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Kierkegaard, notre contemporain paradoxal
COLLECTIF

20.00 USD

cliquez pour agrandir Ouvrage publié en : 2013
Langue : Français
Éditeur : Publications de la Faculté des lettres et des sciences humaines - USJ

ACTES DU COLLOQUE ORGANISE PAR LE DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE
Il était déjà assez paradoxal qu’en 1964 un colloque célèbre, organisé par l’UNESCO, auxquels les plus grands noms de la philosophie de l’existence ont participé, ait eu pour titre Kierkegaard vivant. Il est encore plus paradoxal que, pour célébrer le bicentenaire de sa naissance et alors que la vague de l’existentialisme est depuis longtemps passée, l’Université Saint-Joseph, en collaboration avec l’Ambassade du Royaume du Danemark au Liban, ait organisé, en mai 2013, un colloque international ayant pour thème la contemporanéité de Kierkegaard. Nul doute qu’une telle paradoxalité n’aurait pas été pour déplaire à celui qui l’avait placée au cœur de sa pensée. Mais, au-delà des questions de chronologie et de modes philosophiques, la contemporanéité susceptible d’être établie avec Kierkegaard, directement ou à travers d’autres penseurs, offre une paradoxalité insoupçonnée et étonnante.
N’est-il pas, en effet, paradoxal que le philosophe de l’individualisme et le défenseur de positions conservatrices en politique nous aide à appréhender des mouvements populaires et amène S. E. JAN TOP CHRISTENSEN, ambassadeur du Danemark au Liban, à se demander, dans son allocution d’ouverture, si les foules du printemps arabe n’étaient pas prises du « vertige de la liberté », selon la célèbre métaphore kierkegaardienne pour définir l’angoisse ? Et si l’on quitte l’actualité brûlante et convulsive pour s’élever aux plus hautes sphères de la philosophie, on découvre, avec M. NADER EL-BIZRI, qu’à partir de cette même métaphore il est possible de percevoir une contemporanéité inattendue et paradoxale de Kierkegaard qui, rejeté hors du domaine de l’ontologie par son grand lecteur, Heidegger, regagnerait cette sphère grâce précisément à des outils conceptuels inspirés de la pensée du philosophe allemand.
N’est-il pas, également, paradoxal que le philosophe danois qui s’est voulu penseur d’un religieux extrêmement exigeant, que le psychologue qui a écrit des traités sur l’angoisse et le désespoir, ait beaucoup à nous apprendre sur le comique, ainsi que l’assure M. DANIEL SCHULTHESS ? Ou que ce luthérien, qui a acclimaté en philosophie le principe subjectif de la Réforme, soit à l’origine de nombreuses conversions au catholicisme, phénomène dont rend compte M. HABIB MALEK ?
N’est-il pas paradoxal que le philosophe de la transcendance (de Dieu et du saut de la foi) ait eu une influence majeure sur le philosophe français de l’immanence radicale, Michel Henry, depuis sa première œuvre, L’Essence de la Manifestation jusqu’à son ouvrage posthume, Paroles du Christ, comme le remarque MME NICOLE HATEM ? De son côté, M. CHARBEL EL-AMM n’a-t-il pas raison d’être intrigué par l’étrange « tristesse » que Kierkegaard voyait « aussi au ciel »?
N’est-il pas paradoxal que ce penseur soucieux de questions comme l’autorité de l’apôtre ou l’authenticité de la révélation qui aurait été faite au pasteur Adler, problèmes que longtemps ses commentateurs attitrés ont négligés les jugeant mineurs ou trop datés, ait réussi à intéresser le courant philosophique le plus contemporain et le plus critique par rapport à la tradition, comme il apparaît dans l’intervention de M. RONAN SHARKEY dont le titre éloquent est Ludovicus de Silentio ou le problème kierkegaardien de l’écriture philosophique chez Wittgenstein ?
Enfin, la paradoxalité de la pensée du philosophe danois n’est-elle pas d’emblée mise en exergue par M. DARIO GONZALES lorsqu’il commence par affirmer que, pour Kierkegaard, « la communication d’existence tourne autour d’un silence » et que M. JAD HATEM présente le Dieu de Kierkegaard comme le suprême ironiste qui apparaît sous son contraire ?
Mais si s’étonner est, selon Platon, « un sentiment qui est tout à fait d’un philosophe », l’étonnement n’est pas le tout de la philosophie. Aussi, à l’instar de Kierkegaard qui ne se contentait pas de désigner une réalité paradoxale ou d’énoncer des paradoxes comme s’ils n’étaient rien de plus que des oxymores rhétoriques aptes à frapper l’imagination ou des interdits de pensée sophistiques, mais les examinait avec une minutie extrême pour en dégager les enjeux fondamentaux, les intervenants au colloque de Beyrouth, dont les contributions ont été rassemblées dans cet ouvrage, ont fait preuve de ce même souci d’élucidation philosophique.





164 pages
Poids : 214 (grammes)
ISBN : 9953-455-40-6


Distribution : Faculté des lettres et des sciences humaines

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