Rencontre annuelle des partenaires du Campus du Liban Sud

Le 6 avril 2019
Campus du Liban Sud

Le défi de la mondialisation auquel fait face l’USJ, a été exposé par la directrice du CLS sous l’angle de deux points brûlants d’actualité : L’accréditation et l’engagement social.

Le Campus du Liban Sud (CLS) de l’Université saint-Joseph de Beyrouth (USJ), a organisé sa rencontre annuelle des partenaires le 6 avril 2019 à Jiyeh Marina, en présence de Mme le député et présidente de la Commission parlementaire de l’Education, Bahia Hariri, du Mufti de Saida, Cheikh Salim Soussan, du Monseigneur Elias Haddad, évêque Grec Catholique de Saida et du Chouf, du Monseigneur Maroun Ammar, évêque Maronite de Saida, représenté par P. Charbel Ibrahim, du président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saida et du Liban Sud, Mohamed Saleh, du président de l’Association des Commerçants de Saida, Ali el-Sherif, de représentants des institutions bancaires, académiques, éducatives, municipales, sociales, militaires et culturelles, partenaires du CLS. La famille de l'USJ était représentée par son recteur, le Pr Salim Daccache s.j, par la directrice du CLS Dr Dina Sidani et de plusieurs doyens et directeurs, ainsi que des anciens de l’USJ.

Après l'hymne national libanais et un film sur l'USJ, Dina Sidani a choisi cette année de parler de l’USJ face au défi de la mondialisation, « défi exposé sous l’angle de deux points brûlants d’actualité : l’Accréditation, à la fois institutionnelle et de nos formations, et l’engagement social du -CLS au sein de la cité. » 

En ce qui concerne l’Accréditation Institutionnelle Acquin, la directrice du CLS a rappelé qu’en septembre 2016, « notre université se lance officiellement dans le processus assurance qualité, avec l’agence européenne Acquin. Aujourd’hui, nous sommes très heureux de vous annoncer que l’USJ vient d’obtenir, le 26 mars 2019, l’Accréditation d’Assurance Qualité Institutionnelle sans condition de l’Agence Acquin. »

« En juin 2015, enchaine Sidani, l’Ecole supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB), entame son processus d’accréditation avec l’agence américaine ABET (Accreditation Board for Engineering and Technology). Le défi est grand, et sera relevé. En novembre 2018, l’ESIB est accréditée par ABET et devient ainsi la première grande école d’ingénieurs francophone au monde à obtenir une accréditation par une agence internationale américaine. »

Simultanément, et toujours selon la directrice du CLS « la Faculté de gestion et de management s’est engagée dans le processus d’accréditation AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business), qui relie étudiants, professeurs et institutions afin d’aligner la formation de nos gestionnaires sur les besoins des entreprises et préparer ainsi la prochaine génération de leaders. »

En ce qui concerne le développement du Campus Liban Sud et son rayonnement dans la région, Mme Sidani a annoncé le lancement de nouvelles formations -’à partir de l’an prochain : Les 2 premières années préparatoires d’ingénierie, , de nouvelles  formations scientifiques (comme la licence en Data Science, en co-diplomation entre la Faculté des sciences et la Faculté d’ingénierie…), de même que le cursus de Master et de Doctorat en Lettres françaises ainsi que le Doctorat en Lettres et Littérature arabes. « Enfin, depuis février 2018, nous avons lancé la licence d’enseignement et notre première vague sera diplômée en juin 2019. »

Grâce à ces différentes accréditations, Mme Sidani met l’accent sur le fait que l’USJ est ainsi en plein cœur de sa mission : « l’USJ va vers les régions, et nos jeunes du Sud, de toutes nos villes, de tous nos villages, Saida, Jezzine, Nabatieh, Shehim, Qana, Sour et autres ont ainsi l’opportunité de suivre une formation internationale. Le monde est à la portée de nos chers jeunes du Sud »Du point de vue de l’engagement, Mme Sidani souligne l’engagement du Campus Liban Sud de l’USJ au sein de la cité à travers 3 volets : L’engagement culturel, depuis 2015, , à travers l’Université pour tous (UPT) qui a pour mission de faire rayonner une plateforme culturelle dans cette région du Liban ;  l’engagement social à travers le service communautaire, qui se concrétisera  la mise en place d’un Centre de diagnostic et de soins orthophoniques (CDSO), géré par l’Institut supérieur d’orthophonie, qui dispensera des soins orthophoniques de qualité à tarifs réduits., l’engagement dans la formation continue : « L’USJ, à travers son Campus au Liban Sud et son bureau de Développement Régional et de Programmes Externes (DRPE) d’une part et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saida et du Sud d’autre part, se mobilisent ensemble pour assurer des formations continues sur mesure, adaptées aux besoins des institutions de la région », conclut la directrice du CLS.

Le doyen de la Faculté d'ingénierie de l'USJ, Pr Fadi Geara a annoncé le lancement d'une branche de la Faculté d'ingénierie sur le Campus du Liban Sud à l'automne. « Nous avons six spécialités d'ingénierie : génie civil, électricité, mécanique, communications et informatique, chimie et chimie pétrochimique. Récemment, nous avons relancé la formation en architecture, en partenariat avec l'Ecole Polytechnique de Lausanne, avec laquelle nous aurons un partenariat éducatif et un partenariat pour former des étudiants. »

De sa part, le Pr Salim Daccache a tenu à dire aux partenaires ses souhaits les plus amicaux « pour avoir répondu à notre appel pour nous retrouver ensemble dans cette rencontre des partenaires du Campus de l’Université Saint-Joseph du Liban Sud. Une rencontre, enchaine le recteur de l’USJ, « qui nous réunit, comme autorités civiles et religieuses, directeurs pédagogiques, directeurs d’établissements, présidents d’entreprises et responsables de la société civile, car l’éducation, qu’elle soit supérieure ou scolaire, est l’affaire de toute la nation, car il s’agit d’une cause portée par toute la nation, d’une richesse et d’un capital qui est celui de toute la nation. C’est ensemble que nous la portons cette cause, que ce soit en des temps de vie normale ou de crise, surtout lorsque la crise sociale et économique, doublée d’une crise qui dépasse les frontières de notre pays et qui prend des formes variées d’un pays à un autre. » Pr Daccache insiste sur le choix de l’USJ dans une politique de proximité et d’écoute des besoins du contexte local à travers les campus régionaux. Le souci majeur de l’Université est celui de la solidarité à commencer par les familles et les étudiants qui n’arrivent pas à financer leurs études. Pr Daccache met en exergue les moyens mis en œuvre dans le développement de la Fondation USJ pour avoir des fonds alloués à cette mission. « Dans notre marche vers la célébration de la création du Grand Liban en 1920, le choix de notre université a fait ses choix. Elle se veut être l’université de l’excellence non seulement dans un sens académique mais œuvrer pour le Liban du premier centenaire de sa création »

Selon Pr Daccache, même si l’Intelligence Artificielle a démocratisé l’accès à la connaissance - les hards skills, les aptitudes fortes de nos leaders seront éclipsées par les robots et les programmes intelligents - les softs skills ou les aptitudes douces deviendront de plus en plus valorisées. Notre université met à l’honneur l’intelligence émotionnelle, l’éthique, l’intégrité dans la formation de ses étudiants, toutes ces valeurs humaines qui font d’un peuple une nation et qu’aucune machine intelligente ou intelligence artificielle ne pourra les remplacer.

Etant donné le caractère apparemment irréversible de la mondialisation, la devise de Mme Sidani, avec 2 mots maîtres : «  … un système universitaire innovant et surtout socialement pertinent. »