Dans ce deuxième numéro de la nouvelle formule, Regards se penche sur la question du portrait et de l’autoportrait qui occupent une place prépondérante dans l’histoire de l’art. La peinture et la littérature, tout autant que le théâtre, le cinéma et les arts visuels, ont tous été tentés de saisir, avec leurs caractéristiques respectives, les traits d’une personne, connue ou anonyme, alors qu’écrivains et artistes se sont focalisés, à un moment ou à un autre, sur la représentation de soi.
Après vingt ans d’existence, la revue Regards se métamorphose entièrement. D’une revue annuelle limitée à une diffusion à l’interne et rédigée en grande partie par des enseignants et des étudiants de l’Institut d’Etudes Scéniques, Audiovisuelles et Cinématographiques (IESAV) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), elle passe à une publication semestrielle, et comprend désormais un comité scientifique et un comité de lecture internationaux. Elle s’ouvre également aux contributions de chercheurs et d’universitaires aussi bien locaux qu’étrangers.
Cette mutation concerne de même la finalité et la structure de la revue. Centrée sur les pratiques artistiques de la région du Proche et Moyen-Orient ainsi que du pourtour méditerranéen, elle traitera les arts du spectacle, et particulièrement le cinéma et le théâtre, dans une approche pluridisciplinaire novatrice et relativement inédite. En effet, les revues aux thématiques similaires ne sont pas légion (elles manquent même cruellement dans les institutions académiques de la région arabe), et le foisonnement et la dynamique de la production artistique dans ses diverses manifestations restent inconnus ou mal interprétés.