Physiopathologie des hypersensibilités médicamenteuses : exemple des antibiotiques et des hypouricémiants.

Description :

Les réactions d’hypersensibilité médicamenteuse (HSM) représentent un problème majeur de santé publique et sont classées, par l’OMS, au quatrième rang des maladies chroniques. Ces réactions allergiques peuvent être immédiates ou retardées et sont médiées par des IgE ou par des lymphocytes T (LT) respectivement. La majorité des réactions allergiques médicamenteuses sont dues à des antibiotiques tels que les bêta-lactamines (les pénicillines et les céphalosporines) mais aussi les sulfamides, l’allopurinol et les anti-épileptiques (carbamazépine, lamotrigine et phénytoïne). Dans ce projet, nous nous intéressons à une compréhension plus profonde de la physiopathologie de l’allergie médicamenteuse en prenant comme exemple d’une part, les bêta-lactamines, responsables de la majorité des HSM et d’autre part, une nouvelle molécule, le febuxostat, responsable d’HSM dont les mécanismes allergiques ne sont pas encore bien explorés. Il a été dernièrement identifié des peptides hapténisés avec la benzylpénicilline capables d’activer des LT spécifiques chez des patients sains non allergiques par l’équipe 2 de l’Inserm UMR 996, dirigée par le Pr Marc Pallardy. Nous sommes intéressés à la reconnaissance des peptides, précédemment identifiés, par les LT de patients allergiques. D’autre part, nous souhaitons explorer la réponse immunitaire spécifique au febuxostat chez un cas rare d’un patient libanais allergique.