21e Conférence scientifique internationale: Horizon 2020

L'Association Libanaise pour l'avancement des Sciences et L'USJ ont organisé la 21e Conférence internationale scientifique du 15 au 17 avril 2015.
Du mercredi 15 au vendredi 17 avril 2015
Campus des sciences humaines
Collaborateurs


L'Association Libanaise pour l'avancement des Sciences (LAAS) et L'Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), à l'occasion de son 140e anniversaire, en collaboration avec le Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS), ont organisé la 21e Conférence internationale scientifique, « Horizon 2020:avancées scientifiques et technologiques » les 15, 16 et 17 avril 2015 en la présence d'un bon nombre de personnalités politiques, religieuses et académiques, notamment le ministre de l'Environnement M. Mohammad Machnouk, le ministre de l’Économie et du Commerce M. Alain Hakim, l’ancienne ministre Mme Nayla Moawad et l’ambassadrice de la de l'Union Européenne au Liban Mme Angelina Eichhorst. La Conférence Scientifique Internationale du LAAS est un forum pour les chercheurs, leur permettant de présenter et de discuter les résultats de leurs travaux de recherche dans les différents domaines de la science et de l'éducation. Les chercheurs libanais et étrangers ont été invités à participer à cette rencontre en soumettant les résumés de leur recherche pour une éventuelle intervention orale ou par affichage, dans le programme de la Conférence. En plus, la 21ème Conférence Scientifique Internationale encourage les présentations sur des problématiques nationales mais également régionales, et voire internationales, telles que: le transfert et l’évaluation des nouvelles technologies, la coopération interuniversitaire, la coopération université-industrie ainsi que les expériences d'enseignement sur les technologies innovantes. Le Comité d’honneur est constitué du Pr Salim Daccache s.j, Recteur de l’Université Saint-Joseph, de M. Mouin Hamzé, Secrétaire Général du Conseil National de la Recherche Scientifique et de M. Naim Ouaini, Président de l’Association Libanaise pour l’Avancement des Sciences. À la cérémonie d’ouverture, le ministre de l'Environnement M. Mohammad Machnouk, représentant le premier ministre Tammam Salam, s'est exprimé à l'occasion, mettant en relief les buts de l'Initiative "Horizon 2010", affirmant que « les avancées scientifiques et technologiques auxquelles nous entendons œuvrer tous ensemble se doivent d'être au service de l'homme. Il s'agit d'améliorer la qualité de vie de nos contemporains et des générations futures. » « Notre mission est difficile, particulièrement dans nos pays en voie de développement. Nous sommes conscients que l'économie doit être bâtie sur le développement de nos ressources et richesses naturelles. Assurer un capital humain spécialisé dans les sciences et la technologie ainsi qu’une main-d’œuvre ayant un niveau international figure parmi les nombreux points de cette stratégie nationale de développement durable », » a-t-il précisé. Puis Pr. Michel Scheuer s.j., Vice-recteur de l’USJ, représentant le Professeur Salim Daccache, Recteur de l’USJ, a souligné que : « plus que jamais aujourd’hui, la recherche est une démarche d’équipe, de réseau. Et le fait que cette 21ème conférence scientifique internationale soit organisée conjointement par l’Association Libanaise pour l’Avancement des Sciences, par le Conseil National de la Recherche Scientifique au Liban et par notre Université en est non seulement une parfaite illustration, mais aussi un message porteur de sens ! Pour pouvoir envisager et réaliser des avancées scientifiques et technologiques à l’horizon 2020, il nous faut impérativement collaborer, partager les modestes moyens dont nous disposons, travailler en réseau regroupant les équipes de recherche de plusieurs universités et centres de recherche travaillant sur les mêmes thématiques. C’est vrai en sciences dites « exactes » mais tout aussi vrai aujourd’hui en sciences dites « humaines ». Il est définitivement révolu le temps où le chercheur pouvait envisager de travailler seul, dans sa tour d’ivoire ! La rapidité exponentielle des progrès scientifiques, le développement des technologies nouvelles, l’irruption des nouveaux moyens de communication, mais aussi les financements publics de la recherche, si modestes soient-ils, nous imposent cette mise en réseau de nos équipes de recherche. Et ces réseaux ne doivent bien évidemment pas s’arrêter aux frontières de notre petit pays, mais à l’horizon de notre village planétaire. N’oublions pas que le mot « université » nous renvoie à « universel » et « univers » ! » Et d’ajouter : « les avancés scientifiques et technologiques auxquelles nous entendons œuvrer tous ensemble se doivent d’être au service de l’homme, de l’humain : quel que soit le domaine scientifique dans lequel nous travaillons, il s’agit en définitive d’améliorer la qualité de vie de nos contemporains et des générations futures. Dans cette longue aventure qui consiste, pour les chercheurs et particulièrement les enseignants-chercheurs, à créer de nouveaux savoirs, il nous est bon de faire ensemble cette halte de deux jours et de prendre le temps, non seulement de nous ressourcer mais aussi d’opérer une critique continue des objectifs et des méthodes de nos travaux de recherche, afin que ceux-ci puissent toujours mieux prendre en compte les enjeux humains et sociaux de la science et de la technique. » À la cérémonie de clôture, Pr Salim Daccache s.j a d’abord souligné que ce congrès a été un événement fondateur contribuant à la promotion de la recherche au Liban, tant par le nombre et la qualité des contributions présentées, que par les contributions retenues et par l’intérêt qu’il a suscité et qu’il ne cesse de susciter et que cet événement a été marquant par cette formidable interaction entre les universités et entre l’Université et les pouvoirs publics et les mondes industriels et sociaux. Il a aussi estimé que ce congrès a été un lieu de formation des plus jeunes chercheurs et une valorisation de l’activité des plus anciens : « un enseignant-chercheur qui cherche, c’est un enseignant qui affine ses méthodes scientifiques dans sa discipline pour mieux les enseigner et un chercheur qui trouve du nouveau au niveau du continu à communiquer. » « C’est en communauté scientifique de chercheurs que l’on peut affronter les mutations profondes qu'elles connaissent exigeant de nouveaux moyens d'analyse, que l’on devrait penser les sciences en société, ainsi que leur intervention dans les grandes questions sociétales, économiques et politiques. On ne peut désormais comprendre l'activité scientifique qu'en remplaçant ses logiques propres dans leur contexte social et cela nécessite d’œuvrer en communauté d’échanges et d’élaborations de stratégies communes. » a-t-il ajouté. Enfin , il a appelé à la mise en place et à la promotion d’une plateforme des Amis de la recherche au Liban « dont le but est de faire de notre pays, célèbre par ses universités et son enseignement universitaire, un réel « silicon valley » et un CNRS aux dimensions du Liban, sachant que l’esprit de recherche nous vient de l’établissement scolaire, condition de la réussite de la recherche au niveau académique. »