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Antoine Poidebard s.j. 
Aviateur et photographe... 
 
            
             L'histoire... 
               
              Dès 1925, le Père Poidebard est chargé par la Société de Géographie 
              de France, de dresser la carte des points d'eaux et des communications 
              dans la Haute-Djérizé. Un travail qu'il avait déjà commencé dans 
              son expédition de Perse en 1918. 
               
              Au cours de ses survols de la région, il pressent l'apport de l'observation 
              et de la photo aérienne en archéologie. Entre 1925 et 1932, c'est 
              toute la région qui s'étend de Bosra jusqu'au Tigre (750 km) et 
              profond de 200 km environ qui est explorée. Les observations aériennes 
              sont complétées par des reconnaissances au sol en compagnie de détachements 
              de méharistes. Ces recherches aboutissent à une synthèse dans le 
              livre "la trace de Rome dans le désert de Syrie". Ce livre marque 
              une date dans la recherche en archéologie aérienne. 
               
              Considéré souvent comme un pionnier, Poidebard a su systématiser 
              les balbutiements de ces prédécesseurs. Il a profité du concours 
              et de l'aide de l'aviation française du Levant, basée à Rayak et 
              de ses équipes de géographes, topographes, aviateurs, etc. 
               
              L'armée française a également mis à sa disposition des Bréguets 
              14, puis dans les années 20, des Potez 25 TOE.  
               
              Ces avions ne pouvaient hélas transporter que 2 personnes. La travail 
              faisait ainsi en deux temps, avec un équipage au sol de trois personnes. 
               
               
              Dans un premier temps, Poidebard, en observateur, fait une reconnaissance 
              avec le pilote et repère sur une carte les positions ou les sites 
              à photographier. Dans un deuxième temps, un photographe va exécuter 
              les photos. 
               
              Ces avions n'étant pas équipés spécialement pour ce type de photographie, 
              les pilotes devaient exécuter des prouesses aériennes pour permettre 
              certaines photos dans les conditions voulues par Poidebard (Par 
              exemple : photo verticale). Aussi, pour obtenir des photos nettes 
              à très basse altitude, les pilotes devaient caler le moteur le temps 
              de l'exposition du film, puis redémarrer l'avion, manœuvre évidemment 
              très dangereuse.  
               
              Parmi ces photographes célèbres, se détachent de Boysson, David, 
              Castet, Loquinaire, etc. Les équipement photos utilisaient essentiellement 
              des plaques de verre 18 x 24 ou 13 x 18 et plus tard, des films 
              en gélatine.  
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