Les cérémonies de remises de diplômes, organisées durant le mois de juillet 2018

En 2018, 1993 étudiants ont reçu leurs diplômes lors de 5 cérémonies de remises de diplômes, organisées durant le mois de juillet.
4,6,17,18,19 juillet 2018
18h00
Campus des sciences et technologies

CSM

C’est dans l’acte d’humanité qui s’établit entre le patient et le praticien, « acte sacramentel », que le Pr Pierre Farah, ancien doyen de la faculté de médecine de l’USJ, a invité les acteurs de santé de la promotion 2018 du campus des sciences médicales de l’USJ à trouver la grandeur de leur profession. Le Dr Farah inaugurait ainsi le 4 juillet 2018, aux côtés du recteur Salim Daccache s.j., au terme de l’année universitaire 2017-2018 la saison de remise des diplômes à l’Université Saint-Joseph. 
Doyen, entre 1991 et 2003, de la faculté de médecine, Pierre Farah, invité d’honneur de la cérémonie, a été présenté au public par le Pr Roland Tomb. Au lieu de se reposer sur ses lauriers et de couronner ainsi sa carrière, a expliqué le Pr Tomb, Pierre Farah, après avoir été doyen de la faculté de médecine de l’USJ, à Beyrouth, s’est rendu dans un des pays les plus déshérités de la planète, le Tchad, bravant dangers et inconforts, pour y fonder et diriger, à N’Djaména, une faculté de médecine destinée aux plus démunis, au sein du Complexe hospitalo-universitaire dit Le Bon Samaritain. C’est là qu’il se trouve, depuis, entraînant à sa suite quelques-uns des meilleurs enseignants du Liban et de France.

 Avec la simplicité qui le caractérise, le Dr Pierre Farah a livré à une imposante assemblée saisie par l’émotion un message essentiel pour des hommes et des femmes sur le point de se prendre professionnellement en charge. « Cette cérémonie de remise de vos diplômes (…) représente une étape vers votre avenir que vous avez déjà ou que vous devez envisager et construire, a-t-il dit. Il s’agit bien d’un “commencement” tel que la définissent les universités américaines. Rien n’est plus beau que ces débuts d’existence dans l’attente angoissée de l’avenir, qui sera ce que vous voudrez en faire. N’hésitez donc pas à vous projeter au loin, rêver, voir briller au loin l’inaccessible étoile (…). Les défis à venir vous surprendront par leur nombre et leur diversité ; il vous appartiendra de les relever sans questions ni repos pour être à la mesure du rêve que vous devez envisager et qui sera ce que voulez bien en faire : un rêve de jeunesse réalisé dans l’âge mûr; cela ne dépendra que de vous. » 

Aux jeunes diplômés, aux « leaders de demain », le recteur Salim Daccache s.j. a adressé des félicitations chaleureuses, les exhortant à se laisser invariablement guider par des valeurs « simples, universelles et vérifiables » de trois ordres : les valeurs sociales comme le partage, la fidélité, l’écoute, la justice et la liberté ; les valeurs citoyennes de respect de l’autre et du pluralisme, de la tolérance et de la démocratie ; les valeurs intellectuelles, comme l’intelligence critique, la sagesse, la science et l’art.

Les nouveaux acteurs de santé du campus des sciences médicales de l’USJ se répartissent comme suit : 95 médecins, 57 dentistes, 51 pharmaciens, 51 nutritionnistes, 68 infirmières, 41 physiothérapeutes, 45 psychomotriciens, 37 orthophonistes, 15 sages-femmes et 23 laborantins, soit au total 483 jeunes diplômés. La cérémonie a été marquée en outre par un mot du Pr Krikor Sahakian, secrétaire général de la Fédération des anciens de l’USJ, ainsi que de Farah Haidar, major de promotion de la faculté de médecine dentaire, au nom de la promotion. Puis ce fut le serment d’Hippocrate prononcé avec les diplômés en médecine par Dr Ismail Slim, major sur sept ans de sa promotion, suivi du serment des infirmiers, prononcé par Léa Semaan, major de promotion de la faculté des sciences infirmières.

Enfin, le Dr Edward Hajjar a remis le prix « Pr Joseph Hajjar pour les meilleures thèses en médecine » aux docteurs Chloé Saadé, Yasmine Habli et Jérôme Kaikati.

CST

Au campus des sciences et technologies de l’USJ, à Mar Roukoz, 374 nouveaux diplômés de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB), de l’Institut national de la communication et de l’information (INCI), de l’École supérieure d’ingénieurs agroalimentaires (ESIA), de l’École supérieure d’ingénieurs d’agronomie méditerranéenne (Esia-m) et de la faculté des sciences (FS) ont célébré lundi la fin de leur parcours académique lors de la cérémonie de remise de diplômes, en présence d’un invité d’honneur, Jacques Biot, président de l’École polytechnique, des responsables de l’USJ ainsi que d’une foule de parents et d’amis.
« Chers diplômés, c’est avec vous que je voudrais remercier de tout cœur M. Jacques Biot, président de l’École polytechnique. Cette cérémonie a une saveur spéciale et nous fait penser à nos douze étudiants qui, par leur propre effort et le suivi des responsables et enseignants de l’ESIB, ont pu devenir, ces deux dernières années, des étudiants de la célèbre École polytechnique », a déclaré le Pr Salim Daccache, recteur de l’USJ.

« N’ayez pas peur de rêver grand, a-t-il poursuivi, pour construire votre avenir professionnel, familial et social, car votre université, votre école et votre faculté vous ont donné les bons moyens pour les réaliser. Rappelons-nous le conseil de notre penseur national, Gebran Khalil Gebran : “Faites confiance aux rêves car c’est en eux que se cache la porte vers l’éternité. »

 « Une partie d’entre vous regrette que la jeunesse libanaise s’expatrie, mais le monde a besoin d’eux et il faut les regarder partir sans regret car ils seront des ambassadeurs de votre pays, et la planète a grand besoin de leurs connaissances, de leur savoir-faire et de leur audace », a-t-il souligné. Il a par ailleurs précisé que les universités ont un rôle extrêmement important pour contribuer au développement, à la prospérité et à la paix sur cette planète qui en a tellement besoin, avant de conclure : « Nous vivons dans un monde qui est en mutation rapide, il faut donc oser. Notre système très sélectif porté sur l’excellence, sur le travail, peut parfois émousser les valeurs d’audace et concentrer le regard sur les valeurs de travail, du bon élève. Ne soyez donc pas seulement de bons élèves, même si c’est ce que vous avez appris ici, mais soyez demain des scientifiques, des ingénieurs audacieux, n’ayez pas peur de l’échec car le succès résulte de l’audace et de la capacité de rebondir après l’échec. »

Par ailleurs, Armand Assaf, représentant de la Fédération des associations d’anciens de l’USJ, a souligné en s’adressant aux diplômés : « Le diplôme qui vous sera remis dans quelques minutes vous met en défi envers notre pays. Un défi d’être à la hauteur de notre identité et notre appartenance au Liban. Le Liban a besoin de chacune et chacun de nous, ingénieurs et scientifiques de tous les secteurs. Et n’oubliez jamais combien, en tant qu’ingénieurs, scientifiques, citoyens et acteurs économiques, vous jouez un rôle-clé dans l’équilibre de nos sociétés, de notre pays, si beau et si fragile à la fois. »

CSH

Les étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines et de ses 6 départements (lettres françaises, philosophie, histoire, géographie, sociologie et psychologie), de la Faculté de langues et de traduction et de l’École de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth, de l’Institut d’études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques, de l’Institut de lettres orientales, de l’École libanaise de formation sociale, de la Faculté des sciences religieuses, de l’Institut supérieur de sciences religieuses et de l’Institut d’études islamo-chrétiennes, de la Faculté des sciences de l'éducation et  de l’Institut libanais d’éducateurs ont assisté à leur cérémonie de remise de diplômes, le 17 juillet 2018, au Campus des sciences et technologies à Mar Roukoz. Et ce, en présence de l’invité d’honneur Professeur Jabbour Douaihy, auteur entre autres des deux romans Pluie de Juin et Saint Georges regardait ailleurs, de professeurs et cadres de l’USJ ainsi que d’une foule de parents et d’amis.

La cérémonie a débuté par l’hymne national libanais. Pr Salim Daccache s.j, le recteur de l’USJ, a ensuite prononcé un mot dans lequel il a félicité les nouveaux diplômés : « Je suis conscient que, pour en arriver à ce jour, vous avez dû faire preuve de discipline et de persévérance pour que vos efforts soient aujourd’hui récompensés. Chez nous, un étudiant diplômé est un individu accompli, lorsqu’il termine ses études, il est citoyen conscient de ses devoirs. C’est pourquoi vous êtes maintenant appelés à apporter votre contribution au développement de votre pays. Nous savons et vous savez qu’il y a beaucoup de problèmes et que des choses vont mal, que la politique n’est pas toujours un service du bien universel, mais nous croyons que vous allez vous-mêmes relever le défi du relèvement de l’État libanais et de ses différents services. »

« Je suis certain que vous saurez vous montrer à la hauteur des défis qui se présenteront à vous dans les années à venir. Votre professionnalisme, votre rigueur et votre dévouement à la tâche, feront de vous les leaders de votre génération dans vos lieux professionnels respectifs », a-t-il ajouté.

Ensuite Mme Christine Babikian Assaf a introduit Professeur Jabbour Douaihy précisant que c’est un romancier et professeur de lettres à l’Université libanaise, traducteur, éditorialiste et critique littéraire à L’Orient Littéraire, qui a participé de 1995 à 1998 aux côtés de Samir Kassir à l'aventure éditoriale de L'Orient-Express et qui compte parmi les grands acteurs culturels du pays. Prenant la parole, M. Douaihy a souligné : « Vous êtes appelés à participer au débat, que dire à instaurer un débat dans le pays du Cèdre où la classe politique pare malheureusement au plus pressé, à savoir sa survie clientéliste et qui transforme la politique en prédation continuelle des biens communs et en querelles sans autre contenu que la reproduction des affiliations partisanes et stériles. C’est vous qui devez concevoir « une certaine idée » du Liban qui manque cruellement à ceux qui sont aux commandes dans ce pays à refaire, à redéfinir tous les matins, et où la diversité, le vivre-ensemble et la tolérance sont des valeurs à réaffirmer, à réinstaurer contre les tentations autoritaristes et hégémoniques qui surgissent dès qu’il y a un excès de force ou de pouvoir ».

« Vous serez des passeurs de culture, cette valeur primordiale qui doit nous définir, passeurs d’abord entre deux langues, l’arabe et le français. Passeurs de culture donc enseignants à tous les échelons, professeurs de langue, traducteurs et interprètes. Ou travailleurs sociaux, initiateurs de la solidarité et de la cohésion de nos communautés, journalistes mais aussi artistes et vous le démontrerez si bien au niveau des réalisations du 7e art », a-t-il poursuivi.

Mme Elisa Baz, présidente de l’Association des anciens de l’Institut libanais d’éducateurs, a félicité les nouveaux diplômés et leur a annoncé : « Avec votre diplôme, vous recevrez ce soir votre carte de membre de la Fédération des Associations des Anciens de l’USJ. Gardez-la précieusement, elle sera le symbole de votre appartenance et de votre attachement à votre Alma Mater et maintiendra le lien avec votre Faculté et votre Université. De plus, l’adhésion à l’Association d’Anciens de votre propre institution vous permettra de de garder le contact avec vos camarades de promotion. Il permettra aussi et surtout de renforcer vos réseaux sociaux et professionnels pour une meilleure intégration dans le monde du travail, et de meilleures opportunités pour booster votre carrière ».

De son côté, Sœur Josette El Barouki de la Faculté des sciences religieuses a prononcé un mot au nom des étudiants et Mlle Yara Fadel de l’Ecole libanaise de formation sociale a prononcé un serment avant la remise de diplômes sous les ovations de l’assistance.

FGM et IGE

Chapeaux en l’air, applaudissements, mots de félicitations, telle était l’ambiance à la cérémonie de remise des diplômes de la Faculté de gestion et  de management (FGM) et  de l’Institut de gestion des entreprises (IGE), le 18 juillet 2018, au Campus des sciences et technologies à Mar Roukoz, en présence du Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ et  l’invité d’honneur Dr Fady Gemayel, président de l’Association des industriels libanais ainsi que des responsables, des enseignants et une foule de parents et d’amis.

Prenant la parole, Pr Salim Daccache s.j. a souhaité la bienvenue à Dr Fady Gemayel avant de féliciter les diplômés et de leur annoncer : « N’ayez pas peur de rêver grand pour construire votre avenir professionnel, familial  et  social car votre Université et votre  Faculté vous ont donné  les bons moyens pour les réaliser. Rappelons-nous le conseil de notre penseur national, Gibran Khalil Gibran : « Faites confiance aux rêves car c’est en eux que se cache le portail à l’éternité », et d’ajouter : « Je suis certain que vous saurez vous montrer à la hauteur des défis qui se présenteront à vous dans les années à venir. Votre professionnalisme, votre rigueur et votre dévouement à la tâche, feront de vous les leaders de votre génération dans vos lieux professionnels respectifs. Un vrai leader est celui qui a une vision de ce qu’il a à faire ». 

Puis M. Georges Aoun, doyen de la FGM, a prononcé un mot dans lequel il a introduit l’invité d’honneur Dr Fady Gemayel indiquant qu’il est issu d’une famille d’industriels, un entrepreneur et infatigable défenseur de l’industrie libanaise, qui a été PDG de l’entreprise de carton presque centenaire Gemayel Frères et préside depuis plusieurs années l’Association des industriels. Il a ajouté qu’il a enseigné de nombreuses années à la FGM et demeure un fidèle soutien de l’USJ.

Après le mot d’introduction, Dr Gemayel a souligné : « Vous confrontez la vie active dans un monde qui bouge. D’une part c’est beaucoup de défis à relever, mais c’est aussi pour vous, bien au contraire, des opportunités d’actions et de changements. Vous pouvez en être les moteurs. D’autre part vous faites face, au Liban, à une situation difficile, difficile de trouver les emplois à la mesure de vos aspirations. Et là aussi vous pourriez être des forces de changement qui vont faire que le Liban soit créateur d’emplois à valeur ajoutée, et non pas une économie qui exporte ses jeunes au lieu d’exporter ses produits.

« Réussir en affaires n’est pas un coup de chance, a-t-il poursuivi, mais un parcours qui s’étale sur des années, et qui demande détermination, engagement, passion et persévérance. La réussite en affaires exige imagination, agilité, ténacité, principes et valeurs. Oui à travers votre parcours vous avez la force de vivre nos vraies valeurs authentiques : le travail assidu, l’honnêteté, la rigueur. Vous êtes une vraie force de changement positif, ne vous sous-estimez pas ! »

Et d’ajouter : « Vous pouvez être fiers de votre Université qui a pris le défi de dispenser non seulement les filières traditionnelles mais aussi les programmes les plus avant-gardistes. Votre Université n’est pas seulement un pôle universitaire d’Excellence mais elle est aussi et surtout le rayonnement des valeurs qui fondent le Liban que nous voulons, celui de la liberté et de la souveraineté ».

« Chers nouveaux diplômés, a enchaîné Mme Hilda Bairamian, présidente de l’Association des Gestionnaires de l’USJ, avec votre diplôme, vous recevrez ce soir votre carte de membre de la Fédération des Associations des Anciens de l’USJ. Gardez-la précieusement, elle sera le symbole de votre appartenance et de votre attachement à votre Alma Mater et maintiendra le lien avec votre Faculté et votre Université. De plus, l’adhésion à l’Association d’Anciens de votre propre institution vous permettra de garder le contact avec vos camarades de promotion. Il permettra aussi et surtout de renforcer vos réseaux sociaux et professionnels pour une meilleure intégration dans le monde du travail, et de meilleures opportunités pour booster votre carrière. »

De son côté, Mademoiselle Hiba Afiouni, étudiante au Centre d’études universitaires du Liban-Nord a prononcé un mot au nom des étudiants et Mlle Yasmina Trad de l’IGE a prononcé un serment avant la remise de diplômes sous les ovations de l’assistance.

CSS

Des parents émus, des enseignants fiers de leurs promotions, des étudiants savourant à fond ces derniers moments de leur vie universitaire. Des moments forts émouvants en ce 19 juillet 2018, jour de la cérémonie de remise de diplômes aux 240 étudiants du Campus des sciences sociales : Faculté de droit et des sciences politiques, Institut des sciences politiques, Faculté de sciences économiques et Institut supérieur des sciences de l’assurance, au Campus des sciences et technologies (Mar Roukoz).

Prenant d’abord la parole, Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a exprimé sa joie d’accueillir l’invité d’honneur M. Nawaf Salam, ancien ambassadeur plénipotentiaire du Liban à l’ONU et juge élu auprès de la Cour internationale de justice. Puis s’adressant aux nouveaux diplômés : « Votre professionnalisme, votre rigueur et votre dévouement à la tâche feront de vous les leaders de votre génération dans vos lieux professionnels respectifs. Un vrai leader est celui qui a une vision de ce qu’il a à faire ; mais un vrai leader est guidé par des valeurs, des valeurs simples, universelles et vérifiables, qui sont de trois ordres : le premier est celui des valeurs sociales comme le partage, la fidélité, l’être vrai, la solidarité, l’écoute, la protection de la dignité de chacun et de sa croissance, la justice et la liberté. Le second ordre est celui des valeurs citoyennes dont votre pays a besoin pour aujourd’hui et demain. Le respect de l’autre et du pluralisme, la tolérance, la démocratie et l’acceptation de la parole de l’autre, le respect du bien public qui est pour tous et non pour certains proches. Le troisième ordre des valeurs est celui des valeurs intellectuelles car notre corps n’est pas guidé seulement par ses besoins mais par l’esprit qui a ses propres valeurs, comme l’intelligence critique au lieu des préjugés et des superstitions, la sagesse au lieu de l’extrémisme, la science au lieu du charlatanisme, l’art et la créativité au lieu du fatalisme et la prudence au lieu de l’extravagance ».

Introduit par Mme Léna Gannage, doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, M. Nawaf Salam s’est exprimé à son tour, félicitant d’abord les nouveaux diplômés puis après avoir fait un bref survol de l’état du monde actuel, il s’est arrêté sur la situation du monde arabe où « nous nous retrouvons en face d’une crise de gouvernance presque généralisée et d’un nombre d’États affaiblis. » 

« Chers diplômés, a-t-il poursuivi, votre sort n’est pas de rester des citoyens empêchés dans un État inachevé. Il est grand temps de pouvoir construire dans notre pays un État qui, tout en sauvegardant la diversité de notre société, reconnaisse ses membres comme individus réellement libres et égaux en droit politiques, civils et sociaux ».

Et d’ajouter : « Soyez innovateurs et entrepreneurs. Restez ouverts aux autres et cultivez votre imagination. Elle sera votre meilleure ressource pour mieux réussir dans vos professions et activités. Enfin les valeurs doivent demeurer votre boussole » avant de clôturer par les mots de Martin Luther King Jr « une injustice en quelque lieu menace la justice en tout lieu ».

Par ailleurs, M. Abbas El Halaby, président de l’Association des anciens de la Faculté de droit et des sciences politiques et économiques a félicité les nouveaux diplômés et leur a annoncé : « En tant que juriste et ancien magistrat je suis, comme beaucoup de Libanais sans doute, peiné par la situation dans laquelle se trouve notre pays depuis plusieurs décennies ; d’un côté son éloignement de l’État de Droit, qu’il n’a pas su encore retrouver depuis la fin de la guerre, et de l’autre, la nécessité de moderniser une grande partie des lois pour faire face aux nouveaux problèmes. Vous allez aussi en tant que citoyens et juristes être confrontés à cette situation, mais j’ai la profonde conviction que le Liban finira sûrement par retrouver l’État de Droit car c’est la seule solution pour sortir de ce tunnel ténébreux vers la paix sociale et la prospérité. En tant que juristes formés à l’USJ, vous êtes appelés à y participer, quel que soit le parcours que vous allez avoir ou l’endroit que vous allez habiter, car notre devoir à tous est d’essayer de rendre au Liban et à notre Université une partie de ce qu’ils nous ont généreusement donné. À ceux qui resteront au Liban pour faire face à ce défi je dis bravo et à ceux qui choisiraient d’autres horizons je dis : ne tardez pas à revenir, le Liban a besoin de vous ».

De leur côté, M. Georgio Abboudy et M. Karim Zein, étudiants à la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP) ont prononcé un mot au nom des étudiants avant la remise de diplômes sous les ovations de l’assistance.