Rima Moawad, directrice de l’École libanaise de formation sociale (ELFS)

Quel est votre parcours professionnel (études, expériences passées) ?

Détentrice d’un doctorat en sciences de l’éducation et un DESS en gestion des ressources humaines de l’Université Saint-Joseph, j’ai intégré l’équipe pédagogique de l’École libanaise de formation sociale en 1996.  Bien avant cette date, j’ai occupé le poste de responsable de la formation dans le secteur éducatif de l’UNICEF de 1990 à 1994.

J’ai assuré, à titre d’experte, un conseil auprès d’organismes nationaux et internationaux, dans différents domaines tels que l’évaluation des programmes et des projets, le développement de plans stratégiques et de stratégies nationales, de développement des capacités institutionnelles et des ressources humaines.

Mon parcours à l’USJ est varié. Au niveau de l’ELFS, j’ai assumé des responsabilités pédagogiques d’enseignement et de tutorat ainsi que des responsabilités académiques de développement de référentiels de compétences et de programmes (licence, master et doctorat) et de gestion de programmes. Au niveau du Rectorat, j’ai participé aux activités menées par le délégué du Recteur à la pédagogie universitaire et à l’Assurance qualité :

• Recherche et développement de la pédagogie universitaire au sein de l’USJ : accompagnement des institutions de l’USJ pour l’élaboration des référentiels de compétences, leur croisement avec les programmes de formation et à l’élaboration des plans de cours selon la culture des résultats d’apprentissage ; conception et organisation des séminaires des ateliers de formations et de suivi et des rencontres pédagogiques au sein de l’USJ ; rédaction de chapitres et coordination de la publication du Manuel de pédagogie universitaire – USJ ; développement du site de pédagogie universitaire de l’USJ.

• Conception et mise en œuvre du processus d’accréditation institutionnelle (2015 – 2018) :

Planification de l’ensemble du processus à l’échelle de l’organisation centrale et des institutions de l’USJ ; développement des référentiels d’évaluation interne et des outils de collecte des données ; organisation des activités de mobilisation des membres de la communauté universitaire autour de la culture de la qualité à l’USJ ; accompagnement de douze institutions dans la démarche d’évaluation interne ; accompagnement, au niveau de l’Organisation centrale, des comités d’évaluation des « Programmes de formation & Appui aux étudiants », de la « Recherche » et des « Services à la société » ; production de documents de référence et de rapports relatifs aux différentes activités ; participation à la rédaction des rapports d’évaluation et des plans de remédiation.

Quelles sont vos publications les plus importantes et auriez-vous reçu des prix ou autres honneurs ?

1. Animation socioculturelle : Pratiques multiples pour un métier complexe. Co-auteur : Claudia Della Croce, Joëlle Libois et Rima Mawad. Éditions de l’Harmattan. France (5 octobre 2011)
2. Manuel de pédagogie universitaire – USJ. Co-auteur et coordinateur 2014 / 2015
3. Manuel du volontariat : Guide en langue arabe pour le programme des bénévoles au Mouvement social libanais (2005)

Quels sont vos défis et projets pour votre institution ?

L’équipe et moi-même voudrions marquer ce mandat de la direction par un ancrage de l’ELFS comme institution d’enseignement supérieur répondant aux défis du XXI^e siècle. Stratégiquement, ce processus se fera à travers: une consolidation de la qualité des formations offertes à l’ELFS et une plus grande visibilité de la valeur ajoutée de nos diplômes et de nos diplômés ; un renforcement de notre réseau de partenaires professionnels tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle du secteur associatif du travail social ; une plus grande ouverture interdisciplinaire avec les autres institutions de l’Université ; une écoute plus importante des professionnels et des praticiens afin d’être plus à même d’offrir des réponses adaptées aux mutations de la société et aux exigences de la profession du travail social pour y faire face.

Viviane El-Khoury Bou Sreih, directrice de l’Institut libanais d’éducateurs (ILE)

Quel est votre parcours professionnel (études, expériences passées) ?

Directrice de l’Institut libanais d’éducateurs (ILE), je suis titulaire d’un doctorat en sciences de l’éducation de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth en codirection avec l’Université de Montréal. Ma thèse de doctorat a porté sur « Les attitudes des enseignants libanais à l’égard de l’inclusion scolaire des personnes ayant une déficience intellectuelle légère », s’inscrivant ainsi en cohérence avec ses travaux d’enseignement et de recherche, lesquels sont centrés principalement sur les thématiques suivantes : le concept de handicap, la déficience intellectuelle et l’intervention orthopédagogique s’y rapportant, l’inclusion scolaire ainsi que le concept d’autonomie dans l’apprentissage et l’enseignement.

Mon parcours professionnel a débuté en 1990 en tant qu’orthopédagogue responsable d’un groupe d’enfants présentant une déficience intellectuelle. En 1993, j’ai intégré l’équipe de formateurs à l’ILE et occupé le poste de responsable des études et des stages de la troisième année en orthopédagogie (connue dans le temps sous l’appellation d’éducation spécialisée). En 1997, j’ai été nommée chef de département d’orthopédagogie que j’ai dirigé jusqu’en 2006. Depuis 2010 et jusqu’à présent, je suis responsable du Master en orthopédagogie. J’ai également pris la responsabilité des publications entre 2006 et 2014 et contribué à définir la politique de publication de l’institution et à créer le BLOG de l’ILE.

En lien avec mes travaux d’enseignement et de recherche, j’ai conduit plusieurs projets de formation sur le terrain auprès de chefs d’établissements, de responsables pédagogiques, d’enseignants, d’orthopédagogues et de parents afin de promouvoir en particulier l’éducation inclusive et le droit de Tous à l’éducation. J’ai accordé par ailleurs, et continue à le faire, une importance particulière à démystifier le concept de handicap auprès de publics de plus en plus larges afin de reconnaître la différence à sa juste valeur et de la célébrer.   

J’ai de même participé à l’organisation de colloques internationaux et manifestations scientifiques ainsi qu’à des réunions et des débats scientifiques avec différents partenaires dans le domaine de la pédagogie, de l’orthopédagogie et de l’enseignement supérieur au Liban et à l’étranger. J’ai ainsi donné plusieurs conférences et fait des communications orales au Liban et dans plusieurs pays du monde, dans le cadre de colloques internationaux.

Par ailleurs, j’ai co-élaboré plusieurs formations et programmes dont le « Programme national d’inclusion scolaire au Liban » (2008) ; la « Formation sur l’inclusion scolaire adressée aux directeurs, coordinateurs, responsables de cycles et enseignants dans les écoles inclusives libanaises autour du thème : «تطوير الدمج المدرسي في لبنان  » (2015).

J’ai également mené et participé à des projets d’expertise orthopédagogique comme « La supervision et l’évaluation des performances d’un groupe de futurs formateurs dans le cadre d’une formation pilotée par Santé Sud et l’ILE (2007-2008) ; « L’évaluation des compétences propres à l’équipe des enseignants/éducateurs du Sesobel » (2006-2007) ; « Une action d’expertise orthopédagogique menée au Centre de Soutien pour Enfants à Besoins Spécifiques- Caritas » (2007).

Quelles sont vos publications les plus importantes et auriez-vous reçu des prix ou autres honneurs ?

J’ai fait des communications écrites dans des Actes de colloque et co-publié deux ouvrages :

• Mjaes-Azar, A.; El Khoury-Bousreih, V. ; Oueiny, A. ; Nachabe-Mouawad, R. ; Ismail, S. ; Souaifan-El khoury, G. ; Semaan-Bassous, T. (2015).  Code de déontologie du métier d’orthopédagogue مدوّنة قواعد سلوكيّات مهنة المربّي التقويمي , Syndicat des orthopédagogues au Liban.
• Azar A.; Raad H.; Bou Sreih V.  (2012(. Référentiel des compétences de l’orthopédagogue, Institut libanais d’éducateurs, Université Saint-Joseph, Beyrouth.

J’ai actuellement deux publications sous presse de deux chapitres dans des ouvrages collectifs : El Khoury-Bousreih, V « Le concept de handicap : acceptions et implications » qui paraîtra en avril 2019 dans un ouvrage collectif initié par l'association EDAN (Ecumenical disability advocates network) lequel est soutenu par le Conseil œcuménique au Moyen-Orient.

Mjaes-Azar, A.; El Khoury-Bousreih, V . « Quels défis l’école libanaise devrait-elle relever pour devenir plus inclusive ? » qui paraîtra dans un livre intitulé « Assurer la réussite scolaire de tous les élèves : perspectives internationales ».

Quels sont vos défis et projets pour votre institution ?

Élue directrice de l’ILE en juillet 2018, mon objectif principal est de mettre en valeur et de faire reconnaître l’importance de l’ILE en tant que référence académique et nationale mais aussi en tant qu’espace privilégié pour assurer la promotion et la reconnaissance des métiers de l’éducation préscolaire et primaire et de l’orthopédagogie à travers la recherche, l’enseignement et la production d’outillages académiques. Mon ambition est d’amener l’ILE, à travers les formations assurées (initiale, continue et les masters) ainsi que les projets d’expertise et de recherche menés, à avoir le meilleur impact possible sur les métiers de l’éducation afin de les transformer et si possible, transformer la société elle-même !

Issa Farkh, directeur de l’École de sages-femmes

Quel est votre parcours professionnel (études, expériences passées) ?

Études primaires et secondaires au Collège Notre-Dame de Jamhour, terminale au Lycée Franco-Libanais.Études médicales à la Faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Diplôme de spécialité en gynécologie et obstétrique de l’Université René Descartes – Paris V.

FFI dans les hôpitaux de Beaumont Sur Oise, maternité de Port Royal - hôpital Cochin, CHR René Dubos - Pontoise, CHU Jean Verdier, Notre-Dame du Bon-Secours, certificat d’endoscopie appliquée à la gynécologie (Cœlioscopie - hystéroscopie - colposcopie) et staffs de diagnostics anténataux de l’Hôpital Robert Debré. Pendant ces années, enseignement de la spécialité aux élèves infirmières du CH de Beaumont-Sur-Oise et aux élèves infirmières du CH de Pontoise

De retour au Liban, exercice dans plusieurs hôpitaux et actuellement dans les hôpitaux suivants : Hôtel-Dieu de France, Hôpital Libanais- Geitaoui et MEIH – Bsalim. Volontariat pendant plusieurs années au sein de la Maternité Mariale de Saint Vincent de Paul à Kornet Chehwane, maternité réservée aux personnes nécessiteuses dans laquelle les accouchements étaient assurés par les sages-femmes officiant sous ma supervision, intervenant pour les échographies ainsi que dans les grossesses à risque et les situations d’urgence.

Il est à noter qu’après mon retour au Liban, un poste de FFI a été réservé pendant plusieurs années dans le service de gynécologie du CHR René Dubos - Pontoise aux résidents de la Faculté de médecine sous ma direction.

Cours de gynécologie à l’École de Sages-femmes de l’Université Libanaise puis à l’École de sages-femmes de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Quelles sont vos publications les plus importantes et auriez-vous reçu des prix ou autres honneurs ?

Publication :

Surprises, difficultés et imprécisions dans le diagnostic prénatal : à propos d’une délétion 5p

(Médecine Fœtale et échographie en gynécologie - 1997 - No 32)

Organisation d’enseignement post-universitaire :

• Organisation à l’Hôpital Libanais d’une conférence sur le thème « Oxymétrie de pouls fœtal » donnée par le Dr JM. Muray (C.H. René Dubos) et le Pr. B. Carbonne (C.H.U. St Antoine)

• Membre du Comité de la Société des Gynécologues Francophones

Activités au sein de l’Ordre Souverain de Malte :

Chevalier de l’Ordre Souverain de Malte

Directeur Médical de l’Ordre Souverain de Malte au Liban

Président du projet « Caravane » de l’Ordre Souverain de Malte

Activités culturelles et associatives :

Président de l’Association des « Amis de Sourat et du Patrimoine » et organisateur du festival de Sourat.

Quels sont vos défis et projets pour votre institution

• Œuvrer à en faire l’école de référence pour la profession
• Valoriser encore plus le métier de sage-femme et élargir son champ d’action
• Etablir des jumelages et des échanges avec d’autres écoles européennes.