Littérature & Bandes dessinées

Séminaire "Littérature & Bandes dessinées" - assuré par Pr Jacques Durrenmatt, professeur de philologie, poétique et stylistique à Sorbonne Université (Paris IV)
Mars 2019

Au cours du séminaire Littérature & Bandes dessinées - assuré par Pr Jacques Durrenmatt, professeur de philologie, poétique et stylistique à Sorbonne Université (Paris IV) et organisé par le département de Lettres françaises de la Faculté des lettres et des sciences humaiens, en collaboration avec l’Institut français du Liban -  un regard neuf sur l’univers d’un média populaire a été dévoilé.

La BD, un univers méconnu

Les étudiants ont été happés par l’Histoire, par l’évolution et les dess[e]ins variés voire personnalisés de la BD. Ils ont réalisé que cet univers graphique, généralement considéré simpliste et/ou enfantin, comprend également des satires, politiques et/ou engagés mais aussi, des ROMANS GRAPHIQUES !

Un nouveau genre - le roman graphique

Snobée par la littérature, la BD a, malgré tout, décidé de raconter, elle aussi, des histoires ! Dans ses romans graphiques, la BD joue des stéréotypes, des caricatures mais aussi des focalisations, de la police des textes, des signes, des onomatopées, des couleurs, des perspectives, des reliefs… Le lecteur, habitué au long texte descriptif ou narratif pour être dans l’empathie, devient instantanément captif de la fusion texte-image qui l’aspire dans l’histoire graphique !

Un exemple… 

Dans le roman graphique Le Jeu des hirondelles : mourir partir revenir de Zeina Abi-Rached (découvert et étudié durant le séminaire), la représentation graphique des questions d’espace et de territorialité durant la guerre civile libanaise, mêlées aux petites joies familiales en temps de guerre, racontent le vécu de l’écrivaine de manière poignante et attendrissante.

La BD, une battante

Si la littérature persiste à bouder la BD, cette dernière sait ce qu’elle vaut : en plus du roman graphique, elle s’aventure dans l’adaptation de romans littéraires. Adapter les œuvres littéraires n’est pas nouveau : le cinéma adapte des romans et la peinture reprend souvent des figures littéraires. Pourquoi sommes-nous donc (agréablement) surpris ? Tout simplement parce que la BD était très infantilisée. Conclusion ? A bas les clichés !

Des projets ?

Pendant que les littéraires lui tournaient le dos, la BD a su progresser subtilement. Aujourd’hui, on se demande : quand intègrera-t-on dans les cursus l’étude des Bandes dessinées ? Dans quelles cursus – vu qu’elle regroupe littérature, image, histoire etc. ? Un nouveau monde inexploré s’offre non seulement au département de Lettres françaises, mais à toute la FLSH.

Amale Baalbaki (Master Lettres françaises)