La choque de la pandémie sur les enfants… (1)

Zoya Barakat
Vendredi 9 Avril 2021
Organisateurs


Il est vrai que des avantages à cette épidémie ont été détectés. Mais, d’autre part, un lot d’effets négatifs a été perçu dans le système éducatif des enfants, un lien caché avec les relations sociales, et il y a eu un décodage d’impact primordial dans le développement de l’enfant à la maison. 

D’abord, l’interruption de l’année scolaire a affecté les élèves dont la maison n’offre déjà pas un cadre propice à la poursuite des apprentissages. C’est-à-dire que les élèves qui ont de faibles compétences numériques, qui sont privés d’ordinateur et d’accès à Internet, n’ont pas eu d’autres moyens pour suivre l’enseignement à distance, et cela a diminué le taux d’apprentissage. Même ceux qui ont besoin d’aide durant leurs lectures, par exemple, n’arrivaient pas à trouver un milieu calme pour pratiquer, ni de l’aide des parents pour surmonter les difficultés de lecture. En plus, les enfants en situation de handicap, qui étaient déjà marginalisés avant l’épidémie, ne sont pas toujours pris en compte dans les programmes de télé enseignement.

Pourtant, la société joue un rôle important dans la vie des enfants. On en trouve ceux privés d’un environnement stimulant et enrichissant, d’interactions sociales durant la pandémie. Cela pourrait en pâtir le développement intellectuel sur le long terme. De plus, le manque d’accès à certains services de base et à certains dispositifs de protection sociale en cause de fermeture des lieux de prévention, de diagnostic et de conseil a abouti à une régression dans les interventions ou les traitements travaillés pour les enfants atteints de troubles, de difficultés ou de besoins spécifiques. Sans oublier que la communication sociale, maintenant coupée, était un milieu stimulant pour le développement du langage chez l’enfant, sa reconnaissance de ses émotions, ses liens affectifs et sociaux avec soi-même et avec autrui dans son entourage ou sa communauté.

Enfin, les mesures de confinement mises en place ont également accentué les sentiments d’anxiété, de peur et de panique chez les enfants, menant à une maltraitance comme la violence intrafamiliale. Ceux déjà aux prises avec des problèmes de santé mentale courent un plus grand risque de souffrir de détresse psychologique lorsqu'ils sont isolés de leurs amis et des gens qu’ils aiment. Aussi, à cause de la crise économique que vivent les parents, l’insécurité alimentaire dans la famille est un prédicteur de maladies chroniques durant la petite enfance. Cela risque davantage de mener à des carences ou des retards au niveau du  développement cognitif, moteur et neurophysiologique. En tout, il y aura des adoptions d’habitudes et de comportements concernant la sédentarité, la surexposition accrue aux écrans, des troubles de sommeil et beaucoup d’autres problèmes vécus. 

Tous ces points nous poussent à réfléchir aux solutions à mettre en place et à agir afin de soutenir tout enfant dans notre entourage, car le développement de chaque enfant est une responsabilité de tout individu appartenant à une communauté saine et à l’esprit ouvert.