7e Congrès international de la Faculté de pharmacie : « Le pharmacien au cœur des défis thérapeutiques et humanitaires »

La séance inaugurale a eu lieu le 12 avril 2018 au Campus des sciences médicales
Jeudi 12 avril 2018
Campus des sciences médicales
Organisateurs


La séance inaugurale du 7e Congrès international de la Faculté de pharmacie de l’USJ : « Le pharmacien au cœur des défis thérapeutiques et humanitaires »,  a eu lieu le 12 avril 2018 au Campus des sciences médicales. Et ce, en présence du Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l’USJ, du Pr Marianne Abi Fadel, doyen de la Faculté de pharmacie, de : M. Ghassan Hasbani, vice-premier ministre et ministre de la Santé,  M. Gilles Tonelli, ministre des Relations extérieures et de la Coopération, du gouvernement Princier  de Monaco, M. Alain Mérieux président de l’Institut Mérieux et de la Fondation Mérieux, M. Abdel Hakim Nattouf, secrétaire général du Comité exécutif de l’Association scientifique des facultés de pharmacie du monde arabe, M. l’Ambassadeur de France au Liban représenté par Mme Bernadette Chehu, attachée de coopération, à l’Institut Français du Liban, ainsi que des personnalités du monde pharmaceutique et des amis.

Dans son mot d’ouverture Pr Marianne Abi Fadel a d’abord remercié les personnes présentes surtout celles qui sont venues de neuf pays arabes et occidentaux puis a souligné : « Les défis scientifiques qui se posent à notre profession ainsi qu’à tous les professionnels de la santé sont nombreux. Nous nous attarderons surtout sur les défis dans la lutte contre des pathologies qui sont notre cheval de bataille à la Faculté de pharmacie de l’USJ.Nous partagerons les recherches de nos différents laboratoires : dans les domaines de la pharmacologie, toxicologie, microbiologie, biochimie, génétique et pharmacogénomique, la chimie, la pharmacie galénique et la nutrition. Nous évoquerons l’amélioration du diagnostic biologique, et la lutte contre les maladies infectieuses et  notre partenariat avec  la Fondation Mérieux qui fête son 50e anniversaire cette année. »

 

De son côté, M. Alain Mérieux a exprimé sa joie d’être de retour à l’Université Saint-Joseph où il a rencontré plusieurs personnes qui ont marqué sa vie notamment feu professeur René Chamussy avec qui avec il a partagé les mêmes bancs de classe.  Il a  aussi rappelé que la Fondation Mérieux a créé beaucoup de laboratoires dans le monde et se veut d’apporter ses connaissances en biologie clinique et en diagnostic qui prend de plus en plus d’importance dans un monde ouvert et avec beaucoup de migration, un monde complexe et discontinu où il est important de diagnostiquer la pathologie notamment les maladies infectieuses. « Avoir ce réseau mondial nous apprend à être humbles et à soigner au-delà des appartenances ethniques et religieuses, à travailler ensemble, en apprenant des autres. » a-t-il ajouté.

Par ailleurs Pr Salim Daccache  a souligné que les pharmaciens sont de vrais intermédiaires entre le patient et le médicament à quatre niveaux : « le premier concerne l’accès aux médicaments qui est un enjeu fondamental dans la lutte pour l’amélioration des soins dans les pays en développement, l’administration du traitement étant l’étape finale et souvent décisive d’une prise en charge médicale. Le deuxième souci du pharmacien est de s’occuper des personnes atteintes de pathologies chroniques, souvent non transmissibles et celles transmissibles qui sont en constante augmentation dans les pays en développement. Le troisième souci  concerne la sécurité des patients telle que l’OMS la définit en s’intéressant particulièrement à l’hygiène des mains et à la gestion du risque pour lutter contre les infections associées aux soins. En quatrième lieu, un pharmacien ne peut exercer même le degré minimal de son métier, sans ces valeurs fondamentales qui donnent sens à son action : la solidarité et la fraternité. »

 

Enfin, M. Ghassan Hasbani a estimé que « ce métier constitue un pilier essentiel pour la santé publique ajoutant que le rôle du pharmacien a évolué : « il ne prescrit plus les médicaments sans donner son avis quant au processus de thérapie »