Remise des diplômes du Centre professionnel de médiation et célébration de son 10e anniversaire

La remise des diplômes de la 9e promotion du Centre professionnel de médiation (CPM) à Beyrouth, et de la 5e à Tripoli, s’est tenue le 25 octobre 2016 au Campus des sciences humaines
Mardi 25 octobre 2016
Campus des sciences humaines

La remise des diplômes de la 9e promotion du Centre professionnel de médiation (CPM) à Beyrouth, et de la 5e à Tripoli, s’est tenue le 25 octobre 2016 au Campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph et ce, à l’occasion du 10e anniversaire de la fondation du Centre. « Venus d’horizons professionnels variés : avocats, ingénieurs, acteurs de la vie associative, responsables de ressources humaines, employés dans le milieu médical, enseignants, vous avez su rapidement appliquer sur vous-même ce que vous avez appris, vous avez pu faire de votre diversité intellectuelle et professionnelle un lieu d’intercommunication et d’intersubjectivité, vous avez pu devenir une communauté de médiateurs compétents en travaillant ensemble, en faisant de l’apprentissage en groupe et en menant des stages et des mémoires qui reflètent vos pouvoirs et vos savoirs. » a précisé le Recteur de l’USJ, Pr Salim Daccache s.j. en s’adressant aux nouveaux diplômés. Pr Daccache a ensuite rappelé que le CPM créé en octobre 2006 avec l’appui de l’Ifomene de l’ICP, fête en octobre 2016 son 10ème anniversaire « 10 ans déjà de parcours si jalonné de réussite ! 10 ans qui nous rappellent la symbolique du chiffre 10 dans l’optique de la tradition pythagoricienne ! Dix est le nombre de la Tetraktys pythagoricienne, c’est à dire la somme des quatre premiers nombres (1 + 2 + 3 + 4 = 10). Il a le sens de la totalité, de l’achèvement, celui du retour à l’unité, après le développement du cycle des neuf premiers nombres. La décade était, pour les Pythagoriciens, le plus sacré des nombres, le symbole de la création universelle, sur lequel ils prêtaient serment, en l’évoquant sous cette forme » Prenant à son tour la parole, Mme Johanna Hawari-Bourjeily, Directrice du CPM, a d’abord rappelé les débuts de la mise en place de la médiation au Liban mentionnant une 1ère initiative en 2002, avec l’organisation, en sa qualité de membre de l’IFOMENE et en collaboration avec l’Institut des Droits de l’Homme et le Barreau de Beyrouth, de 3 journées de sensibilisation et d’initiation à la médiation et une 2e initiative en 2005 avec la création de l’Association Médiateurs Sans Frontières Liban ; et puis, son chemin croisa l’Université Saint-Joseph. Le P. Boisset, à l’époque, responsable du master en médiation interculturelle, lui proposa de donner des cours de médiation aux étudiants, puis de coordonner les stages, jusqu’au jour, où, elle fit part de son souhait d’institutionnaliser la pratique de la médiation à travers la création d’un centre de médiation au sein de l’USJ. Puis elle a remercié tous ceux qui ont collaboré à la réussite de ce Centre notamment Pr René Chamussy, Recteur émérite, Pr Salim daccache s .j., Recteur de l’USJ, les partenaires et l’équipe du CPM. S’adressant aux nouveaux médiateurs, Mme Johanna Hawari-Bourjeily a précisé que plus de 372 médiateurs ont été formés au CPM. Et que, depuis 10 ans, le CPM, c’est : 37 formateurs généralistes, 59 formateurs en gestion des conflits scolaires (tous formés au CPM), plus de 400 étudiants formés à la médiation dont 67 étudiants-médiateurs qui ont constitué le 1er club d’étudiants-médiateurs au sein de l’USJ ; C’est des participations à des compétitions internationales de médiation à Paris et à Vienne où le 1er prix a été remporté par l’équipe du CPM en 2015 et ce sont des actions bénévoles à travers la cellule médiation de l’Opération 7e jour. « Au nom de tous vos formateurs, que je remercie, nous avons été fiers de vous accompagner cette année et de constater que vous diffusez l’esprit du CPM, empreint de bienveillance, de coopération et d’enthousiasme. Je vous rappelle, en votre qualité de « pont relationnel », qu’il serait vain de chercher à construire des ponts relationnels avec autrui si vous n’en avez pas au préalable construit avec vous-mêmes. Et il serait difficile d’accompagner avec empathie une personne si vous ne faites pas preuve d’empathie envers vous-mêmes. » a-t-elle conclu. Katia El Cham a d’abord prononcé au nom de la 5e promotion du CPM Tripoli un mot dans lequel elle a souligné qu’avec la médiation les diplômés ont appris qu'une attitude corporelle peut engendrer un malentendu que dénouer une communication est un objectif primordial dans une situation conflictuelle, à développer notre écoute active et empathique et surtout ne pas imposer des solutions aux autres, de les accompagner dans la discrétion et l'impartialité pour qu'ils puissent réinvestir dans leur propre territoire. Puis Dr Mona Boustany a prononcé un mot au nom de la première promotion de médiateurs du CPM Beyrouth dans lequel elle a souligné : « nous avons reçu une formation très enrichissante qui nous a permis de percevoir les relations humaines d’une façon différente, chacun de nous a apporté son point de vue professionnel et humain durant les séminaires d’apprentissage. Nous avons constaté que pour devenir médiateur, il faut travailler avant tout sur soi pour accepter l’autre avec toutes ses différences et apprendre à respecter les règles de la médiation. Les termes : écoute, dialogue, conviction, fidélité, compassion, ressenti, impartialité, neutralité, confidentialité sont devenus enracinés en nous. » Enfin Mme Paule Chiha a prononcé un mot au nom de la 9e promotion du CPM Beyrouth a estimé : « pour nous, la médiation apparait comme un outil de communication, un moyen pacifique de rechercher une solution à un conflit, Elle aménage l’espace relationnel de sorte que les parties deviennent acteurs dans les échanges, les explications et la prise de décision. La médiation est en ceci une recherche de paix. Elle fait appel à des valeurs humaines comme l’écoute et l’acceptation de l’autre, la tolérance, et le respect de la différence ».