Lancement de l’ouvrage
« Microbiology in endodontic infections: principles and evolution of the last five decades »

Jeudi 16 janvier 2020

Le lancement de l’ouvrage « Microbiology in endodontic infections : principles and evolution of the last five decades », a eu lieu durant une cérémonie parrainée par la Société libanaise d’endodontie et la Société libanaise de médecine orale, à l’Amphithéâtre C du Campus des sciences médicales de la rue de Damas, en présence du recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), Pr Salim Daccache s.j., du président de l’Ordre dentaire du Liban, Pr Roger Rebeiz, du doyen de la Faculté de médecine dentaire (FMD), Pr Joseph Makzoumé, du président de la Société libanaise de médecine orale, Pr Edgard Nehmé, de la présidente de la Société libanaise d’endodontie, Pr Carla Zogheib, d’enseignants, de responsables et d’étudiants de l’USJ.         

Dans un mot prononcé durant la cérémonie, le Pr Joseph Makzoumé a salué le lancement de l’ouvrage scientifique « qui porte le nom d’auteurs aux qualités scientifiques, pédagogiques et humaines largement démontrées, (...) des qualités qui se font rares à une époque où les personnes sont appréciées en chiffres plutôt qu’en termes de valeur morale, de parole tenue et d’actions en faveur de l’individu et de la collectivité. »

« Fort heureusement, enchaîne le doyen de la FMD, c’est grâce en grande partie à des institutions séculaires parmi lesquelles figurent des écoles, des universités, des facultés, des missions, des associations humanitaires et sociales, des ONG… que le Liban se relève après chaque chute. Car dans l’antichambre de tous ces organismes, il y a toujours eu des femmes et des hommes qui y ont cru à l’action bénévole et gratuite comme éléments rédempteur des sociétés en danger de mort. »

Makzoumé a insisté sur l’importance de l’évènement dans la vie de la faculté puisque « le lancement de l’ouvrage a nécessité la maitrise d’un savoir, d’un savoir-faire, beaucoup d’énergie dépensée, beaucoup de temps sacrifié, l’interaction très productive des auteurs, et à cause de l’intérêt pédagogique de l’ouvrage », et il a salué l’auteur principal de l’ouvrage, Pr Edgard Nehmé, en énumérant ses qualités personnels et professionnels.

De sa part, Nehmé a estimé que « ce travail n’aurait pu aboutir sans l’enthousiasme et la détermination de tous, encore et surtout sans la conjonction des compétences des uns et des autres. Il s’inscrit dans l’esprit même du concept de la recherche contemporaine qui repose sur un axe thématique central autour duquel gravitent des personnes -ressources venant de domaines apparentés. »

« Si l’objectif de départ fixé pour la rédaction du livre, enchaîne Nehmé, était en quelque sorte un retraçage historique de la microbiologie endodontique et de son évolution dont il a été le squelette, il n’en demeure pas moins que le substrat pédagogique et scientifique en a constitué l’essentiel. De notre point de vue, partagé d’ailleurs par nos collègues endodontistes, il servira volontiers comme manuel pédagogique mis à la disposition des étudiants en formation initiale et de master ainsi qu’aux microbiologistes. Nous envisageons déjà la mise à contribution d’experts endodontistes qui viendra enrichir l’ouvrage au cours des prochaines Editions, par l’intégration de nouveaux chapitres / dans une discipline dentaire qui ne cesse d’évoluer. »

Dans un message émouvant que Nehmé a voulu transmettre aux « étudiants-révoltés », il dit : « Nous avons préservé la terre en espérant vous la léguer libre, pacifiée et prospère. La période d’après-guerre a été un lamentable échec au niveau de l’édification d’un état de droit et de justice. Votre sursaut, votre unité et votre maturité depuis la date devenue historique du 17 octobre a étonné le monde. Maintenez le cap et ne laissez pas le découragement, l’usure du temps et le désespoir vous envahir ou même plier le bras levé de votre révolte. Vous avez semé les bons grains de la renaissance dans tout le pays et la récolte dépassera un jour vos expectations. « Soyez la conscience de la nation et restez toujours fiers de l’Université et de la faculté qui vous ont formés ; maintenez un niveau d’excellence aux limites de l’élitisme et armez-vous de valeurs morales, citoyennes et humaines. »

Pour aller au bout de son engagement, et perpétuer sa contribution à l’épanouissement de la FMD et celui des générations qu’il a eu le plaisir d’accompagner, Nehmé a annoncé la création de la « bourse de mérite » qui portera son nom. Le fonds de cette bourse sera alimenté par les recettes générées par la vente de l’ouvrage et attribuée annuellement à un étudiant méritant de la FMD.

La présidente de la Société libanaise d’endodontie, Pr Carla Zoghei, a estimé de son côté que la profession dentaire et endodontique a atteint niveau avancé « amenant les développements mécaniques à une nouvelle ère avec l'introduction d'instruments et d'équipements plus récents, mais la principale préoccupation reste les infections microbiennes associées à la biologie et aux soins médicaux.

« La Société libanaise d'endodontie est fière de collaborer avec la Société libanaise de médecine orale dans l'évolution de la science et de fournir un livre de référence pour les endodontistes et les médecins généralistes les aidant à comprendre les dernières avancées et la taxonomie des infections microbiennes buccales », ajoute-t-elle.

De son côté, le Pr Salim Daccache a annoncé qu’avec le lancement du livre « la dynamique du centenaire de la FMD est lancée, associée à un autre centenaire, celui de la proclamation du Grand Liban. Un Grand Liban et une grande Faculté qui a rayonné durant le siècle et formé les meilleurs de nos spécialistes au Liban et dans le monde arabe. La Faculté a largement remporté ses lettres de noblesse, d’excellence et de service avec son légendaire Centre de soins. Vos Anciens diplômés sont bien reconnus dans beaucoup de capitales à l’international, dans les pays du Golfe, au Canada, aux États-Unis d’Amérique, en France et ailleurs. Nous aurons l’occasion de parler de ce centenaire qui résume bien l’histoire d’une réussite et d’une fierté.

Pour clôturer son mot, le recteur de l’USJ a choisi de parler de résistance et de résilience. « Il est nécessaire, précise-t-il, dans les temps qui courent et au cœur même du centenaire du Grand Liban, de continuer à voir grand pour notre pays, un pays libéré des charlatans politiciens qui ont détruit nos valeurs, de la corruption et des corrompus par mille et  une manières,  du clientélisme qui  fait des gens non pas des citoyens libres, mais des otages, du chômage qui a un effet dévastateur pour notre jeunesse. La tâche est bien difficile mais non impossible. C’est pourquoi, encore une fois, je vous appelle à être de vrais résistants qui changent le monde, qui transforment notre société vers plus de démocratie et de justice, et à être des résilients qui ont le souffle long pour vaincre et bien vaincre. »

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