Finale du championnat international de débat francophone

Sous le patronage du ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur et avec le parrainage de M. Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, la finale a eu lieu le 17 mars 2017 à la Résidence des pins
vendredi 17 mars 2017

Sous le patronage du ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur et avec le parrainage de M. Emmanuel Bonne, ambassadeur de France au Liban, la finale du championnat international de débat francophone a eu lieu le 17 mars 2017 à la Résidence des pins (ambassade de France Beyrouth) Et ce, en présence du Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’Université Saint-Joseph, de Mme Nayla Moawad, ancien ministre et membre du conseil stratégique de l’USJ, de SE M. M'hammed Grine, l’ambassadeur du Maroc au Liban, des jurés : Mme Veronique Aulagnon, directrice de l’Institut français et conseillère de coopération et d’action culturelle, M. Hervé Sabourin, directeur du Bureau Moyen Orient de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), M. Mattéo Maestracci (IEP sciences po paris), M. Fadi Yarak directeur général du ministère de l’éducation et représentant le ministre SE M. Marwan Hamadé, Mme Christine Babikian Assaf, doyen de la Faculté de lettres et sciences humaines de l’USJ et des 8 finalistes venant de Tunisie, du Maroc, du Burkina-Faso, de la France et du Liban : Mehdi Chalah, Salinata Nah Traore, Laurence Hanna, Mawane Galici, Mathieu Deglas, Maxime Daeninck, Anthony Sayegh, Baptiste Menard. M. Elie Ziade, maître de cérémonie, a d’abord rappelé qu’après plusieurs sélections dans les diverses facultés et universités à travers le monde, 50 étudiants ont ouvert les tours qualificatifs pour arriver à 8 en finale et annoncé le sujet du débat : « Le gouvernement doit défendre un projet, celui de renouer les liens avec les ex-colonies » Après quelques remerciements, il a indiqué « nous sommes là aujourd’hui pour promouvoir deux notions primordiales : le débat, et la francophonie. » et expliqué que « Débattre, c’est pouvoir se contredire et échanger autour d’un thème intellectuellement et respectueusement. Débattre c’est discuter tous les aspects d’une même question pour pouvoir finalement être convaincu et convaincre. Mais l’art de bien débattre, c’est l’art de persuader sans en être parfois convaincu soi-même » ; et d’ajouter : « Pour pouvoir communiquer, il nous faut une langue commune. Incontestablement, l’anglais a une place dominante dans le monde. Mais le français reste quand même parlé par près de 300 millions de personnes à travers le globe. Mais j’aimerai ajouter à cette définition simple tiré tout droit du Larousse, qu’être francophone n’est pas seulement être capable de parler dans la langue de Molière, mais être capable de parler dans la langue de Senghor, de Kateb Yacine, de Bourguiba, c’est être capable d’apprécier Jacques Brel ou Jacques Prévert, être capable d’aller voir une pièce de Wajdi Mouawad, être capable de lire Le Petit prince ou les Misérables. C'est ça être francophone.» De son côté, Mme Veronique Aulagnon s’est dite heureuse d’accueillir ce débat démocratique à la résidence des pins, ce lieu historique ouvert à la jeunesse « vous envoyez par votre présence un très bel exemple sur la dynamique de la démocratie » a-elle souligné. Par ailleurs, M. Hervé Sabourin, a estimé que « L’organisation d’un Championnat international de débat francophone qui se déroule en plein milieu du mois de la francophonie au Liban est en effet un symbole très fort dédié à la promotion de cette langue, le français, qui est aussi bien une langue de culture qu’un vecteur puissant d’intelligence collective, qui est tout autant porteuse d’idées et de valeurs que de mots. » et d’ajouter : « La langue française a bien évidemment une très longue histoire, dont nous sommes tous héritiers, et a fourni autant d’écrivains prestigieux que d’orateurs célèbres, et nous ne manquons pas en effet d’exemples de discours flamboyants empruntés à notre histoire récente ou ancienne » Enfin, Pr Salim Daccache s.j. a remercié toutes les équipes qui y ont participé, des dix pays francophones, mais encore plus, les organisateurs de cet événement international, qu’ils soient de l’USJ ou d’ailleurs, pour avoir accompagné et fait réussir cette manifestation internationale, les membres du jury, l’ambassade de France, Monsieur l’ambassadeur Emmanuel Bonne, et l’Agence Universitaire de la Francophonie, partenaire de ce concours où la jeunesse francophone exprime le meilleur d’elle-même. « Je dirais, après avoir accompagné ce championnat même de loin, que derrière cet exercice et ce concours, il y a une philosophie, voire un projet pédagogique, et c’est cela qui m’intéresse en premier lieu. Ce projet est basé sur l'enseignement de l'art oratoire et de la prise de parole en public auprès des étudiants francophones. C’est un travail sur la forme, avec un enseignement sur le souffle, la voix, le regard, la gestuelle, les silences et le fond, avec des formations spécifiques par lesquelles les étudiants apprennent l'art de l'argumentation, l'improvisation théâtrale, la spontanéité, la répartie et l'esprit de synthèse. » a-t-il ajouté. À noter que le vainqueur de ce débat est Salinata Nah Traore du Burkina-Faso.