Cérémonie de signature du protocole du « Fonds de bourses Claudia el-Hage »

Vendredi 28 février 2020
Organisateurs


C’est l’exemple même de la solidarité, d’un émouvant retour aux sources et d’un volte-face volontariste et compatissant contre la crise économique, qui a été donné par Maître Claudia el-Hage, lors de la cérémonie de signature du protocole du Fonds de bourses qui porte son nom, destiné aux étudiants de la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP) et aux étudiants ayant un projet entrepreneurial innovateur.

La cérémonie qui a eu lieu le vendredi 28 février 2020 au rectorat de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), a réuni autour de Maitre el-Hage, sa famille, ses camarades de promotion, notamment l’ancien ministre Ziad Baroud, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, la doyenne de la FDSP, Pr Léna Gannagé, le président de l’Association des anciens de la FDSP, le juge Abbas Halabi, le président et directeur exécutif de Berytech, M. Maroun Chammas, de la Secrétaire générale de la Fondation USJ, Mme Carmel Ghafari Wakim et de son équipe, des responsables de l’USJ et des représentants des étudiants.  

Prenant la parole au début de la cérémonie, Mme Carmel Ghafari Wakim a annoncé que cette nouvelle donation constitue le 59e fonds de bourses, en plus des bourses ponctuelles que les anciens, les amis et les donateurs offrent à l’USJ, pour aider les étudiants à poursuivre leurs études, et plus particulièrement à travers la campagne « Les uns pour les autres », lancée par le recteur depuis un mois.    

En exprimant sa joie d’accueillir Maître Claudia el-Hage dans son Alma mater, le Pr Salim Daccache a considéré qu’elle fait partie de l’histoire de l’USJ en tant qu’Alumna et qu’elle représente ses valeurs par sa détermination et sa réussite, qui fait d’ailleurs la fierté de sa faculté.  « S’engager en faveur de l’Université, enchaîne le recteur, c’est joindre ses efforts à ceux d’une institution historique qui œuvre pour l’excellence depuis 145 ans ». Cet engagement est aussi pour le recteur le signe qu’un départ n’est jamais définitif ou une rupture « et c’est tant mieux, surtout en ces temps de crise, car les libanais expatriés présentent un support inestimable », se félicite-t-il.

« Votre appui, à travers la création de ce fonds, est un modèle d’engagement qui incitera d’autres à donner, à un moment où les besoins deviennent de plus en plus importants », conclut le recteur en s’adressant à Mme el-Hage.

Emue jusqu’aux larmes, Maître Claudia el-Hage, a expliqué qu’en « tant que diplômée de cette institution prestigieuse, cette solidarité est un devoir moral, un plaisir et un enrichissement. Le droit à l’éducation ne doit pas être un privilège, mais un droit sacré et accessible. C’est grâce à l’éducation que les étudiants développent et renforcent les valeurs humaines de l’empathie et du respect de l’autre. »

« A cet égard, enchaîne el-Hage, on ne peut qu’être reconnaissant à l’USJ qui reste ouverte à toutes les classes sociales. Les libanais vivent des grandes difficultés depuis des années et les étudiants ont de plus en plus besoin d’aide pour poursuivre leurs études. Ce fonds est destiné aux étudiants de la FDSP ; et pour ceux qui se demandent pourquoi ce fonds de bourses est destiné aussi aux étudiants ayant un projet entreprenariat innovateur : c’est à cause de Berytech qui a contribué à la création de milliers d’emplois dans le secteur de l’entrepreneuriat et de l’innovation technologique. Les étudiants entrepreneurs ont également besoin de notre support pour contribuer à un meilleur avenir pour le Liban », conclut el-Hage.

De son côté, le juge Abbas Halabi a affirmé que « c’est avec un sentiment de fierté et d’émotion que je prends part au lancement du fonds de bourses. Cette initiative s’ajoute aux nombreuses actions qui pourraient contribuer à changer la vie de nos étudiants et les soutenir dans leur parcours académique. »

Après l’énumération des divers aspects de la vie académique qui ont été brutalement perturbés par la crise actuelle, la Pr Léna Gannagé a précisé que « tout cela n’est rien par rapport à la difficulté qu’éprouvent beaucoup de nos étudiants à continuer de payer leurs droits d’inscription, chose qui ne s’était jamais présentée avec cette intensité pendant les années de guerre.  Une nouvelle guerre, martèle la doyenne de la FDSP, est aujourd’hui en cours, plus pernicieuse que la précédente, car elle a, entre autre, comme enjeu, la survie de l’éducation. Au niveau de la FDSP rien de substantiel ne pourra être entrepris, sans la mobilisation des anciens de l’USJ au-delà des frontières. Les initiatives individuelles des anciens, comme celle de Mme Claudia el-Hage, complètent celles des associations. Elles sont extrêmement précieuses. Merci d’avoir voulu perpétuer cet effort de solidarité entre les générations », conclut Gannagé.     

Le vice-président du Conseil des étudiants, Anthony Khoury, a jugé de son côté, que « l’USJ accompagne depuis 145 ans l’évolution du Liban dans ses moments de difficultés et ses périodes de prospérité. Aujourd’hui le défi est d’une nature et d’une intensité nouvelles, estime Khoury. Face à cette situation, l’USJ a déjà levé l’étendard contre la précarité en allant au secours des étudiants atteints par la crise. Depuis le 17 octobre 2019, l’administration est devenue le lieu d’intense activité pour trouver des solutions et essayer de concilier deux impératifs : les besoins des étudiants et ceux du personnel. Aujourd’hui une nouvelle personne se joint aux efforts collectifs pour assurer une éducation de qualité aux jeunes libanais. Je voudrais à cette occasion transmettre les remerciements des étudiants de la FDSP, à Mme Claudia el-Hage », conclut Khoury.

Après la signature du protocole, le Pr Salim Daccache a remis à Mme el-Hage le « Portrait de l’USJ » qu’il lui a dédicacé, et la cérémonie s'est achevée autour d’un cocktail.

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