Rencontre scientifique à la Faculté de pharmacie

Vaccination : stratégie nationale au Liban et effets indésirables des vaccins à l’aune du COVID-19
Vendredi 25 novembre 2022
Organisateurs


Dans le contexte actuel de pandémie et de crises sanitaires et économiques, la Faculté de pharmacie (FP) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a lancé une série de conférences visant à promouvoir la prévention, le traitement et la prise en charge des pathologies. La première rencontre scientifique, qui s’est déroulée le 25 novembre 2022 à l’Amphithéâtre C du Campus des sciences médicales, a réuni le Dr Bernard Gerbaka, professeur de pédiatrie et membre du Conseil de la Faculté de médecine et le Pr Marc Pallardy, doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Paris-Saclay, pour parler, respectivement, de la stratégie vaccinale nationale au Liban et des effets indésirables des vaccins à l’aune du COVID-19. 

Une rencontre scientifique, certes, mais placée sous le signe de l’émotion, du défi, de l’engagement, du courage, de la solidarité et de l’excellence. Dans son allocution, le Pr Marianne Abi Fadel, doyenne de la FP, a déclaré être « heureuse de pouvoir reprendre nos rencontres scientifiques après trois longues années de COVID », ajoutant que la Faculté « a su relever les défis. Parmi ceux-là, figure, en premier, la lutte corps et âme contre la pandémie. Le Laboratoire Rodolphe Mérieux de la FP, soutenu par la Fondation Mérieux, a été le premier laboratoire privé à assurer le diagnostic pour les patients de l’Hôtel-Dieu de France (HDF) et ceux d’autres hôpitaux, mais aussi, lors des missions dans les camps de réfugiés ou les diverses régions du Liban ».

Le Pr Abi Fadel a tenu à saluer l’engagement des résidents en biologie médicale qui ont assuré les prélèvements à l’HDF et les résidents en pharmacie, ainsi que les étudiants de 5e année qui ont aidé dans la campagne de vaccination. Elle a également rendu hommage aux personnes qui ont été touchées par l’explosion du port de Beyrouth, et a surtout salué le courage inouï de notre étudiante de 4e année, Héléna Andraos, qui, malgré les nombreuses opérations qu’elle a subies, a pu poursuivre son parcours universitaire avec brio.

« Dévaluation de la livre, confiscation des économies de toute une vie, salaires réduits comme une peau de chagrin… L’avenir au Liban est incertain, poursuit Abi Fadel. Beaucoup de nos collègues ont, hélas, quitté le Liban pour des cieux plus cléments. L’USJ, sous l’impulsion de son Recteur et de son service social, s’est fixé, comme priorité, le soutien à ses étudiants en assurant des bourses et en réduisant au maximum l’impact de l’inflation sur les scolarités ».

« En dépit de la crise, ajoute Abi Fadel, notre production scientifique se poursuit. Et je ne peux que me féliciter des publications de haut niveau de la Faculté de pharmacie. J’espère que nous pourrons continuer dans notre élan et que nos chercheurs et étudiants continueront à se distinguer dans les congrès nationaux et internationaux et à remporter des prix scientifiques qui ont un impact tellement positif, en ces temps de crise, et ce, aussi bien pour le chercheur et ses recherches que pour l’Université ».

 « Nous ferons tout pour poursuivre nos activités scientifiques et académiques », a conclu la doyenne de la FP.

De son côté, le Pr Salim Daccache s.j., recteur de l’USJ, a abordé dans son allocution le thème de la vaccination comme étant un « phénomène médical essentiel », mais qui est défié par un scepticisme multiforme. Le Recteur raconte comment il a été sollicité pour donner un avis sur « l’immoralité » du vaccin, énumérant les phobies provoquées par ce dernier : peur d’une mort lente, de la composition du vaccin, d’une attaque contre les gènes, etc.

« Pourtant, martèle le Recteur, les vaccins sont devenus un facteur essentiel pour la préservation de la vie humaine, en développant un système immunitaire qui pèse fortement et positivement sur la qualité de la vie (…). Que de personnes ont été sauvées de la mort ou des séquelles de l’infection grâce au vaccin », en parlant non seulement du COVID.

« Puisque nous ne pouvons pas compter sur l'immunité naturelle pour prévenir la réinfection ou une forme grave de la maladie en cas de contamination par le COVID-19, rester à jour de ses vaccins est la meilleure ligne de défense et la stratégie principale pour prévenir les infections par le SRAS-COV-2, les complications y associées et la transmission du virus », a conclu le Pr Daccache.

 

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