, la cérémonie de remise de diplôme de la première promotion de docteurs en physiothérapie
Vendredi 3 juin 2016
Campus des sciences humaines

L’Institut de physiothérapie (IPHY) de l’USJ a organisé, le 3 juin 2016, sous le patronage de S.E. M. le ministre de l’Education et de l’enseignement supérieur M. Elias Abou Saab, la cérémonie de remise de diplôme de la première promotion de 90 Docteurs en physiothérapie au Campus des sciences humaines en présence des responsables de l’Université et de l’IPHY, de personnalités officielles et d’une foule de parents et d’amis. La cérémonie a débuté par l’entrée des diplômés au podium de l’amphithéâtre sur l’hymne de l’USJ puis des discours ont été prononcés. Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, a d’abord félicité les diplômés et a souligné que « le plus important n’est pas d’acquérir des connaissances supplémentaires du corps humain et des accidents qui peuvent lui arriver et des techniques d’intervention, mais surtout ces compétences qui permettent au stade de doctorat d’intervenir comme il faut sur le corps humain.» Il a par ailleurs remercié la directrice de l’Institut de physiothérapie, Madame Nisrine Abdelnour diplômée aussi en ce jour et « qui a réussi son opération auprès des partenaires bienfaiteurs afin de lancer ce doctorat avec beaucoup d’abnégation et de clairvoyance, de telle manière qu’elle a acquis durant ses mois d’études une belle maîtrise non seulement de son art physiothérapeute mais comment améliorer ses aptitudes en gestion du doctorat! » « Chers Amis, nous savons que ce doctorat d’exercice est rendu obligatoire par les différentes organisations internationales de physiothérapie comme une condition de pratiquer la physiothérapie dans un contexte clinique et cela avant 2020 pour le bureau américain de physiothérapie ! L’USJ demeure présente et prête pour affronter les défis de la globalisation, de la gestion des affaires de la santé ainsi que des problèmes découlant de la massification des demandes de traitement physiothérapique. » a-t-il conclu. Après un mot de bienvenue du Pr Roland Tomb doyen de la Faculté de médecine, Dr Nisrine Abdelnour Lattouf, directrice de l’Institut de physiothérapie a souligné : « Il est étonnant de voir que malgré et contre tout cette profession a pu en un délai relativement court passer de la formation technique de 2 ans (jusqu’en 1998) à une formation exclusivement universitaire (bac+4) et arriver finalement au docteur en physiothérapie (bac+7) en passant par les masters et aboutissant au Doctorat d’université (Phd). Cette évolution sur le plan académique des études se faisait en parallèle avec le développement professionnel du statut de la profession car du syndicat nous avons accédé à l’ordre et récemment obtenu le droit à la caisse de retraite. » « La mise en place du cursus de DPT est passé par plusieurs étapes la première étant une étude exhaustive des programmes de DPT existant dans le monde et là on s’est retourné principalement vers les universités américaines étant donné que d’ici 2020 tous les physiothérapeutes américains seront de grade DPT. Par la suite nous avons comparé l’étude des programmes aux besoins du terrain Libanais et nous avons élaboré un programme avec des compétences spécifiques aux besoins du pays. » a-t-elle précisé. Dr Khalifé Khalifé, Président de l’Ordre des physiothérapeutes au Liban, a indiqué que le progrès mondial au niveau des outils de traitement en physiothérapie oblige les universités à revoir leurs programmes et c’est ce qu’a fait l’Université Saint-Joseph en créant le Master puis le DPT. Il a aussi précisé que l’Ordre va proposer une loi pour réorganiser le métier de physiothérapeute avec une clause concernant le DPT afin de pouvoir exercer ce métier de façon correcte et selon des lois précises. Dr Nina Zeidan, représentant S.E. M. le Ministre Elias Abou Saab, a d’abord félicité les diplômés et a souligné que ces derniers font créer une nouvelle dynamique scientifique et professionnelle qui va élever le niveau des services proposés par le physiothérapeute. Ce qui sera bénéfique pour le patient et la société. Elle a remercié l’Institut de physiothérapie qui fait tous ces efforts pour améliorer les compétences de ses diplômés et l’Université qui suit de près l’évolution scientifique et académique ce qui aide à faire évoluer notre société. Dr Ghassan Nassar, qui a prononcé le mot au nom des étudiants, s’est dit honoré de faire partie de cette toute première promotion de docteurs dans l’histoire de la physiothérapie au Liban ; « J’ai donc l’honneur d’être ici présent pour partager avec vous notre expérience unique et spéciale au sein de cette promotion solidaire et bienveillante et qui va sans aucun doute participer profondément au progrès et au perfectionnement de notre chère profession. » Le monde change et évolue constamment et il était temps que notre profession, au niveau académique, rattrape son retard et fasse un saut en avant. Et c’est exactement ce que l’USJ a effectué. En effet notre université a ouvert la porte vers un niveau supérieur d’études qui manquait cruellement à notre bien-aimée profession. Pendant 2 ans et demi nous sommes retournés à nos bancs d'études travaillant ensemble, apprenant à analyser profondément les données qui se présentent à nous et gérant d'une façon optimale nos ressources et moyens enfin d'en sortir avec le meilleur résultat pour nos patients, et là je compte bien vous dire que ce n'est pas tous les jours que nous avons la chance de nous asseoir avec nos profs sur une même table pour discuter des cas et les résoudre ensemble. » a-t-il indiqué. Dr Emma Stocks, Présidente de la WCPT (World Confederation for Physical Therapy) qui a participé à l’enseignement du DPT, a félicité les diplômés et a apprécié l’évolution de qualité que l’USJ a fait par l’instauration du cursus de DPT qui ne peut être que bénéfique pour les thérapeutes et les patients. Elle a insisté aussi sur le rôle dynamique que tient le Liban dans l’évolution du métier par rapport à la région. La cérémonie a été suivie d’un vin d’honneur au hall du Campus des sciences humaines puis d’un dîner de gala au Hilton Beirut.