Rencontre annuelle des partenaires du Centre d’études universitaires du Liban-Sud

La 17e rencontre annuelle des partenaires du Centre d’études universitaires du Liban-Sud (CEULS), a eu lieu le 28 avril 2018 autour d’un déjeuner au restaurant « Jiyeh Marina Hotel », Jiyeh
Samedi 28 avril 2018

La 17e rencontre annuelle des partenaires du Centre d’études universitaires du Liban-Sud (CEULS), a eu lieu le 28 avril 2018 autour d’un déjeuner au restaurant « Jiyeh  Marina Hotel », Jiyeh. En présence du Pr Salim Daccache, recteur de l’USJ, de Mme Dina Sidani , directrice du CEULS, de : Mme Bahia Hariri, députée et présidente de la Commission parlementaire de l’Education, Son Eminence Monseigneur Elias Haddad, évêque Grec Catholique de Saida et du Chouf, M. Mohamed Saleh, président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Saida et du Liban Sud, M Ali El Sherif, président de l’Association des Commerçants de Saida, Mme Seiko Sugita, responsable du programme des sciences humaines et sociales au bureau régional de l’éducation de l’UNESCO à Beyrouth, ainsi que les présidents des municipalités, les vice-recteurs, doyens et directeurs de l’USJ et directeurs partenaires.

À cette occasion, Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’Université Saint-Joseph, a d’abord indiqué qu’il y a un certain chaos et une certaine agitation qui règnent dans le milieu universitaire dans notre pays : « Pour nous, ce qui est essentiel c’est le fait que nous ayons une identité qui s’articule pleinement avec l’identité libanaise. Nous ne venons pas d’un projet commercial ou confessionnel mais d’une volonté de service d’une noble mission séculaire qui a contribué à façonner ce Liban depuis 1875 jusqu’à nos jours. »

Puis il a souligné que certains aspects méconnus méritent d’être mis en valeur et constituent une part de notre vision de 2025 :

- Formation transversale : c’est celle du développement durable et des concepts de justice et de responsabilité sociale de l’étudiant et de tout membre de la communauté.

- Renouvellement de notre choix séculaire de développer la recherche de qualité : c’est une partie intégrante de notre formation, répondant notamment aux besoins nationaux et régionaux. Mais plus que cela, la recherche devra répondre à ce besoin d’analyser, de maîtriser l’approche critique, de réfléchir, de différencier entre raison instrumentale et raison axiologique. De nouvelles écoles doctorales couvrent aujourd’hui toutes les disciplines. Nous espérons ainsi augmenter le nombre de doctorants et promouvoir les publications, sachant que notre université a confirmé et ne cesse de conforter la place remarquable de l’enseignant-chercheur.

-Valorisation du statut de l’étudiant : l’étudiant est au centre de nos soucis. Pour l’avenir proche et à moyen terme, l’action envers l’étudiant se fera dans les directions suivantes : valoriser la vie associative des amicales d’étudiants et élues par les étudiants, la formation à l’entreprenariat ne sera plus un choix parmi d’autres mais une formation quasi obligatoire pour qu’il puisse avoir un accès rapide à l’emploi, donner à toute activité, surtout les activités sociales et humanitaires au service de l’autre, une valeur académique et institutionnelle intégrée au portfolio de l’étudiant même si cette activité devra demeurer gratuite.

Pr Daccache a ajouté qu’une stratégie de développement au service de la société et de la mission éducative de l’Université : « Des constructions sont en train d’être réalisées ou le seront prochainement comme le Musée de l’Art, le Campus Eco-Gestion, un nouveau bâtiment pour la Faculté de Médecine, Un Hôpital de Simulation, une résidence d’étudiants à Mar Roukoz et un grand parking collecteur au campus médical.  En tout cela, nous sommes sensibles à l’environnement et à l’écologie : notre Université sera une Université Verte à l’approche de son 150e anniversaire. »

Puis il a estimé que le CEULS est et demeure un facteur de proximité au service du Liban Sud : « Nous voulons l’appuyer par des bourses de fidélité des établissements scolaires, par l’ouverture d’une Licence en  Orthophonie et  langue  anglaise, par  l’ouverture d’une branche de Faculté des sciences de l’éducation qui assurera une formation en licence d’enseignement ; nous ne pouvons qu’encourager les établissements scolaires d’inciter et  d’appuyer  leurs enseignants à s’inscrire à  cette licence qui est  considérée comme une plus-value pour l’enseignement privé et libre dans cette région si chère à notre cœur. Cette licence assure une amélioration incontestable du niveau de l’enseignement à travers la diffusion des nouvelles méthodes pédagogiques en lien avec le numérique. Quant à la création d’une branche de l’UPT à Saïda, elle s’inscrit dans la logique de rayonnement culturel de l’USJ et dans le cadre d’une réponse à ceux qui de tout âge veulent accroître leur réflexion et leur culture. »

De son côté, Dr Dina Sidani a souligné que le CEULS adapte sa stratégie pour faire face aux exigences et aux mutations de notre société moderne. « Le défi est grand, il se réalise en de petits changements, multiples mais cohérents, et répondant à une vision claire que je vais vous présenter en 3 points : le rôle central de l’université dans cette nouvelle ère de l’économie du savoir,  l’Adaptation face aux nouveaux défis de la société et l’Expérientiel comme réponse à sa (nouvelle) mission de responsabilité sociale. »

« Pour conclure, a-t-elle poursuivi, la responsabilité sociale et le développement durable de notre institution passe par la formation de nos futurs citoyens grâce à un expérientiel dès l’université. Imaginez cet expérientiel consacré au service communautaire, aux enjeux sociaux, culturels et environnementaux de notre planète. L’anglais, le numérique, l’expérientiel, l’international, la pluridisciplinarité, l’engagement éco-citoyen… La transition vers une université durable et solidement installée nécessite suffisamment d’agilité pour répondre aux besoins d’une société elle-même en transition. Ce qui implique adaptation et flexibilité tout en favorisant ce qui renforce notre identité. Nous prouvons ainsi notre volonté de continuer à innover, à aller de l’avant et à nous adapter aux nouvelles donnes de la réalité socio-économique et aux défis de la société pour former, avec nos partenaires, les citoyens du monde de demain. »