La Faculté de médecine (FM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a organisé, à l’auditorium du Bâtiment Raymond et Aida Najjar sur le Campus des sciences médicales (CSM), la cérémonie de remise des prix d’Excellence. L’événement s’est déroulé en présence du Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., des Vice-recteurs, du Doyen de la FM, le Pr Elie Nemer, des directeurs, du corps professoral, d’invités de marque ainsi que de nombreux étudiants.

Dans son mot d’ouverture, le maître de cérémonie, le Dr Walid Bou Hamad, a souligné qu’il s’agissait d’un moment privilégié qui allait bien au-delà de simples distinctions académiques. Il a rappelé que cette cérémonie était l’occasion de célébrer un état d’esprit fondé sur le magis, cette « boussole propre à notre identité jésuite » qui invite chacun à ne jamais se contenter du minimum, mais à rechercher ce qui élève « soi-même, les autres, et le monde ».

Le Dr Abou Hamad a précisé que le magis ne signifiait pas seulement faire davantage, mais surtout « chercher à faire mieux — avec justesse, conscience et profondeur ». Il a insisté sur l’importance de dépasser la facilité et la complaisance, pour préférer l’effort fécond et la rigueur constructive.

Rendant hommage aux lauréats, il a salué leur capacité à conjuguer leadership, engagement, créativité, compétences techniques et persévérance, mais aussi leur volonté de transmettre ce qu’ils ont cultivé au service de leurs pairs et de la société. Selon lui, ces jeunes médecins ne se contentent pas de réussir : « ils élèvent leur pratique, leurs idées et leurs communautés ».

Pour ouvrir officiellement la cérémonie, le Dr Abou Hamad a invité le Pr Elie Nemer à prendre la parole, rappelant qu’il incarnait lui-même cet esprit du magis qu’il transmet avec exigence et bienveillance aux générations futures.

Prenant la parole, le Pr Nemer a rappelé que l’excellence n’avait pas de prix, qu’elle « ne peut être achetée, ni déclarée », et qu’elle ne se mesure pas uniquement « à la lumière d’un trophée ou d’un diplôme ». Il a expliqué que cette première cérémonie officielle des prix d’Excellence constituait déjà un moment profondément inscrit dans l’histoire de la Faculté, car elle permettait de « nommer l’excellence, de lui donner un visage et une mémoire », non pas pour la confiner, mais « pour la célébrer, l’honorer, l’encourager et surtout, la transmettre ».

Le Doyen de la FM a souligné que ces prix portaient les noms de quatre figures d’exception qui demeurent des « sources d’inspiration » pour la communauté académique. Il a évoqué la mémoire de ceux qui ont marqué la Faculté de leur empreinte indélébile et salué la présence, parmi ces modèles, du Dr Philip Salem, « un symbole vivant de ce que l’on peut être et devenir, l’excellence mise au service du bien commun ».

Il a insisté sur le fait que ce qui était célébré ce soir dépassait la simple reconnaissance de performances individuelles : il s’agissait de distinguer « une pensée, un engagement, une persévérance » et une certaine humilité. Selon lui, l’excellence ne relève jamais d’un acquis, mais se construit « jour après jour, dans le silence du travail dur, dans les doutes du temps, mais toujours dans la passion ». Il a affirmé qu’elle ne répond pas à un besoin de briller, mais qu’elle traduit « le refus de s’adapter au minimum » et qu’elle incarne l’élan qui pousse certains « à aller plus loin, à aimer plus haut, à donner leur meilleur, même quand personne ne les regarde ».

Pour conclure, le Doyen a rendu hommage aux mentors qui ont pavé le chemin et transmis « ce sens de la discipline, de l’intégrité et d’une fierté silencieuse » d’appartenir à une faculté et à une université qui croient profondément en la valeur de la connaissance, du service et de l’humanité.

Prenant la parole à son tour, le Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., a rappelé avec émotion que cette belle et moderne salle avait été inaugurée « durant des jours difficiles, pendant la guerre qui avait frappé le Liban ». Il a souligné que l’Université avait su répondre présente malgré les circonstances, alors qu’elle entamait les célébrations de son cent cinquantième anniversaire sous le signe du slogan « Nos racines, notre avenir ».

Il a expliqué que ces racines représentaient avant tout « une volonté solide et une vision claire de notre avenir, en tant qu’université mais aussi en tant que nation ». Pour lui, elles signifient la capacité de « nous donner la peine d’atteindre nos objectifs » et de nous accorder la liberté d’accomplir nos rêves, en nous lançant le défi de nous dépasser « dans un esprit de liberté et de foi ».

Le Pr Daccache a insisté sur l’importance de la solidarité comme condition essentielle pour réaliser pleinement nos ambitions et construire « le Liban que nous espérons ». C’est dans cette perspective qu’il a inscrit la cérémonie de remise des prix d’Excellence, qu’il a présentée comme un acte collectif de confiance et d’engagement, à la fois envers les étudiants, l’institution et la société libanaise dans son ensemble.

La remise des prix a ensuite été conduite par le Dr Walid Abou Hamad, qui a présenté avec le Dr Aline Khazzaka, professeure de physiologie et directrice du Laboratoire de recherche en sciences chirurgicales ; Mme Cynthia Maria Ghobril Andréa, directrice de la Fondation USJ ; le Pr Victor Gebara et la Pr Eliane Ayoub, Vice-doyenne de la FM, chacune des distinctions avec émotion et reconnaissance.

Les prix ont été attribués comme suit : le prix d’Excellence Pierre Farah pour la recherche a été remis à Mohammad Daher, tandis que le prix Pierre Farah distinguant la recherche (meilleur nombre de citations) a été attribué à Elio Mekhael ; le prix d’Excellence Philip Salem, récompensant le meilleur leadership et la responsabilité sociale, est revenu à Samir Ghafari ; le prix d’Excellence Karl Storz, saluant le major du diplôme universitaire de chirurgie laparoscopique, a été décerné à Richard Saadé ; enfin, le prix du Pr Joseph Hajjar a distingué trois lauréats : le premier prix a été remis à Albert Riachy, le deuxième prix à Karen Mechleb et le troisième prix à Niovi Bejjani.

La cérémonie s’est achevée par la signature des conventions entre l’USJ et les partenaires des prix, le Dr Philip Salem et le Dr Pierre Farah, scellant ainsi, officiellement, un engagement commun et renouvelé envers l’excellence, la transmission des valeurs et le rayonnement de la Faculté de médecine.

Consultez l'album photos