Fonds de bourses de souscription « Youssef Tohmé »

Lundi 21 décembre 2020

« Honorer son père et sa mère » ! Une exhortation qui devient une initiative d’autant plus louable, quand elle se concrétise en don pour autrui.  Me Carine Tohmé et M. George Tohmé, ont souhaité honorer leur père, Me Youssef Tohmé, en constituant un Fonds de souscription en son nom, qui permettra d’assurer des bourses aux étudiants de la Faculté de droit et des sciences politiques (FDSP) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), venant des milieux défavorisés et qui n’ont pas les moyens de payer leur scolarité, ou ayant des problèmes de santé qui rendent l’accès à la scolarité plus difficile.

Dans son mot de bienvenue prononcé lors de la cérémonie de signature du protocole d’entente concernant le Fonds de bourses de souscription « Youssef Tohmé », qui a eu lieu le 21 décembre 2020 au rectorat de l’USJ, Mme Cynthia Ghobril Andrea, directrice de la Fondation USJ, a souligné que malgré les « restrictions sanitaires que nous impose la pandémie, nous avons tenu à organiser cette petite cérémonie familiale et amicale en hommage à Me Youssef Tohmé, avec le recteur, Pr Salim Daccache s.j. ».

« J’ai aussi le plaisir d’accueillir parmi nous, ajoute Mme Ghobril Andrea, Mme Lena Gannagé, doyenne de la FDSP, qui ne ménage aucun effort personnel afin d’assurer tout le soutien nécessaire aux étudiants de sa Faculté par ces temps si difficiles; Mme Shiraz Akl, directrice du service social, qui travaille en étroite collaboration avec la Fondation assurant ainsi, avec son équipe, le suivi bienveillant auprès de tous les étudiants en difficulté financière, Me Pia Elian Majdalani, conseillère juridique de l’université et amie de la famille Tohmé, et Bien sûr le dynamique Dr. Christian Makari, président de la Fédération des associations des anciens de l'USJ ».

Le Pr Salim Daccache s.j., a exprimé de son côté, sa joie « de recevoir cette précieuse donation » et sa fierté du parcours professionnel prestigieux de Me Tohmé, ancien de la FDSP, en tant qu’avocat, juriste et « messager de la moralité et de l’éthique », selon l’éloge funèbre prononcé à la mémoire de Me Tohmé par un ancien bâtonnier.

« Des valeurs si nécessaires, ajoute Daccache, par les temps qui courent, pour nos étudiants, nos enseignants et pour nous-mêmes. Me Youssef Tohmé n’a pas fondé seulement un bureau d’étude, mais aussi une école d’éthique. Je vous félicite d’avoir pensé aux étudiants ayant des problèmes de santé, qui ont le droit eux aussi d’étudier dans un environnement accueillant ».

« Vous vous êtes associé à notre mission à l’USJ, celle de l’éducation dans l’excellence, afin de former des hommes et des femmes acquis à la cause du service de l’autre », conclut le Pr Daccache.

Me Carine Tohmé, ancienne de la FDSP (Promotion 2002), a rappelé de son côté, que pour son père « le droit était une passion, qui a commencé depuis ses études à l’USJ, grâce à laquelle il a pu réaliser son rêve et réussir sa carrière. Il était donc naturel, après son décès, que nous pensions, mon frère et moi, à collaborer avec vous, pour essayer ensemble, de réaliser les rêves qui peuvent paraitre impossibles, d’alléger, un tant soit peu, le poids que ces temps imposent, et d’armer les jeunes avec une éducation solide ».

« Pour nous, ajoute Carine Tohmé, ce projet est plus qu’un souhait, c’est une responsabilité envers ceux et celles, qui veulent, mais qui ne peuvent pas, envers notre société et envers notre Liban.

Mme Léna Gannagé a remercié de sa part, et au nom des étudiants et de la FDSP, la famille Tohmé « d’avoir voulu associer si élégamment, le nom de Me Tohmé à ce Fonds, qui n’intervient pas dans un contexte normal, mais à un moment où la violence de la crise économique nous frappe tous de plein fouet, et atteint en particulier nos institutions ».

« C’est la première fois dans son histoire, ajoute Gannagé, que la FDSP lance un appel à solidarité, alors qu’elle n’avait jamais été appelé à le faire, même aux heures les plus sombres de la guerre civile. Nous sommes tous très conscients que, ce qui se joue aujourd’hui au Liban, c’est la qualité de l’enseignement supérieur et l’effectivité du droit d’accès à l’éducation. »

Après la signature du protocole, le Pr Daccache a offert à la famille Tohmé, une copie dédicacée de l’ouvrage réalisé par le Recteur émérite, le P. Jean Ducruet « Livre d’or, 1913-1993 » de l’école française de droit de Beyrouth, devenue par la suite Faculté de droit et des sciences politiques.  

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