Salon du livre : Les Arméniens du Liban, cent ans de présence

L’ouvrage historique publié aux Presses de l’Université Saint-Joseph a fait l’objet d’une présentation, vendredi dernier, au Salon du livre francophone de Beyrouth.
Vendredi 10 novembre 2017

Cent ans déjà que les Arméniens ont trouvé refuge au Liban, fuyant le génocide perpétré par l’Empire ottoman. Que sont-ils devenus au bout d’un siècle ? Quelle a été leur contribution au développement du Liban ? À ces questions parmi tant d’autres, qui mettent en exergue la nécessité pour les Arméniens du Liban de maintenir leur identité arménienne, tout en devenant libanais à part entière, l’ouvrage historique Les Arméniens du Liban, cent ans de présence apporte des réponses. Entrepris par une trentaine de chercheurs sous la direction de Christine Babikian Assaf, Carla Eddé, Lévon Nordiguian et Vahé Tachjian, ce livre, publié aux Presses de l’Université Saint-Joseph, a fait l’objet d’une présentation, le 10 novembre 2017, au Salon du livre francophone de Beyrouth. Il fait suite à l’ouvrage Les Arméniens, 1917-1939 : la quête d’un refuge, publié en 2006 par le même éditeur. Devant une salle pleine à craquer, les historiens Vahé Tachjian, Boutros Labaki et Henry Laurens et l’archéologue Lévon Nordiguian ont tour à tour intervenu dans un débat modéré par Mme Babikian Assaf, historienne et doyenne de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’USJ.

Avec ses 500 pages et ses 350 photos, le livre est un concentré de vies, d’histoires, de thèmes et d’événements. Composé de quatre grandes parties, non seulement il raconte les Arméniens dans la cité et se penche sur des parcours collectifs et individuels, mais il montre la richesse de l’apport des Arméniens, leur influence sur le plan culturel notamment. À tel point qu’il décrit Beyrouth comme « capitale culturelle arménienne ». Des témoignages et récits de vie viennent étayer ce travail titanesque, parmi lesquels des membres de la communauté arménienne parfaitement intégrés à la société libanaise, mais aussi d’autres, peu ou pas intégrés.