Remise des diplômes aux étudiants du Campus des sciences humaines de l’USJ

L’USJ a organisé, le 25 juillet 2017, au Campus des sciences et technologies à Mar Roukoz la cérémonie de remise des diplômes pour 442 étudiants du Campus des sciences humaines
Mardi 25 juillet 2017
Campus des sciences et technologies

L’Université Saint-Joseph a organisé, le 25 juillet 2017, au Campus des sciences et technologies à Mar Roukoz la cérémonie de remise des diplômes pour 442 étudiants du Campus des sciences humaines : de la Faculté des lettres et des sciences humaines (lettres françaises, philosophie, histoire, géographie, infocom, GRH, sociologie et psychologie), de la Faculté des langues et de l’École de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth, de l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques, de l’Institut de lettres orientales, de l’École libanaise de formation sociale, de la Faculté des sciences religieuses, de l’Institut supérieur de sciences religieuses et de l’Institut d’études islamo-chrétiennes, de la Faculté des sciences de l'éducation et de l’Institut libanais d’éducateurs. Et ce, en présence du Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, de l’invité d’honneur M. Salah Honein, ancien député, de professeurs et cadres de l’USJ ainsi que d’une foule de parents et d’amis. La cérémonie a débuté par l’hymne national libanais. Pr Salim Daccache s.j., a ensuite prononcé un mot dans lequel il a d’abord félicité les nouveaux diplômés « Vous avez gagné votre combat personnel et communautaire en portant aujourd’hui tout haut vos diplômes de l’USJ. Ils ne sont que l’expression de l’excellence exigeante. Vous avez opté pour une expérience magnifique par les programmes que vous avez suivis et vous avez donné ainsi un sens et une orientation à votre vie professionnelle et même humaine tout court. » « Certains oseraient dire que cette civilisation du XXIe est seulement celle de l’innovation technologique et scientifique et que les lettres françaises et arabes, les classiques comme les modernes, les sciences humaines et religieuses n’ont plus d’intérêt ! Chers diplômés de ce soir, celui qui vous parle n’a fait comme vous que les sciences philosophiques, humaines et religieuses et il réalise combien ces lettres et sciences sont fondamentales car elles donnent sens à la vie et pour la vie et que si elles sont bien faites et bien étudiées elles peuvent elles aussi devenir une profession rentable ! Dans notre monde de demain, il y aura toujours une place pour les poètes et les artistes, pour les lettrés en arabe et en français, pour les historiens et les géographes, pour les pédagogues et les mystiques ! » a –t-il ajouté. Ensuite M. Salah Honein s’est exprimé et a souligné que « la faculté de l’esprit demeurera la pierre angulaire de l’évolution de toute société afin que celle-ci ne s’engouffre pas dans les abysses d’un monde dépourvu d’humanisme qui nous échapperait ou du moins envers lequel nous aurons failli car la spécificité de l’homme, à défaut d’être absolument authentique serait d’âtre en perpétuelle évolution et que dans sa quête de maturité il demeure unique, enrichissant pour les autres et qu’il puisse toujours se distinguer par la liberté qui lui est inhérente. « Il est peut-être vrai, a-t-il enchaîné, que l’homme aurait une tendance à se laisser aller à ses instincts mais par ailleurs, il a ressenti et connu le danger de s’y abandonner sans contrôle. L’instinct cybernétique est bien présent et il ne fait que progresser ; il ne s’agit pas de l’endiguer mais de le canaliser dans la force de discernement et par la sincérité de l’engagement personnel afin d’éviter la captivité ou même l’asservissement. » Et d’ajouter : « la connaissance et le savoir ne suffisent plus ; une conscience alerte et vive sera plus que jamais exigée et devra s’élever à une nouvelle dimension pour renforcer l’immunité de l’homme ; la laisser mourir chez les uns la ferait périr chez les autres. Certes d’autres générations avaient cru avant nous que l’époque où elles vivaient marquait un tournant évident dans l’histoire mais le tournant que nous entamons en révolution numérique nous semble tellement dramatique. A cet instant précis l’éveil devient impératif, l’éveil d’un humanisme porteur d’une sensibilité nouvelle au seuil d’une destinée oh combien inédite car le progrès technique bien que souhaitable n’a été jusque-là que le désir d’accroitre le pouvoir de l’homme sur son environnement» Par ailleurs, M. Nassib Khoury, délégué de la fédération des associations des anciens et président de l’association des anciens de la FLSH a félicité les nouveaux diplômés et leur a annoncé « Aujourd’hui vous rejoignez les 100 000 diplômés de l’USJ, au Liban et à travers le monde, qui, depuis plus que 140 ans, ont porté fièrement les valeurs de leur Université. » De son côté Fabienne Akiki a prononcé un mot au nom des étudiants dans lequel elle a souligné qu’être un diplômé de l'USJ a un sens qui symbolise certes l'aboutissement de longues années d'études, de fatigue, de réussite et même parfois d'échec, mais qui le dépasse pour viser l'Excellence d'une Nation, le slogan de notre université. « Comment, nous, diplômés de l'USJ, a-t-elle poursuivi, sommes munis pour tendre vers cette excellence et œuvrer à la concrétiser? Nous sortons avec des valeurs bien ancrées : Cette université qui a toujours l'ambition de former les meilleurs étudiants du pays, est surtout une école de droiture, d'équité, de respect et d'ouverture. Nous sortons riches d’une expérience humaine et sociale où nous, étudiants, avons bien appris à vivre la diversité dans le respect des différences, à nous exprimer, à dialoguer, à écouter, à réfléchir, mais aussi à gérer nos conflits de façon constructive, dans un parcours riche en rencontres et en émotions. Nous sortons forts de compétences que nous pouvons directement investir dans le monde du travail mais surtout forts d’attitudes et d’éthique qui pourraient nous démarquer dans la compétition vers l’emploi. Nous sortons prêts pour l’engagement dans la construction d’une « Nation » comme citoyens actifs et acteurs de changement conscients de nos rôles et responsabilités et prêts à nous investir pour le développement du pays. » Fabienne a aussi prononcé un serment au nom des étudiants avant la remise de diplômes sous les ovations de l’assistance. La cérémonie s’est terminée par un vin d’honneur.