Ce cours aborde la problématique de l’Etat, des systèmes et des régimes politiques à l’aube des transformations technologiques et digitales. L’essor de ces technologies pendant la seconde partie du XXème siècle continue de façonner le monde et d’influer sur les rapports au sein des Etats entre gouvernement, citoyens et acteurs non-étatiques, ainsi que sur les rapports interétatiques. Aux côtés des grandes questions philosophiques et éthiques devant lesquelles ces transformations mettent les sociétés, les implications de cette problématique seraient autant pertinentes par rapport aux divers domaines concernés par les relations humaines et sociales, les politiques et décisions publiques (administratives, légales, économiques, monétaires et financières, sanitaires, etc.) et de relations internationales. Le développement de ce cours commence en prenant pour assise certaines composantes essentielles de la compréhension de ce phénomène : 1) philosophiques et théoriques – la philosophie de la connaissance et de la science, la philosophie de la technologie, et la philosophie sociale et politique – d’une part ; et de l’autre 2) une approche comparative d’études de cas concernées par l’approche des régimes et de l’application en politique vis-à-vis des technologies digitales/numériques. Ces deux parties sont réparties sur deux modules chacune. Deux visions des impacts de la révolution technologique digitale se confrontent : l’une, orwellienne, dystopique, et l’autre techno-utopique. Pourtant, la complexité de notre monde requière une approche plus nuancée et plus lucide vis-à-vis de l’effet amplificateur qu’octroient les nouvelles technologies. Quelles seraient les implications de ces développements technologiques sur les sphères publiques et privées ? Comment agissent et réagissent les divers Etats face à ce nouveau développement ? Nous tenons-nous devant le scénario d’Etats de surveillance où la surveillance technologique serait symptomatique d’un Etat en crise, ou plutôt nous tenons nous devant une situation inédite de l’existence politique de l'humain?

Temps présentiel : 32 heures

Charge de travail étudiant : 65 heures

Méthode(s) d'évaluation : Note de recherche