Lancement du Master «Physique des capteurs et instrumentation - Option:Radiophysique médicale»

Mardi 16 novembre 2021

À l’occasion de la Journée internationale de physique médicale, la Faculté des sciences (FS) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a lancé le Master « Physique des capteurs et instrumentation - Option : Radiophysique médicale », le mardi 16 novembre 2021, durant une cérémonie en ligne, en partenariat avec le CNRS-Liban et les services de radiothérapie de l’Hôtel-Dieu de France et de l’Hôpital Mont-Liban.    

Dans son mot, le Pr Richard Maroun, doyen de la FS a rappelé que le 7 novembre, la communauté scientifique et médicale célèbre la Journée internationale de la physique médicale. Communiquer le rôle des physiciens médicaux au public (…) pour faire connaitre la profession d’un physicien médical, fut la thématique choisie par l’Organisation internationale de la physique médicale, pour marquer la célébration de cette année.  

« L’Organisation internationale du travail, ajoute Maroun, a mis à jour sa définition de cette profession en 2008 », et il cite : « Les physiciens médicaux sont considérés comme faisant partie intégrante du personnel de santé. »

« J’ai le grand plaisir d’annoncer la mise en place de l’option « Radiophysique medicale » du Master « Physique des capteurs et instrumentation ». Notre objectif, affirme-t-il, qui est en fait notre règle de travail, est de lancer des formations innovantes pour initier nos étudiants aux métiers dont nous avons besoin sur le marché de l’emploi au Liban. C’est donc en partenariat avec le CNRS Libanais, en tant que réfèrent au Liban de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), que nous lançons notre nouvelle formation qui aura comme finalité de former des professionnels spécialisés en radiophysique médicale, dont la mission est double : de garantir la qualité et la sécurité de l’utilisation médicale des rayonnements ionisants, en alignement avec les standards internationaux et d’optimiser les applications médicales de ces rayonnements en thérapie et diagnostic dans les services de radiothérapie, médecine nucléaire, imagerie du secteur hospitalier et aussi des laboratoires de diagnostic médical. »

Le deuxième volet de l’objectif de ce Master consiste, toujours selon le doyen de la FS, à « préparer les étudiants en vue d’accéder aux métiers de radiophysicien. À l’issue du Master, explique Maroun, un nombre d’étudiants sera sélectionné pour accéder à la préparation d’un diplôme libanais de qualification en physique radiologique et médicale. Ce nouveau diplôme, qui sera le premier de son genre au Liban, englobera un certain nombre d’unités d’enseignement théorique et pratique, avec 18 mois de stage au Liban ou à l’étranger, dans les domaines de la radiothérapie, la médecine nucléaire et la radiologie. »

Dr Omar el Samad, qui a représenté le Pr Mouin Hamzé, secrétaire général du CNRS-Liban, a considéré de sa part que « l’USJ a fait encore un pas en avant en lançant ce master, qui peut couvrir la pénurie de spécialistes dans le secteur médical et industriel. »

Pr Marie Abboud Mehanna, chef du département de physique de la FS, a estimé de son côté que « parmi les centres pionniers dans le domaine de la radiothérapie au Liban, figurent, l’Hôtel-Dieu de France et l’Hôpital Mont-Liban, dont les services de radiothérapie entretiennent d’étroites relations avec la FS depuis plus d’une vingtaine d’années, et dans lesquels des chercheurs et des enseignants cadrés du département de physique, exercent le métier de chef physicien médical et encadrent des stagiaires et des doctorants pour leurs projets de recherche. »

Le Président et directeur général de l’Hôpital Mont-Liban, Dr Nazih Garios, a souligné le rôle important, « primordial et crucial » des radiophysiciens dans la radiothérapie. « Ces soldats inconnus, lance Garios, qui travaillent en toute discrétion afin de donner le meilleur traitement aux malades ». D’où l’importance de ce master, estime-t-il, tant le besoin en spécialistes est grand.  

« Tous les moyens de l’hôpital sont mis à la disposition des étudiants et de la FS, affirme Garios, pour effectuer leurs formations pratiques et cliniques ainsi que leurs stages, et, éventuellement, leur assurer un bel avenir professionnel. »

Une importance, mise en avant par le Pr Elie Nasr, chef de service de radiothérapie de l’Hôtel-Dieu de France, puisque « la réalisation des séances de radiothérapie obéit à un protocole strict qui se traduit par l’application rigoureuse d’un ensemble de procédures lors de chaque traitement. Ce protocole prévoit, entre autres, la présence systématique sur le site d’un médecin radiooncologue et d’un physicien médical. Le traitement lui-même est appliqué par des techniciens en radiothérapie. »

L’importance de communiquer le rôle des physiciens médicaux, n’a pas échappé aussi au Pr Salim Daccache s.j., « car c’est un métier fortement utile pour la santé d’hommes et de femmes, selon le recteur de l’USJ. La pénurie de spécialistes dans ce domaine à l’Hôtel-Dieu, m’a poussé à contacter le doyen Richard Maroun pour comprendre la situation, et je peux témoigner de la rapidité d’intervention de la FS et de sa capacité d’innovation dans la mise en place de programmes qui répondent aux besoins et défis. »  

La cérémonie a été clôturée par une conférence donnée par Dr Michel Van Dycke, de la Clinique Saint-Jean à Bruxelles et expert auprès de l’AIEA, durant laquelle plusieurs aspects de la physique médicale et son importance dans le contexte belge ont été présentés.     

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