Le monde a vécu ces derniers mois une période difficile à différents niveaux. Le confinement exigé par la plupart des gouvernements afin de bien gérer la pandémie du virus Covid-19, a entraîné le monde vers un désordre flagrant. Ce ralentissement de la consommation et des activités a eu des répercussions majeures sur l’économie mondiale, spécialement au Liban, qui vit depuis quelques mois une véritable récession économique. Ceci a motivé plus que jamais les membres du Secular club de l’USJ à continuer de plus belle leur dévouement et leur activisme au sein de la société.

Durant la pandémie, depuis la fin du mois de Mars, le club laïque de l'USJ a, de pair avec le club laïque de l'AUB lancé « ketfe Bi Ketfak » une initiative humanitaire pour venir en aide au plus démunis qui ont vu leur situation se détériorer encore plus, jusqu’à arriver même à ne plus avoir une miette de pain pour se nourrir et nourrir leur famille. Cette initiative a reçu une réponse très positive. Les donateurs ont accouru pour soutenir les étudiants. Le service de la vie étudiante ainsi que les différents clubs de l’USJ ont collaboré et endossé la campagne dans la collecte et la distribution des denrées alimentaires. Jusqu’à ce jour, « Ketfe bi Ketfak », a offert des aides alimentaires à plus de 400 familles, depuis Tripoli au Nord, jusqu’à Tyr au Sud, en passant par les banlieues ultra pauvres de la capitale.

D’autre part, les activités culturelles du club ne se sont pas interrompues. Deux visioconférences ont eu lieu sur les pages Instagram et Facebook du club. La première, avec l’activiste de la société civile et économiste, Gilbert Doumit; une explication concrète de la crise économique que vit le pays ainsi que la présentation des mesures et des solutions grâce auxquelles nous pourrons nous en sortir. La deuxième, avec le professeur Rabih Haddad, consistait sur la mémoire de la guerre civile libanaise, un sujet qui demeure mal élucidé et flou pour la plupart de la jeunesse.

Aussi, vu la difficulté des étudiants à rembourser le versement de la dernière souche de l’année, le club a envoyé au recteur de l’université une lettre, lui demandant d’être le plus indulgent possible vis-à-vis des étudiants. De plus, le contenu de cette lettre revendique l’instauration du contrat estudiantin dans le règlement de l’université. Ce contrat qui représente un des combats les plus ardus de Mada, inclut en premier lieu de soumettre le payement de la scolarité en livres libanaises, afin d’éviter la multiplication des valeurs des souches avec l’amplification du taux de change de la livre libanaise face au dollar. Également, le contrat dénonce l’augmentation de la scolarité au début de chaque année et œuvre à la rendre stable durant le parcours académique de chaque élève.

Le club, qui vient d’avoir neuf ans, est fier de ses actions et promet de continuer sa lutte au sein de son université comme dans la vie publique afin d’aboutir à une meilleure considération des étudiants et de ses concitoyens en général. Aussi, a-t-il conscience du pouvoir de la jeunesse pour advenir un à changement radical des politiques libanaises.

Elias Chamoun
Membre du Secular Club

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