« Oui, pour te servir, Beauté suprême,

Oh ! fais-moi donc bientôt mourir ». St Thérèse d'Avila.

Scientifiquement parlant, il semble que ce sera même une possibilité réelle puisque d'après une étude publiée par le quotidien médical en ligne "Open Heart", c'est plus particulièrement entre 8 et 14 jours après le décès du partenaire que le survivant est le plus en danger. L’étude en question dévoile le mécanisme sur les veufs et veuves : c'est bien le cœur qui souffre ! Les risques d'arythmies cardiaques, ou de fibrillations cardiaques, sont à leur maximum : + 41 % par rapport à la population type, du même âge que le survivant !

Il est donc vrai; A trop aimer, on peut mourir d'amour!

Entre l'amour fusionnel entre deux amants et l'amour mystique entre un saint et son Bien-Aimé (Dieu), l'amour s'apparente, dans ses formes extrêmes, à la mort et il la demande même pour une union ultime avec le bien-aimé. Saint jean de la Croix disait dans ses poèmes mystiques:

"En moi, non, je ne vis plus,

Et sans mon Dieu, vivre je ne puis.

Car sans Lui ni sans moi demeurer,

Qu’est-ce qu’une telle vie ?

Mille morts elle vaudrait :

Je languis pour ma vie elle-même

Quand je meurs pour ce que je ne meurs."

Mais si aujourd'hui l'amour mystique est réduit à des névroses obsessionnelles, un autre amour mortifère voit le jour dans nos sociétés: L’amour d'un Etat utopiste où les mystiques sont remplacés par ces martyrs et au pire par ces terroristes prêts à mourir d'amour pour leur cause, leur dieu mortel (l'Etat)!

Et à une échelle plus égoïste, individualiste, l'amour du jeu, l'amour des choses matérielles et futiles ne nous tuerait-il pas à petit feu? La cigarette tue lentement, dit-on! Alors, les fumeurs durs, les sportifs de l'extrême et les fêtards alcooliques et bien d'autres de cette espèce, meurent-ils de trop aimer l'objet de leur addiction? A trop aimer la vie, trop vouloir profiter de ses joies et de ses plaisirs, ne meurt-on pas tous d'aimer ?

Comprenne qui pourra!

 Lieu : Bibliothèque Assabil (rue Monnot, près du Théâtre Monnot et de la Bibliothèque orientale-USJ)

Date : Samedi 10 Février à 16h30